Orris

C’est un ketch en acier (plan Langevin) construit par son propriétaire.

Orris est arrivé à Salvador en février 2019, Georges navigue en solitaire et Annick le rejoint en fonction des escales et surtout de ses congés !

Georges, après un retour en France (Toulouse !) durant l’été, est revenu début octobre et Annick début décembre 2019.

Nous avons passer le réveillon du nouvel an avec eux. Nous avons été à La Virada 2020 à Salvador sur la Praia do Banco do Rio (voir vidéo sur l’article Salvador do Bahia !).

Quand nous partons à naviguer dans la Bahia do todos os Santos, Annick a retrouvé la froidure lyonnaise et ses collègues de travail et Georges est parti en solo pour remonter vers les Caraïbes.

Mais un lumbago qui dure depuis un certain temps et qui n’a pas cédé à mes soins, l’a obligé à rebrousser chemin au bout de 24 heures. Il doit rentrer en France en laissant son bateau (encore !) à Salvador, pour se faire soigner efficacement et revenir le chercher et finir son projet de voyage !

Je vous passe les détails de ses ennuis avec la police brésilienne et les différentes autorités pour régler son retour à Salvador et son départ en avion vers la France !….

Je lui souhaite un prompt rétablissement et peut-être nous recroiserons nous ?

Nous avons revu Georges au Marin en Martinique et nous l’avons « manqué » aux Açores. Il y avait pourtant la « vedette » dans le bureau des douanes ! (photo prise lors d’un de ses précédent passage !)

Nous avons appris que depuis Orris est au Portugal, mis au sec en attendant que son skipper se refasse une bonne santé …

Grande traversée vers le Brésil

Où en étions nous ? Ah oui ! Nous partions de Brava, la dernière fois que je vous racontais ce que nous vivons avec Kéjadenn. Nous avons donc largué les amarres, ou plutôt nous avons relevé l’ancre pendant qu’un « local », sur le quai, nous larguait l’amarre passée à terre à l’arrière du bateau. Obligado e Ate logo ? (Merci et à une prochaine ?)

Notre prévision de trajet …..

Soleil et vent  plutôt musclés semble-t-il mais la mer n’a pas l’air méchante ! Sortie du port on range tout sur le pont et on déroule un bout de génois pour avancer. Le moteur va rester un moment car les batteries ont besoin d’une bonne charge ! Le paysage est magnifique et ce côté de l’île nous était inconnu. Terre aride et très escarpée avec plusieurs plans de « montagne ». Quelques coins où poussent des buissons, mais aucune habitation même vers le sud de l’île. Seulement un phare sur la pointe sud, dernière « lumière » avant longtemps !

Un petit courant de 0.7 nds est contre nous mais pour l’instant le vent et le moteur font avancer à 5 nds !! Au bout de 2 heures, le vent passe au sud ouest, pas fréquent dans ces parages ! Et malgré le moteur à 1800 tours/minutes, nous n’avançons qu’à 4 nds ! Les réserves de gasoil sont limitées et si nous commençons à les entamer dès maintenant, que va-t-il nous rester pour passer les calmes du « pot au noir » (lien). Donc on éteint le moteur et n’avançons qu’à 2 nds sur l’eau et 1.5 nds sur le fond !! Je ronge mon frein, ou plutôt je me demande si ça va durer et combien de temps ? Les prévisions du fichier météo, pris juste avant de partir, nous donnaient 15 à 20 nds de vent de Nord-Est !!?? Bref, je vous passe tous mes états d’âme plus ou moins pessimistes et alarmants (ceux qui me connaissent peuvent voir de quoi je parle !). Mais ça dure et ce n’est que vers 22h qu’une première bouffée d’air nous fait atteindre les 3.5 et même les  4 nds !!. Cela non plus ne dure pas et pendant le quart de Joëlle, ça va même tomber à 0.8 nds sur l’eau avec toujours ce courant contre de 0.5 nds. Il ne reste pas grand chose pour commencer à parcourir nos 2000 miles jusqu’à Salvador !!

