Une île, du centre de cet archipel, qui ressemble à un long dinosaure dont la crête dorsale dépasserait de la mer, ou à un couteau !
Nous l’abordons par sa pointe ouest pour aller sur la ville de Velas.
La pointe Ouest avec quelques nuages bas !
Et le reste de l’île aussi!!
La seule baie avec mouillage sur ce côté et avec une marina, car le mouillage peut être très rouleur et pas sûr par vent de sud ! Si on veut pouvoir laisser Kéjadenn en sécurité toute la journée afin de visiter l’intérieur du pays, c’est préférable de le loger confortablement. Et nous aussi par la même occasion ! Nous y passons tout de même une nuit à l’ancre car nous y arrivons un dimanche ! Mais dès le lundi matin le capitaine de port, très sympathique, nous octroie une place au ponton.
Dès la 1ère nuit nous retrouvons la particularité de cette baie :
Une falaise qui héberge, pour la nuit, des oiseaux très bruyants (lien) le temps qu’ils s’installent dans leur dortoir ! Ce sont des Puffins de Cory ou Cagarros pour les locaux !
Une incursion dans les montagnes de cette île escarpée nous prendra 2 jours car il faut aussi « jongler » avec la météo pour accéder aux chemins sur les hauteurs (environ 1100 m)
C’est après une navigation de nuit, pour parcourir les 80 miles nautiques qui la séparent de Faial, que nous arrivons au petit matin dans le port de Vila da Praia. Port de pêche dans le quel nous trouvons à nous glisser. D’abord au mouillage, puis contre un quai minuscule où nous sommes autorisés à poser nos amarres pour quelques jours.
Vila da Praia ou São Matheus
Petite île aux dimensions qui nous plaisent, au rythme calme, cette île nous a ravis !
Une marina en devenir, dans la baie de Barra au sud de Santa Cruz (la « capitale » !).
Elle a bien des digues de protection mais pas encore de ponton. Juste un simple corps mort en plein milieu et la place pour y mettre , tout de même, 4 voiliers au mouillage , par beau temps !!
Deux jours en voiture nous permettent de voir beaucoup de lieux recommandés et intéressants. Cela nous laisse aussi le loisir d’en découvrir d’autres au fil des kilomètres.
Murs de pierre entre les champs
La vigne très présente avec des murs de protection contre les vents plus ou moins salés !
Agapanthes en « haies » !
Une porte qui ne manque pas de soutien !
La baleine sert maintenant de girouette après avoir fait tourner pas mal de têtes !!
Une plage de sable rouge.
Praia et son Ilheus
Santa Cruz où nous prenons le temps de …
… déguster les Queijadas et …
… le Vinho Branco local ! (cher mais bon !)
Une des recommandations de Christine (Chimère) était de trouver la piscine naturelle de Vitoria …
Descente vers une piscine naturelle …
… dans une ambiance …
… très minérale !
Un bain frais mais c’est tellement beau !!!
D’autres sites ont encore attiré notre attention …
Cette énorme baleine pétrifiée !
Des moulins …
… blancs !
Ou noirs !
Des églises bien sûr !
Intérieurs …
… et …
… extérieurs !
Les Azulejos remarquables !
Ces petites « chapelles » appelées « Impérios » principalement dédiés à Espirito Santo !
Les pavages « portugais » !!
Et bien sûr un phare !!
Nous n’avons pas manqué à nos centres d’intérêts « géologiques » en allant voir la caldeira et les grottes …
Fléchage bien fait …
… pour une entrée discrète !
Cette caverne est la trace
d’une coulée de lave !
Il va falloir monter la haut pour profiter du joli paysage …
Ça monte…
… dur …
… dur ! …
.. Mais l’effort est bien récompensé ! !
Puis nous sommes descendus sous terre …
Descente bien raide …
Par une espèce de « phare » sous terrain …
… vers le centre de la terre !!
Pour y voir quelques manifestations géologiques …
et animales !
Puis une autre cavité, mais cette fois elle est un peu en hauteur !
