Et voilà, nous sommes rentrés !

C’est comme prévu, que nous arrivons à Belle-Île en milieu d’après-midi. Nous jetons l’ancre devant la plage des Grands sables dans le Nord-est de l’île. Port Maria, plus à l’Est est trop agité et le vent reste encore du sud, ce qui ne nous met pas vraiment à l’abri dans cette petite baie ! Dommage, car elle est très jolie !

Il ne fait pas un temps à y venir faire de la bronzette ! La pluie et le brume nous accompagne en effet durant cette dernière journée de traversée ! C’est un accueil « breton » !

Une nuit calme, sans roulis ni quart à assurer, nous donne un bon repos bien mérité après cette traversée ! Cela n’a pas été difficile, mais les alternances de calmes et de vent arrière nous ont bien remués tout de même.

Au matin, de bonne heure pour être à l’entrée de la Vilaine avec le début de la marée montante, nous remettons en route pour ce tout dernier tronçon en mer et fleuve !

L’entrée dans la Vilaine à marée basse n’est pas toujours possible avec 1.80 m de tirant d’eau ! Nous traçons un peu notre sillon dans la vase de l’estuaire pendant quelques minutes puis retrouvons assez d’eau pour remonter le fleuve jusqu’au barrage d’Arzal sans encombre. Un éclusage quasi personnel, nous ne sommes que 4 bateaux au lieu de 20 à 25 à cette période d’ordinaire, et deux petites heures au moteur pour remonter jusqu’à Folleux.

Et voilà, nous sommes rentrés ! …………

On continu vers le Nord et on se prépare !!

Un premier point important à passer : C’est le Cabo Finisterre. Il a sale réputation et le vent et la mer y sont souvent forts !

Nous c’est sur une mer presque d’huile et au moteur que nous passons devant !

Une arrivée au ponton sans assistance, mais sans trop de vent non plus, c’est toujours plus facile ! La marina a tellement peu de bateau et tellement de places vides que nous nous posons la question de l’ouverture réelle de cette marina ! Nous avons la réponse rapidement avec l’arrivée du marineiro qui était occupé à distribuer du gasoil directement au bateau sur un autre ponton !

Le lendemain, nous allons marcher un peu sur le tour de la presqu’île que forme de cette ville de Muxia. Et nous y découvrons un lieu assez touristique car c’est un Kilomètre zéro du chemin de Compostelle ! et plusieurs « monuments » y sont visibles.

On profite d’une petite accalmie du vent pour retourner à Caramiñas. C’est juste en face dans la même ria ! 24 heures dans cette petite ville, qui nous avait bien plu aux précédents passages, pour y faire une belle promenade sur le sentier côtier !

Nous retournons, le lendemain, à Muxia pour y faire les derniers préparatifs avant la remontée en Bretagne. La météo nous oblige à y rester 2 jours. Nous en profitons pour remplir le réservoir de gasoil, changer les filtres et faire quelques réapprovisionnement en vue de la traversée du Golfe à venir !

Cela ne nous empêche nullement de faire encore une jolie balade sur un morceau du chemin de Compostelle. En voici quelques photos ..

Cette jolie balade sera notre dernière marche dans la nature avant de remettre le cap vers le nord et le nord-est pour rentrer à Folleux.

Avitaillement et repos au bateau sont au programme du vendredi 5 juillet.

Samedi 6 vers 8h nous mettrons en route pour aller jusqu’à Belle-Île prendre quelques heures de repos, nous permettant de nous caler sur la marée pour rentrer dans l’estuaire de la Vilaine et passer l’écluse d’Arzal, mercredi ou jeudi prochain !…

Début de remontée vers le Nord !

Une nuit complète pour remontée jusqu’à Vigo et seulement pour y faire les procurations ! La seule marina voulant bien nous recevoir, c’est la plus chère ! Pas de chance !! Elle est également très éloignée du centre ville où nous devons nous rendre pour rencontrer le Consul honoraire de France.

Nous avons la chance de rencontrer un couple d’espagnols en voiture qui, en sortant du port, nous propose de nous emmener en ville ! Ils vont même jusqu’à nous déposer devant le bâtiment où se situe les bureaux du consulat ! Muchas Gracias a ustedes !!