Dans un épisode de moteur, j’en profite pour hisser un bout de grande voile (2 ris) pour stabiliser le bateau afin d’avoir un peu plus de confort pour dormir. Le vent n’est pas avec nous, mais la petite houle est présente et plutôt désordonnée. Ça donne du roulis et ce n’est pas bon pour s’endormir.

Ah oui j’oubliais, pendant que nous désespérions (surtout moi !) d’avoir un peu d’air, la pièce réparée auparavant du capteur d’angle de barre du pilote automatique est tombée.  Heureusement j’avais été prévoyant, elle était assurée par une garcette qui a fait tout son travail. La pièce sera donc à refaire ou tout au moins à refixer et en mieux si on veut pouvoir se servir de ce pilote, indispensable quand on avance au moteur ! Petite précision, ce travail va être à faire avec le bateau en marche et peut-être en me mettant dans la jupe arrière pour le faire !!

Dans une manœuvre d’empannage, tentée par Joëlle, une butée du chariot d’écoute de grand voile lui reste dans les doigts ! Elle est trop costaude ! Encore une réparation à mettre au menu des prochains jours !

Donc vers les 10h du matin le vent semble s’établir du Nord-Est et commence à nous pousser dans le bon sens mais toujours avec ce petit courant contre ! Ce ne sera que dans l’après midi que j’affalerai la grand voile complètement car elle dévente le génois. Au bout de 24h de route, nous n’avons parcouru que 84 miles à la place des 120 escomptés en moyenne sur cette traversée ! Ouf, voilà l’alizé, nous avançons à 5 à 6 nds sur le fond et le courant est plutôt avec nous depuis ! Il était temps !

La pièce du pilote automatique est réparée et refixée à sa place, sans avoir à me mettre dans la jupe. Tant mieux car en avançant cela aurait demandé de m’arnacher et je m’y voyait assez mal ! la butée du chariot d’écoute est remplacée par une neuve (prévue dans les pièces de rechange embarquées !) et nous sommes, enfin je suis plus serein.

Merci Joëlle de n’avoir pas montrer ton inquiétude en même temps que moi !

Comme il ne faut pas perdre la main pour le bricolage, c’est au tour de la pompe des WC de ne plus vouloir faire son travail.

3 démontages, nettoyage et changement de clapets et membrane seront nécessaires.

Des poissons volants atterrissent sur le pont de Kéjadenn et nous les stockons au frigo en attendant de les passer à la poêle. La vie à bord prend son rythme et petit à petit les choses se posent.

Les quarts toutes les 6 heures. Cela nous permet d’avoir une bonne nuit de 6 heures de sommeil (lien) et ça compte !

Les repas sont surtout préparés par Joëlle.

et les petits entretiens surtout par moi (voir plus haut !). Pour les réglages de navigation, nous nous partageons les tâches en fonction des quarts.

La pêche n’est pas aussi productive que nous l’espérions. Les poissons sont plus rares ou plus méfiants !?

Équateur passé au petit matin (6h40 UTC) le samedi 21 décembre 2019,

Jusque là nous avons pu profiter de l’alizé du Nord-Est et la moyenne est assez bonne mais un peu moins de 5 nds tout de même !

Quelques grains bien noirs, même la nuit …

… nous ont arrosés copieusement, mais sans nous donner énormément de vent en plus.

Des tentatives de récupération d’eau de pluie (lien) ont été au programme de ces temps humides. Même si nous disposons, au départ, de 400 litres d’eau, il faut penser à l’économiser et donc aussi à profiter des cette manne céleste douce et bien faisante !

La douche (lien) est une activité fréquente dans ces latitudes chaudes ! il nous faut de l’eau de mer ! Il y en a tout plein autour, mais il faut pouvoir remplir le seau (sans arrêter le bateau !!) (Lien)

Ce n’est qu’après avoir passé la ligne que nous touchons des vents de Sud-Sud-Est qui nous obligent à naviguer près du vent. Ce n’est pas notre allure préférée, loin de là ! Le bateau est en permanence penché et il faut se transformer en dahu pour se déplacer !