En retournant au bateau, nous passons par la « marina de barra » et y trouvons un voilier (patagon 34 en alu) qui y est mouillé avec d’autres voisins. Philippe et Katy laissent leur bateau à Santa Maria tous les hivers depuis 5 ans et naviguent dans l’archipel de Mai à septembre ! Nous passons la soirée autour d’une « Calderada ». C’est une spécialité de Graciosa qui est assez proche d’une bouillabaisse de poissons locaux ! Et c’est très bon !!
Et puis le lendemain, après avoir rendu la voiture, nous mettons l’étrave de Kéjadenn en direction de São Jorge où nous devrions arriver dans la soirée à la Marina de Velas …
Au cours de notre journée sur cette île, nous comprendrons pourquoi on la surnomme comme cela !
De toutes les îles visitées, c’est la seule où Kéjadenn n’aura pas mis son ancre ou ses aussières ! Nous avons, en effet, préféré prendre le ferry du matin et passer la journée en compagnie de Maria Eveline notre guide. Elle nous a conduits et racontés son île. Elle ne parlait pas français ! Il a donc fallu qu’elle ralentisse son élocution en anglais et/ou en portugais afin que nous puissions profiter de ses informations.
Pico est l’île la plus haute des Açores et le volcan El Pico qui lui donne son nom est le point culminant du Portugal (2351m).
C’est un peu comme le Teide de Ténérife, On le voit de partout et il est souvent avec un nuage au sommet. Mais n’étant pas si haut, il a rarement de la neige et elles ne sont pas « éternelles » comme au Teide !
La vigne est une des cultures principale de Pico et la façon de la faire pousser est bien particulière…
Il y a plus de cailloux…
… que de pied de vigne !
Pour mieux comprendre, Eveline nous emmène au musée du vin …
C’est un pressoir qui devrait plaire à Patrick !
Nous ne les avons ps tous goûtés !
Mais ils sont bons si on aime les vins « minéraux » !
Nous sommes abonnés aux églises, extérieur …
… et intérieur. Nous apprécions leurs différences !
Il reste quelques moulins à vent, mais sans voiles !
et nous arrivons vers Lagès sur la côte sud de l’île …
Où nous visitons le musée .
de la Baleine ..
Un chef d’œuvre ! !
Un déjeuner copieux et succulent nous est servi dans ce restaurant/ /musée des outils de travail !
Eveline au volant nous fait découvrir ses sites favoris …
… et toujours El pico
et encore El Pico vu d’un lac d’altitude !
Un jardin sur le bord de la route !
Les piscines naturelles dans une ambiance minérale
Un surveillant de baignade un peu raide mais jovial !
Les maisons aussi sont très « minérales » !
La journée se termine en même temps que le tour de l’île orchestré par Eveline.
Madalena, son église …
… vue de l’intérieur, …
… son petit port et le mouillage en arrière plan, …
… sa marchande de glaces où tout le monde fait la queue ..
En dehors de la ville portuaire d’Horta, il y a des « Freguesias » (Paroisses communales) plus modestes qui méritent bien d’être visitées. Il y a aussi, comme dans toutes ces îles des Açores, des sites géographiques et géologiques remarquables…
On a commencé par la Caldeira do Faial qui est le point culminant (1043m) de cette île.
Après des efforts pareils, un petit bain s’impose. Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas trempés !!
Ce n’est pas facile de se remettre dans une eau à 22° après les Caraïbes et leurs eaux à 28°…Mais on y arrive quand même !!
D’autres piscines sont plus ouvertes !!…
Tout au long des kilomètres que nous parcourons sur cette île, mais ce sera la même chose sur les autres, nous sommes ravis par les fleurs !
Des agapanthes blanches ou bleues
Et des hortensias en talus des routes …
… et en haies des champs, bleus, blancs ou roses parfois !
En allant au bout ouest de Faial on y découvre la presqu’île qui c’est créée avec la dernière éruption volcanique datant de 1957/58. La caldeira dos Capelinhos.
La presqu’île dos Capelinhos …
… et son phare encore debout mais désaffecté !