Une fois les formalités remplies, nous déambulons dans cette ville moderne dont le centre reste encore avec quelques petites rues anciennes !

Voilà c’est fait, maintenant en route pour retrouver la Ria d’Arosa, une de nos préférées !

C’est au moteur tout le long que nous faisons cette route entre les rias, presque voisines ! Au fond de la ria d’Arosa, nous amarrons Kéjadenn sur le ponton de Pobra do Caramiñal, où nous avions randonné avec Christine et Jean-Marc de Cajka La Mouette !

Une promenade dans la presqu’île qui protège le port et qui a de belles petites criques …

Puis nous prenons, le lendemain, un taxi pour nous rendre au Miradouro qui est au dessus de Caramiñal afin d’en redescendre par un chemin qui devrait nous mener aux piscinas naturales que nous avons déjà testées …

La marina c’est confortable mais dès qu’il y a du vent, il siffle dans les mâts et les haubans et ça peut devenir désagréable, voire même un peu angoissant ! Nous décidons donc d’aller mettre Kéjadenn au mouillage dans une petite baie abritée, bien sûr ! Nous avons repéré une à côté du port de Cabo Cruz et qui nous paraît être confortable …

Après une bonne nuit au calme, nous repartons vers le nord ! Mais avant tout il faut sortir de cette belle ria en passant entre les cailloux !

Portosin ne nous laissera pas un souvenir inoubliable, c’est une ville en long sur une rue ou deux et sans caractère particulier ! L’accueil à la marina fût très sympathique et elle ne manque de rien… Mais bof !!

C’est donc sans regret que nous quittons cette ville, ou plutôt si un petit pincement de n’avoir pas pris le temps de revoir Pedro, de lui souhaiter bonne fête, à Muros !!

La suite de la remontée, avec le passage du Cabo Finisterre et les préparatifs pour la traversée du Golfe de Gascogne, ce sera dans l’article suivant !…

Porto

Nous avons récupéré Anne comme prévu, tout le monde était à l’heure, taxi et avion parfaitement coordonnés !

Une petite balade dans Matosinhos pour se mettre en jambes!

Nous emmenons notre invitée à Porto en bateau car c’est à la Marina Douro que nous allons passer nos prochains jours. Cette marina est assez chère mais elle a le gros avantage d’être presque dans Porto et que Vila Nova de Gaïa (rive gauche du Douro) est un village très animé et sympathique ! Comme nous arrivons en voilier, c’est d’abord une visite de Porto sur l’eau que nous nous offrons…

Au programme de ces trois jours et demi, déambulations sur les quais et dans les rues de Porto …

Nous avons découvert un palais somptueux, lors de la visite du Palacio da Bolsa (Palais de la Bourse !), qui sert encore aujourd’hui de lieu de travail aux congrégations des riches marchands de vin de Porto !

Puis, avec une voiture (Seat Ibiza toute neuve !) louée (pas chère : 16€/2 jours !), nous visitons la vallée du douro qui est toujours aussi belle !

Nous avons poussé le chemin jusqu’à Pinhão, qui nous avait beaucoup plu lors de notre précédent passage dans cette vallée !

De retour à la marina, c’est la fête et l’animation de ce « village » de pêcheurs, qu’est Vila Nova de Gaïa, qui bat son plein !

La nuit fût un peu sonore avec quelques feux d’artifices et pétards comme ils aiment ! Mais le lendemain nous sommes assez frais pour aller jusqu’à Guimaraes avant de poser Anne à l’aéroport !

Nous sommes à l’heure pour qu’Anne puisse embarquer dans son avion de retour ! Puis nous nous donnons un petit temps calme avant de rendre la voiture, et ça nous allons le passer dans le jardin botanique de Porto !