De la lave et encore de la lave !
les couleurs et les plis du terrain sont vraiment jolis !
Une visite au centre d’interprétation scientifique qui est en souterrain (au niveau de l’ancien village !) nous donne de nombreuses et précieuses indications pour essayer de comprendre l’histoire géologique et humaine de cette partie de Faial. Le phare n’est plus en service mais il a bien résister au séisme. Il a « seulement » perdu quelques mètres d’altitude par rapport au sol ! C’est à dire que c’est le sol qui est monté, par le dépôt des cendres de l’éruption, d’un étage et demi. Et comme la presqu’île est maintenant plus haute que lui, sa fonction maritime en était largement altérée !! Nous en profitons, puisque c’est permis, pour y monter afin d’y admirer la vue !
Comme j’avais la frite, je me suis offert une petite promenade en haut de ces « nouvelles » collines de basaltes …
La grimpette !
La vue à mi-pente …
… un peu plus haut …
… et de tout en haut !
Dans un registre différent, une autre balade à faire, c’est la Levada do Faial. Nous n’avons pas eu le temps de la faire en entier mais je vous en propose un petit bout en vision rapide !!
Une promenade plus cool dans le Jardim Botanico do Faial nous a reposé un peu !
A bord de Kéjadenn il y a aussi des orchidées qui poussent. Merci à Laurent de Cayenne pour ce présent
Entre toutes ces jolies promenades en voitures et à pied, nous avons pris une journée complète pour aller à Pico avec le ferry …
Je ne commence pas par une île mais par un port ! C’est bien ce port qui nous accueille après un séjour en mer relativement long ! Et ce changement ne se fait pas en quelques heures ! Donc nous passons plusieurs jours à déambuler dans les rues d’Horta, reprendre contact avec la terre (qui ne bouge pas !!) et avec la « civilisation », les odeurs et les bruits, les rythmes et les horaires ! Ici nous sommes à TU+0 en heure d’été alors qu’en Martinique nous étions à TU-4h. A bord nos avons fait un changement d’heure partiel en cours de route pour ne pas être complètement décalés par rapport au soleil pendant ce trajet et en arrivant nous avons recaler nos pendules !
Nous y retrouvons cet art du pavage des trottoirs typiquement portugais !
Dans un port on rencontre des bateaux !!
Des très classiques et indémodables !
Et des très grands (72 mètres !) et modernes.
Et à Horta, nous avons retrouvé Texas ! Vous vous souvenez de ce voilier jaune vu une 1ère fois à Sal, au Cap Vert, puis revu à Salvador, au Brésil ? Et bien, Laurent est là depuis deux jours, il a traversé à peu près en même temps que nous. Il est seul, Ambre est restée travailler en Guyane, où ils ont fait escale quand nous étions confinés à Allevard les bains !
Texas, un petit jaune presque frère jumeau de Kéjadenn !
Horta est un port d’escale et particulièrement dans ce port, il y a une tradition à laquelle tout les voiliers « se plient » : laisser une « marque » de son passage ! Une empreinte propre et personnelle qui consiste à peindre un dessin avec le nom du bateau et sa date de passage.
Activité peinture pour les équipages !
Nous avons retrouvé celui de Chimère !
Nous l’avions fait lors de notre traversée avec Men-Kar et nous le refaisons cette année pour le passage de Kéjadenn.
Nos pas dans Horta nous ont conduit dans différents lieux citadins :
Des églises !
Des places aux arbres centenaires !
Des rues en pentes plus ou moins raides !
Et encore une église !
Du haut de ces rues en pente on aperçoit souvent l’île voisine et son sommet remarquable : El Pico à plus de 2500 m
Non ce n’est pas une église mais une tour d’horloge !
Un peu d’exercice ça fait du bien !
Kiosque rouge et …
… bancs rouges devant la caserne des pompiers rouge aussi !
Agapanthes bleues dans un petit jardin.
Les couleurs des maisons sont très variées
La tour de l’horloge !
Les toits d’Horta et Pico dans le fond.
Kéjadenn à quai, ou plutôt à couple !
Laurent, de Texas, nous fait découvrir une autre facette de cette ville : Porto Pim
Le vin de Pico est très bon !
Chimère nous l’avaient recommandé et ils avaient bien raison, il vaut le détour !
Il y a une autre « tradition » depuis plus de cent ans, c’est d’aller boire un coup au « Café Sport » chez Peter’s. Un bistrot comme on les aime avec ambiance, gin-tonic « maison » et bonnes bières !
Chez Peter’s.
C’est presque tout un pâté de maison maintenant !
3 générations et plus de cent ans !
Drapeaux et bannières des différents bateaux qui passent dans ce pub !
Le Café Sport a une autre particularité : sa collection de Scrimshaw ! C’est la technique de peintures, gravures et sculptures sur ivoire et sur os. Là en l’occurrence c’est sur l’ivoire et/ou les os des cétacés chassés aux Açores depuis des centaines d’années !
Des dessins de toutes sortes …
… très fins et précis !
Des objets précieux ! C’est une très grande collection remarquable !!
Nous ne sommes pas rester qu’en ville ! Il y a une jolie balade à faire vers le Monte da Guia. C’est une presqu’île qui protège le port du Sud et qui domine la ville…
On commence à plat sur la plage de Porto Pim
Et puis ça monte dure !
Pas très longtemps, mais bien raide !
S’hydrater, c’est toujours aussi important !
On y rencontre un personnage important dans la vie des Açores : la vigie des baleines ! Ce n’est plus pour la chasse mais pour guider les bateaux qui transportent les touristes !
Et puis la vue est splendide …
La baie de Porto Pim d’un côté et le port d’Horta dans le fond …
… et la Calderinha de l’autre, avec Pico en arrière plan et dans les nuages !!
Puis en voiture, louée comme d’hab, nous allons à la découverte de cette île d’atterrissage : Faial …
Région autonome du Portugal située à plus de 1500 km de Lisbonne !
Un archipel d’îles (et oui encore des îles, on les aime bien !) situé en plein milieu de l’Océan Atlantique Nord. A la rencontre de trois plaques tectoniques cela donne une activité volcanique toujours présente. Même si c’est beaucoup moins qu’il y a quelques siècles, il y a toujours des manifestations venant de l’intérieur de la planète !! C’est bien ce qui nous intéresse.
C’est aussi une escale importante et quasiment indispensable ou « obligatoire » pour faire la traversée complète de cet Océan. En tous les cas, nous apprécions de nous y arrêter après 24 jours de mer ! Voir la terre devant l’étrave, ça fait plaisir ! Et même si on navigue avec le GPS on a une certaine satisfaction d’avoir réussi à ne pas se perdre dans cette immensité d’eau ! Jeter l’ancre dans un avant port, reprendre un rythme de balade en allant d’île en île tout en prenant le temps de visiter un peu ces bouts de terre en plein milieu de l’eau.
Nous y passerons environ 5 semaines avant de reprendre le dernier tronçon de notre périple…
Nous y rencontrons, comme dans beaucoup de pays traversés, des gens sympas, serviables et heureux d’être là où ils sont ! A commencer par les responsables de la marina d’Horta. C’est le port d’entrée de cet archipel quand on arrive, comme nous, des Caraïbes. Une organisation avec des protocoles COVID qui nous laissent pantois ! On a de la graine à prendre chez nos »voisins » à ce sujet ! Ici les tests sont gratuits et on vient vous chercher en « zodiac » à votre bateau pour aller à la gare maritime faire le test PCR servant de passeport pour descendre à terre. Un 2ème test sera obligatoire au bout de 6 jours, mais pendant ce temps vous pouvez circuler partout et même d’île en île, le 2ème test pouvant être fait dans les autres îles. Pas de précipitations, mais une gentillesse d’accueil malgré les difficultés sanitaires que représente cette pandémie pour les îles qui n’ont pas toujours les infrastructures sanitaires suffisantes pour y faire face !