Nous avons aussi rajouté, à notre programme, une demande de validation des procurations pour pouvoir voter (merci Mr Macron !). Cela n’est pas gagné, car ce serait possible à l’ambassade mais Lisbonne est à 400 kms !! Le consul de Porto peut aussi faire cela mais il est « honoraire », c’est à dire bénévole, et déjà bien chargé de demandes de la sorte ! Bref cette démarche ne se fera pas au Portugal mais en Espagne dans les étapes suivantes …

Après avoir tenté une dernière fois de rencontrer le Consul de France à Porto, tentative infructueuse, nous remontons vers le nord pour essayer de voir avec le consul de France à Vigo (Espagne) si ça marche mieux. La question lui a été posée par e-mail, le soir de notre départ de Leixoes…

Le vent n’est pas avec nous mais Nanni nous mène tout le long de cette côte portugaise jusqu’à Vigo…

Portugal nous te retrouvons !

Le vent n’a pas voulu nous aider pour descendre le long de la côte et passer cette frontière Hispano-portugaise. Je vous mets une petite vidéo de la mer comme nous l’avons eu ce jour là ! (Sensible au mal de mer, ne la mettez pas en plein écran !)

Oui, oui c’est bien un cargo que vous avez aperçu au fond et nous en avons croisé quelques uns mais toujours à bonne distance !

Cela nous a pas empêché d’arriver à Povoa de Varzim (Merci Nanni !) avant la fermeture du bureau de la marina. Un accueil très sympa, une bonne aide à l’amarrage et en plus en français !!

Un accueil en musique et feu d’artifice ce n’est pas partout, et ça faisait longtemps que nous n’en avions pas eu ! Je vous ai mis une sélection des meilleurs moments mais on en a eu pendant 10 bonnes minutes et nous étions aux premières loges car il était tiré depuis le port !!

Cliquez sur de lien pour en voir quelques extraits en vidéo !

Le lendemain, c’est sous un ciel un peu gris, qui ne dure pas, que nous émergeons pour aller prendre une douche (avec une bonne marche à pied !). puis balade en ville …

Comme d’est dimanche, nous faisons une promenade sur le « boulevard de la plage » comme une bonne part de la population locale ! Nous y découvrons une fresque en azulejos qui retrace l’histoire de la ville. Je vos mets quelques uns de ces tableaux en carrelages peints !

Le lundi se passe au bateau. Avec un épisode ravitaillement ente deux averses, on a notre dose de sortie pour la journée.

Il pleut pas mal et on attend que le vent passe du sud à l’ouest pour descendre vers Porto, en faisant un arrêt (Passeport escales) à Leixoes où nous devons accueillir Anne….

Petits airs et plutôt de face ! Nous avons encore recours à Nanni et Clyde pour la barre ! Petite houle de Nord-Ouest qui nous ballotte mais pas assez grosse pour nous empêcher de rentrer à Leixoes.

Les avis sur Navily étaient assez défavorable à cette marina et bien nous en sommes assez satisfaits car 2 marineiros pour nous accueillir au ponton c’est plutôt confortable ! Et la secrétaire, au bureau, parle très bien français et ça aussi c’est confortable !

Comme à chaque escale, une petite virée dans la ville après avoir fait les papiers à la capitainerie, pour nous donner un aperçu de la ville. Une petite bière dans un troquet en front de mer pour prendre le temps de regarder quelques surfeurs sur les vagues de ce spot de Matosinhos.

Demain, aller et retour en taxi vers l’aéroport de Porto pour retrouver Anne …. La suite dans un prochain article sur Porto, mais déjà un petit rappel de notre précédent passage dans cette belle ville ! (lien)

Muros, Caramiñal et Baïona

Dernières étapes en Galice et pas des moins bonnes !

Muros est une ville sympathique et la marina bien confortable ! Le capitaine de port, Pedro, est très accueillant et possède un humour qui nous plait bien !

C’est à Muros que nous faisons ample connaissance avec l’équipage de Cajka La Mouette, ce trimaran jaune déjà aperçu plus tôt !

Christine (encore une !) et Jean-Marc nous accompagnent sur plusieurs balades en intérieur des villages et vers des « rivages inconnus ».

Le lendemain c’est, pour nous un départ vers la ria d’Arousa et plus précisément le port de Pobra do Caramiñal. La Mouette devrait nous y rejoindre le lendemain après une petite visite au mouillage de San Vicente au sud de cette même ria d’Arousa.