Bref je passe du temps à jacasser ! Je vous mets un article par île avec les paysages et les gens rencontrés, mais aussi les anecdotes de chacune. Nous allons les voir toutes SAUF ! Et oui il y en a 2 que nous n’aurons pas le loisir de voir, même de loin ! En effet les îles du nord-ouest , Florès et Corvo ne sont plus accessible aux voiliers depuis le cyclone de 2019 qui a détruit en grande partie les infrastructures portuaires. Les digues et les débuts de marinas ont été pulvérisés par cette tempête ravageuse ! Nos amis de Chimère ont fait un atterrissage à Florès, à la mi mai, et se sont vus refuser le droit de mouiller même en dehors du port pour laisser la place libre aux manœuvres des cargos et ferrys qui ravitaillent ces îles, ainsi qu’aux navires qui travaillent à la reconstruction. Le capitaine du port était vraiment désolé et leur a gentiment offert du fromage, du vin et quelques légumes frais dont ils avaient besoin après 24 jours de mer !……
Donc pas d’escale à Corvo ni à Florès, qui le méritent pourtant aux dire de beaucoup !
Commençons donc par celle où nous avons fait notre entrée en Europe : Faial par le port d’Horta, puis ce sera Graciosa, São Jorge, Terceira, São Miguel et pour finir Santa Maria si la météo nous le permet …
Nous voici donc arrivés à Horta sur l’île de Faial dans l’archipel des Açores !
Mais avant de vous conter ces îles, je vous mets quelques mots sur notre trajet !
En effet nous avons navigué pendant 24 jours pour aller de la Martinique aux Açores. C’est un trajet de 2250 miles nautiques (environ 4000 kms), si on le fait en ligne « droite » (je mets des guillemets car la terre est ronde et la ligne droite est un peu courbée !).
Notre trajet en petits points quotidiens
Nous sommes donc partis comme je vous le disais dans l’article précédent le vendredi 21 mai 2021 à 10h30 après avoir fait un dernier plein de gasoil à la marina du Marin.
Les premiers jours, ceux qui nous servent à nous amariner, ont été assez mouvementés. Non pas par des conditions difficiles mais simplement que nous étions au près (pas serré car Kéjadenn ne l’aime pas et nous non plus !), et qu’à cette allure là ça cogne dans la vague et c’est toujours penché !
A force on s’habitue un peu ! C’est sans doute ce qui nous a permis de tenir comme ça pendant un peu plus de 13 jours !!
Je mets une « petite » vidéo qui essaie de montrer les différents états de la mer que nous avons rencontré ! Attention, les personnes sensibles au mal des transports seront peut-être un peu « remuées » ! Accrochez vous à votre fauteuil et n’essayez pas de vous tenir à votre écran !
Pour celles et/ou ceux qui en revoudraient, voici d’autres images qui bougent un peu !! (lien)
Donc au bout de ces 13 jours au près, nous avons effectué un virage à droite (Voir la carte précédente !) en profitant d’un jour ou le vent était absent ! Et oui ça arrive aussi de se retrouver sans vent ! C’est la patience , en attendant qu’il revienne, ou on allume le moteur ! Mais là il faut gérer les réserves de gasoil, qui ne sont pas illimitées et qui ne nous permettent pas, en tout cas, de faire la traversée au moteur ! On a, en tout et pour tout, 180 litres et le moteur consomme entre 1.5 et 2 litres à l’heure en fonction de comment on met l’accélérateur ! Donc le compromis c’est de ne pas avancer trop vite car il est gourmand, mais d’avancer quand même pour espérer trouver du vent plus loin !
Je vous disais tout à l’heure que la route était de 2250 miles nautiques en ligne « droite » et vous pouvez vous douter que ce serait trop facile que de faire la ligne « droite » ! Le vent venant de l’Est en oscillant du Nord Est au Sud Est le premier bord au près, celui de 13 jours, c’est soldé par une montée vers le nord assez importante mais le « gain » vers l’Est est resté assez modeste (voir la carte !). C’est donc un ajustement permanent de la route en fonction du vent, en force et en direction !