Puis une visite à un musée local consacré à un artiste pluridisciplinaire.

Le lendemain, et c’est urgent, c’est un temps consacré à Bonnie. Elle semble un peu malade. Ça coince quand il y a de la vague et le seul moyen est de la démonter complètement , la graisser partout où c’est utile et remontage !

Dans la fin de la journée, La Mouette nous rejoint et nous partons en balade vers des « piscinas naturales »…

Un repas en bodega bien sympathique et mérité, et bonsoir ! Demain on va marcher vers une plage magnifique (encore une !)

Puis c’est la redescente vers les bateaux en passant dans des sites mégalithiques !

Hasta luego Cajka La Mouette, nous allons mouiller Kéjadenn en fond de cette belle Ria d’Arousa, à Rianxo.

La météo et les jours du calendrier font que nous irons directement à Baïona sans passer par Vigo et sa ria. Nous logeons les Îles Ciès sans nous y arrêter vraiment !

En fin de journée nous mouillons en bord de plage à Baïona.

Je vous laisse un moment « respirer » l’air du large, avant de vous emmener plus loin et changer de pays …. Hasta luego !

2024 : A Coruña y Camariñas

Dans nos précédents passage dans cette Galice, nous ne nous sommes jamais arrêtés à La Corogne. Aussi cette fois-ci nous prenons le temps d’aller voir cette grande ville (une des Capitales de La Galice ).

Une marina moderne et accueillante pour y passer deux nuits et donc nous permettre de visiter une partie de cette cité espagnole. La « Torre de Hercule » est un monument incontournable et ça nous fait une bonne petite marche. EN navigation les pas sont restreints et marcher est bon pour la santé, alors marchons !!

En redescendant vers la ville , nous découvrons une place un peu particulière …

Le lendemain nous repartons alors que se met à quai un ÉNORME paquebot !

Ensuite ce sera en fonction du vent et des courants de marée ! et justement, j’avais , initialement prévu de passer aux Sisargas dans le chenal entre continent et îles. Mais un bon courant contre et peu de vent me contraignent à changer ma route et faire le tour de cette île !

A l’arrivée à Camariñas en la fin d’après-midi, nous retrouvons une marina inchangée par rapport à notre dernier passage en 2019.

Une promenade nous conduit à la plage plus au nord de la ville et nous refait voir des « curiosités locales ».

On poursuit notre descente vers le sud en allant à Muros … Et il nous faut donc passer devant le Cap Finisterre, à la réputation sulfureuse!

A la marina de Muros, nous nous retrouvons entre deux voiliers …

La Galice continue de nous passionner …

2024 suite: Vers la Galice, donc un peu plus à l’Ouest !

Et c’est bien au moteur que nous les faisons en « compagnie » de quelques cargos (90m pas plus !) qui sortent de la Ria d’Aviles pour aller dans toutes les directions et même deux qui nous « coursent » en fin de nuit pour rentrer dans la ria de Ribadeo juste derrière nous au petit matin. Entrée qui, soit dit en passant ne doit pas être de tout repos quand la houle est forte du nord car avec 2.00 à 2.50 m nous avons de belles déferlantes sur les côtés de la passe d’entrée (somme toute assez large !)

Ribadeo

C’est un port sympathique et sans prétention. Mais tout y est bien et la ville elle-même est bien agréable. Restos et cartes plutôt attirants, nous ont bien reçu et nourri !

Joëlle en bonne compagnie !

Une promenade jusqu’au bout de la rive gauche de cette belle ria nous emmène, par différentes découvertes au phare de la isla Pancha.

Après un petit temps de repos, le chemin continu …

Un plein de gasoil et nous remettons en route au matin du jeudi 30 mai (bon anniversaire à Éveline, en passant !) pour aller directement à Arès dans la ria de La Corogne (environ 80Mn). Avec la météo prévue ça devrait être assez rapide …

La moyenne prévu est de 5 Nds et nous faisons ces 80 Miles en 13 h et des brouettes ! Presque 6 Nds avec des pointes à plus de 8 ! Merci au vent de Nord-est soufflant à 20 / 25 Nds et parfois un peu plus !