Après ce virage à droite, nous avons eu des vents venant tantôt du Sud, du Nord, de l’ouest et même à la fin du Nord Est !! Quand il n’était pas absent, il était quand même assez souvent de l’Ouest et ça nous a bien poussés vent arrière avec les deux voiles en ciseaux !
Vent arrière ….
… On a même réussi à monter à presque 7 nœuds !!
Ne nous plaignons pas des calmes plats, car ils nous ont permis d’admirer des cachalots ! Oui nous avons eu, à nouveau cette chance de voir deux femelles accompagnées de leur petit. Nous avons aperçu, tout d’abord, un cachalot soufflant régulièrement et à ses côtés deux autres beaucoup plus petits soufflant plus souvent et moins fort ! Dans un 2ème temps, nous avons aperçu, à l’écart, un autre grand cachalot qui rejoignait les 3 autres, puis distinctement les deux grands avec chacun un petit à côté ! De là nous en avons déduit qu’il s’agissait de 2 femelles et leur progéniture.
Elles ont continué leur chemin tranquillement, sans s’occuper de nous et au bout d’une vingtaine de minutes, nous avons repris notre route qui était l’inverse de la leur !! Quelques jours plus tard, dans un autre moment de clame plat, nous avons croisé un autre cachalot solitaire et traçant gentiment sa route inverse à nous. Nous ne l’avons pas suivi car il a sondé au bout de 10 minutes d’observation ! Ces moments restent bien marqués dans nos mémoires car ils sont assez rares et très apaisants !
Pendant ces jours en pleine mer, nous alternons les quarts de veille. Il n’y a pas beaucoup de circulation mais quand même, ce serait dommage de rentrer en collision avec le seul sur l’eau avec nous ! Voici quelques photos et/ou vidéos de nos activités….
dav
Peinture et dessins pour JoëlleMais aussi broderie !La lecture tient une place importante tant le jour que la nuit !
La cuisine, cela va sans le dire ! Mais ça n’est pas tous les jours facile !!
Mais le résultat est toujours excellent et apprécié !
Déjà une moitié de mangée, je n’ai pas eu le temps de prendre la photo de l’entier !!
Huuummmm !!
Faire du pain est une activité à part entière, cela prend du temps et de l’énergie. Mais c’est tellement bon le « pain frais » !
Dans cette traversée, nous ne sommes pas seuls. S’il fallait tenir la barre 24h / 24h, nous ne tiendrions pas tout ce temps ! Nos compagnons infatigables, ou presque, sont Bonnie et Clyde ! Je vous en déjà parlé lors des précédents grands trajets car ils sont là depuis le début et toujours fidèles. Bonnie tout d’abord car c’est elle qui travaille le plus souvent. C’est notre régulateur d’allure. Elle conserve un cap par rapport au vent. Elle est précise et ne ronchonne jamais (c’est pas comme moi !). Elle ne demande pas beaucoup d’énergie, juste des soins d’entretien léger aux escales. Le seul inconvénient de Bonnie est que si le vent tourne, le bateau aussi !! ça n’est pas grave sur quelques degrés mais quand il passe du sud à l’ouest , Kéjadenn ne va plus sur la bonne route ! Il faut donc veiller à ces changements de vent pour rester dans le bon cap.
Clyde est moins souvent à la barre car nous lui réservons les périodes sans vent, où Bonnie ne peut pas assurer son rôle. Il tient bien le cap qu’on lui donne mais demande beaucoup d’électricité, il est assez gourmand ! Comme le moteur tourne quand il travaille, ça n’est pas trop grave. Son entretient est un peu plus mécanique et électronique, donc plus complexe ! Mais nous ne nous en séparerions pour rien au monde, à moins d’une mort certaine de ces composants !
Je ne vais pas oublier celles qui nous ont emmenés à bon port : Nos voiles !
Je vous ai parlé plus haut de ces cachalots croisés par temps très calme, mais nous avons eu aussi la visite de quelques dauphins venant jouer à l’étrave ! Eux aussi ils meublent nos journées de ces joies introuvables ailleurs !