Arès

Une arrivée en ‘trompette », car à 6 ou 7 nds une entrée de port n’est pas facile ! Une prise de ponton avec un vent de 25 nds qui vous y pousse plus vite que prévu et les amarres sont tournées sur les taquets du ponton visiteurs d’Arès et Kéjadenn se repose contre ses pare-battages après une bonne course sous grand voile seule !! C’est Clyde (notre pilote hydraulique qui avait la barre car Bonnie (notre régulateur d’allure) n’avait pas toutes ses capacités (un bon graissage de toutes ses articulation sera nécessaire à cette escale !

Un marinero plutôt cool et sympathique nous permet de nous mettre à une place un peu plus « confortable pour Kéjadenn car le vent de Nord Est forme un clapot assez dur qui vient cogner sur le ponton brise-lame où nous nous étions mis en arrivant, merci à lui. Pour cette marina c’est à peu près tout car pour les douches et sanitaires il faudra repasser après la fin des travaux (loin d’être finis !).

Par contre en ville nous découvrons une surprise qui va nous « obliger » à rester une nuit de plus, mais je ne vous en dit pas plus pour l’instant !!…

Quelques courses de nourritures indispensables à la bonne marche de l’équipage et une balade dans les rues et parc de cette petite cité de bord de mer, sont au menu de cette journée plus calme que la précédente !

Rendez vous est pris pour le soir même afin de voir comment ils s’y prennent , surtout que le vent souffle encore bien fort !

Et voilà ce que nous découvrons vers 21h dans les rues d’Arès !

Vus les nombreux dessins faits dans ces deux rues assez longues et la place de l’église, ils en ont pour toute la nuit avant d’avoir tout colorié ! Nous rentrons au bateau et mettons un réveil pour être debout à 7h et voir où ils en sont …

Et au petit matin voilà le spectacle, car c’en est un !

Cette année il devait y avoir des thèmes comme la Mer, les phares locaux et les personnages de BD car il y a beaucoup de dessins y ayant trait….

Nous quittons ce spectacle sans pouvoir rester, la procession n’est pas vraiment notre truc et nous sommes un peu « pressés » par la météo pour aller plus au sud…

Prochaine étape, pas trop loin !…. La Corogne à 7 Mn au vent arrière !!….

Vacances 2024

Nous voilà de retour sur notre bateau et comptant bien en profiter pour refaire quelques rencontres dans des endroits qui ont du bien changer depuis 5 ans que nous y sommes passés. En effet, le programme pour ces vacances est de retourner au nord de l’Espagne puis au Portugal et de revenir sur la Vilaine.

Cela devrait nous durer environ 2 mois, je vous emmène !….

Quitter Folleux et passer l’écluse du barrage d’Arzal ne nous posent plus aucun souci mais c’est toujours différent et bien sympathique.

Cette fois-ci nous ne tournons pas à droite en sortant de la Vilaine vers Penerf comme tant d’autres fois, mais nous mettons le cap au sud, vers Piriac. Première arrivée dans ce port à flot qui a un seuil à l’entrée ! Il nous faut donc s’y présenter aux bons horaires sinon ça ne passe pas !

Tout se passe bien et nous visitons cette petite bourgade bien sympathique avec de jolies petites maisons et des ruelles fleuries et biscornues.

Pour ressortir, le lendemain, c’est le même « problème » de tirant d’eau qui nous oblige à partir à l’aube. Tant qu’à faire, puisqu’on est debout, autant aller jusqu’à l’île d’Yeu (55 Miles nautiques).

Quelques dauphins nous accompagnent un moment malgré que nous soyons au moteur, faute de vent. Et nous passons dans le coin nord-est du parc d’éolienne en mer ! Elles sont impressionnantes et paraissent proches les unes des autres mais à notre échelle ce sont des géantes.

Cette étape nous permet aussi de prendre conscience de quelques réparations nécessaires avant de partir plusieurs jours ! (pompe de cale qui ne veut pas pomper, réservoir eau inox qui semble fuir et les WC qui refoulent !!) Que du bonheur !