Nous avons « traverser » des espaces entiers de sargasses pendant la première partie de ce trajet. Il en fallait nettoyer la « pelle » de Bonnie toute les heures et même plus souvent à certains moments ! (Lien pour explications !)
Nous avons croisé aussi une multitude de « Vaisseaux Portugais ». Non ce ne sont pas des navires battant pavillon portugais, mais des animaux de la famille des méduses (lien pour explications scientifiques !)
Ça se prend dans la roue du lock et le bloque ! Attention en le nettoyant car les filament, même coupés sont très urticants !!
La vue d’un oiseau, en pleine mer est censée annoncer l’approche d’une terre !! Mais des Pétrels, nous en avons vu presque tous les jours ! Je n’ai pas réussi à savoir si c’était les mêmes qui nous suivaient depuis la Martinique. Mais ils étaient là souvent à planer sur les vagues à quelques centimètres de l’eau !
Les moments de « pétole » sont aussi une source d’inspiration pour les photos et/ou vidéos. Je vous en mets quelques exemples divers et variés …
La mer est grande et plate !
Des nuages de toutes formes …
Des couchers de soleil ….
Des bleus extraordinaires !
… presque tous les soirs !
J’ai essayé de filmer le Rayon vert … Je l’ai vu mais la caméra n’a pas le même œil que moi ! Dommage pour vous !Elle est aussi très jolie quand elle fait le miroir !J’en profite pour filmer ce que nous ne voyons jamais en étant dans le cockpit !
Quand il n’y a pas de vent nous nous permettons des fantaisies !
Ce bleu est tellement attirant ! Mais nous prenons toutes les précautions afin de ne pas nous retrouver seul au milieu de l’océan et Kéjadenn qui partirait sans nous !
Puis le soleil nous réchauffe ! Car il ne faut pas croire, mais la température de l’océan ce n’est pas la même qu’aux Antilles !!
Ces alternances de vent (15 et même 20 nœuds !) et de pétole (mer lisse et calmes plats !) nous ont tout de même permis d’avancer et de rejoindre Horta de Faial en 24 jours et demi. Nous avions prévu environ 28 jours ! Nous avons donc été « vite » !!
Arrivés de nuit (2h du matin pour nous et 4h pour les Açores !) nous nous mettons sur ancre dans le sud de l’avant port en faisant discrètement pour ne pas réveiller les voisins ! Puis nous attendrons le matin pour prendre contact avec les autorités locales et sanitaires (COVID oblige !!). La suite, je vous la mets dans le chapitre suivant sur nos pérégrinations dans l’archipel des Açores … Ce sera en fonction de la qualité des connexions internet sur chaque île !!
Les Caraïbes ont aussi une fin et nous préparons le départ pour un retour en métropole.
Eh oui il nous faut rentrer car ici les quarantaines ne sont pas près de finir et les amis, la famille nous manquent… Alors route vers les Açores puis Brest où une place attend Kéjadenn au Moulin Blanc.
Nous mettrons donc les voiles vers le Nord Est contre l’alizé dès vendredi 21 mai, et comptons arriver à Horta sur l’île de Faial aux Açores entre le 20 et 25 juin !!
Un mois c’est le temps qu’il va nous falloir pour faire ce trajet(un peu plus de 5000 km en ligne droite !), aussi l’avitaillement et la révision du bateau nous ont bien occupé ces derniers jours.
Anne a repris son avion pour un retour vers Quimper après avoir passer 2 semaines avec nous (je vous raconterai plus tard !)
Donc tests PCR (encore un !), avitaillement, eau, gasoil et nous vous disons à bientôt …
Ça y est nous sommes arrivés à Horta. L’île de Faial aux Açores nous accueille et nous « test PCR » bien sûr ! Dès les résultats connus, nous pourrons descendre à terre et visiter ces îles du milieu de l’Atlantique.
Dans quelques jours je mettrais le récit de notre traversée, qui somme toute a été plutôt « gentille » ! A bientôt donc …..
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