Cela fait plus ou moins efficacement (on verra à l’usage !), nous nous octroyons quand même du temps pour revoir la ville de Port Joinville sur cette ile d’Yeu

Une prise de météo nous décide de partir le surlendemain (mardi 21 mai 2024) afin de profiter d’une « fenêtre météo » favorable et pas trop musclée !

Le Golf de Gascogne

Sortie de port au moteur et on le garde un moment car il n’y a pas assez de vent pour éviter les roches à l’ouest de l’île.Le vent prend tout de même le relai et ça tombe bien car il faut retendre la courroie d’alternateur et pompe à eau du moteur ! Ce n’est pas très confortable dans une mer un peu agitée.

C’est aussi le début, pour moi d’un épisode de mal de mer comme ça faisait longtemps que je n’en avais pas eu ! Deux heures la tête au dessus du seau et Joëlle me colle un patch de Scopolamine conseillé par Christine (Chimère). C’est très efficace car à peine deux heures après je suis complètement apte à reprendre les activités du bord et la suite se passe très bien. L’amarinage n’a pas été assez long ce coup ci et j’en paie un peu les frais !

Tout au long de cette traversée nous sommes très souvent et pendant pas mal de temps, accompagnés par un groupe de dauphins, des grands et des petits, qui a du programmer ses vacances dans le sud du Golfe de Gascogne!

La météo n’est décidément pas une science exacte car au lieu d’avoir du vent de travers, il est au près et même un peu en face de la route avec une mer que nous qualifions d’Orangina ! En effet les différentes houles que nous subissons sont bien croisées (Nord Ouest; Sud Ouest et même Est) et nous secouent comme la fameuse bouteille, mais la pulpe, c’est nous et ça fatigue beaucoup nos organismes.

Malgré le vent nous sommes obligés de mettre le moteur pour recharger les batteries.L’éolienne ne veut plus tourner et la nuit ou sous les nuages le panneau solaire n’est pas très efficace !

Quand nous arrivons enfin en vu du Cap San Lorenzo, à l’entrée de Gijón, notre destination, nous sommes abordés par une vedette de la Guardia Civil espagnole !

Mais nous déchantons rapidement car ils nous informent que la zone est fermée à la navigation pour cause de manœuvres militaires de grande envergure. En effet il y a sur zone, un porte avion, deux destroyers escorteurs, deux remorqueurs de haute mer et dans le ciel une bonne vingtaine d’avion de chasse que passent fréquemment au dessus de nos têtes ! Un peu de parlementation avec les autorités policières et nous sommes autorisés à attendre !

Au bout de deux heures de cette attente patiente, nous ne pouvons toujours pas traverser la zone et rejoindre le port de plaisance qui est fermé. Ce n’est qu’en fin de journée que nous sommes autorisés à naviguer vers Luanco, petit port à 8 MN dans le NW de Gijón afin d’y passer la nuit et nous ne pourrons rentrer au Puerto Deportivo de Gijón qu’à partir de 18h le lendemain.

A Luanco nous apprenons qu’en fait c’est la grande fête de l’armée espagnole et que des tas d’officiels, le Roi, sa famille, etc sont présent pour le spectacle des navires et avions (genre patrouille de France).

Ce n’est donc que le vendredi 24 mai vers 20h que nous pouvons amarrer Kéjadenn au ponton de cette grande marina en plein cœur de la ville historique et animée. Il y a là trois voiliers français qui sont, eux aussi arrivés ce soir, un peu avant nous pour les mêmes raisons !

Gijón

Escale bien appréciée lors de notre passage en juillet 2019, cette ville reste animée et agréable malgré une taille importante (Capitale régionale des Asturies).

Une visite de musée pour découvrir une des activités importante de cette ville : la fabrication de vaisselle et de verres depuis déjà très longtemps !

Puis un petit tour dans un aquarium, un peu brouillon mais très joli et ambiance très détendante !

La météo nous « contraint » à rester une nuit de plus dans cette ville, on en profite donc pour continuer nos visites. Le musée de la « Casa natal de Jovellannos » nous raconte un peu d’histoire locale et la guide y est très passionnée. Notre compréhension de son espagnol reste tout de même limitée mais s’améliore et nous saisissons la majeure partie de son discours !

A Gijón, il y a eu aussi la présence des romains (il y a très longtemps !). ils y avaient construit des thermes, comme ils faisaient un peu partout où ils s’installaient. Ils ont été redécouverts à la fin de 19ème siècle et les fouilles n’ont été mises en valeur (musée en souterrain d’une place devant une église) qu’au début du 21ème siècle !

L’escale à Gijón ne serait pas complète si nous n’avions vérifié que la Sangria est toujours aussi bonne …

… et que la rue face au quai est toujours aussi animée autour du cidre !

Il n’est que 20h et des brouettes !

Le lundi 27 mai vers 17h nous remettons en route pour l’Ouest ! Ribadeo sera notre prochaine étape dans cette direction. Environ 60Mn qui devraient être fait de nuit sans beaucoup de vent.

Baie de Quiberon, Belle-Île et Houat

Le 13 mai nous sommes sortis de la Vilaine en passant l’écluse du barrage d’Arzal pour rejoindre, avec la fin de la marée descendante, le mouillage du petit port de Penerf en baie de Quiberon.

Puis en route vers La Trinité sur mer pour rejoindre Jochen, Christiane et Inka sur Socorro ..

Avant d’arriver dans l’entrée du port de La Trinité, on passe au sud d’une bouée qui porte un nom qui résonne à nos oreille et qui nous met une pensée pour l’équipage de La Chimère, en ce moment voguant en Adriatique.

La Trinité est une ville sympa et un port très réputé pour ses très grand voiliers de course !

Inka doit reprendre le train pour rentrer étudier à Londres et nous mettons le cap sur Le Palais à Belle-Île.

Une location de vélos chez Captain Bikes, super sympa et pas cher, nous permet de faire le tour de la moitié ouest de Belle-Île.

Un repas de fruits de mer déguster à bord de Socorro

et le lendemain une petite séance de travaux,

avant d’aller marcher un peu, sur le sentier côtier, vers la Belle Fontaine qui est une citerne / réserve d’eau douce construite par Vauban, qui servait à l’approvisionnement des grands voiliers de l’époque et des temps suivants.

Nous quittons, provisoirement, Socorro, pour aller mettre notre pioche, avec Kéjadenn au bout, dans un des mouillages du sud de l’île que nous avons repérés dans notre tour en vélo.

C’est la plage de Kérel qui est retenue et nous accueille avec un vent de Nordet (Nord-Est) d’environ 15 à 20 nœuds et une mer plate.

Il y a plus de voilier que lors de notre passage en vélo. C’est le week-end de l’ascension et les touristes (dont nous faisons partie) sont bien présents ! un petit tour en annexe dans les petites criques qui bordent cette plage et nous découvrons de jolis coins de pique-nique uniquement accessible par la mer (pas de photo car nous n’avions pas pris nos appareils, dommage !

Le lendemain nous mettons le cap vers Houat et sa plage de Salus, dans le sud-est de l’île car les vents sont toujours du Nordet.

La mer n’est pas forte et nous pouvons débarquer en annexe sans se faire rouler sur la plage. Une promenade dans le bourg de l’île et nus retrouvons ces jolies maisons colorées.

Puis il est temps de rentrer à la maison, retrouver le jardin, les poules et notre lit douillet !

Pour ce faire, nous contournons la pointe sud-est de Houat, en passant, contre courant (pas très fort !), entre Houat et Hoedic pour filer vers l’entrée de La Vilaine. Mais le vent, qui est assez taquin nous vient justement de cet estuaire et c’est donc au près et en louvoyant que nous remontons vers chez nous…

Kéjadenn est bien propre et pas très chargé, il avance donc assez bien et nous arrivons avec la montante à Arzal pour l’éclusage de 18h que nous passons avec 14 autres voiliers. L’écluse est bien pleine et les manœuvres pas toujours faciles ! Ça passe quand même et nous avançons vers Folleux pour y mettre Kéjadenn au ponton en attendant de amarrer sur sa place au corps mort.