Le vent a même le toupet de « refuser ». Pour les non initiés, cela veut dire qu’il nous oblige à changer notre cap car il vient de temps en temps exactement de là où nous voulons aller ! Il y a même un moment où nous avons viré de bord pour reprendre la bonne route mais le courant équatorial et le vent changeant nous ont dissuadés de continuer dans cette direction !

C’est donc pendant pas loin de 5 jours que nous avons navigué au près, avec des vents de 20 à 25 nœuds et une mer pas trop courte !

Cela nous nous a pas trop empêché de regarder les nuages,

D’autres activités sont aux programmes de toutes ces journées ….

Elle fait aussi un peu d’entretien et notamment l’étendage de la housse de couette (lien) qui a pris l’eau car l’aération avant tribord fuit quand la vague passe par dessus !

Jusqu’au bout de ce voyage, nous avons eu le vent plutôt Sud que Est et les épisodes moteurs ont été plus nombreux sur la fin…

2 grands dauphins (environ 3.50 m) viennent jouer dans notre étrave, le service d’accueil est vraiment top, nous adorons.

17 jours de traversée et nous amarrons Kéjadenn au ponton visiteurs de la Marina du Terminal de Nautico, au pied de l’Elévador Lacerda, à Salvador de Bahia.

Nous voici donc au Brésil !!! ……..

Cabo Verde

10 étoiles pour les 10 îles habitées

Sal

Nous sommes donc arrivés au Cap Vert sur l’île de Sal, la plus africaine de cet archipel par son relief et son climat.

Beaucoup plus de bateaux au mouillage qu’il y a 25 ans !! Nous y retrouvons quelques équipages rencontrés aux Canaries ou avant. Notamment Gégé et Sabine sur Naluca, vus à Madeira puis à Fuerteventura (où habite la fille de Gégé).

La plage est toujours là et le village s’est sensiblement agrandit !

Nous prenons un aluguer (pick-up Toyota de transport en commun) pour nous rendre sur le site des Salinas.

Quelques tâches « techniques » sont au menu dans ce port et surtout le remplissage d’une bouteille de gaz qui nous a « lâché » à La Gomera. Le dépôt Shell se charge de cela si on a un adaptateur. Jay qui fait office de taxi-boat, rend tous les services nécessaires au confort sur ce port (laverie, livraison d’eau et gasoil, etc…). Il en possède un qu’il a fait fabriquer pour ce genre de service. Super, il se charge de la bouteille mais le paiement par carte est obligatoire et il ne le fait pas ! Je suis donc obligé d’y aller moi-même. Il me prête gracieusement son adaptateur. Merci Jay ! Le dépôt de carburant est juste à côté de la plage en face du mouillage et l’accès en annexe y est facile et sans vague ! Nous voilà rechargés en gaz pour la cuisine et une autre recharge sera sans doute nécessaire au Brésil, vers la fin de notre séjour là-bas.

Toutes les bonnes choses ont une fin, ou tout du moins les unes poussent les autres ! Aussi, après quelques jours ici, à Sal, nous mettons le cap vers l’ouest et l’île de São Nicolau. C’est un départ de nuit afin d’y arriver en milieu de matinée et profiter du jour pour bien voir le mouillage et les côtes !

São Nicolau

Une première approche du mouillage à Carriçal nous donne 12 à 15 mètres d’eau sur fond de roches avec une petite houle dans les fesses …

Donc en route vers Tarafal à l’ouest de São Nicolau.

Avant d’y arriver nous voulons voir un endroit que Maloan (bateau de Benoit, Marine, Louis et Antoine leurs enfants, rencontré à El Hierro et à La Palmeira) nous a vanté.

Nous y retrouvons des voiliers partis un peu avant nous de La Palmeira. Ils naviguent ensemble car ils ont des enfants sensiblement dans les mêmes âges (entre 6 et 11 ans). Boomerang, Atséna, Rêves d’O et Lucas nous invitent le lendemain à partager leur barbecue sur la plage. Nous y apportons la bonite pêchée en arrivant à Carriçal.

Une plongée vers les rochers à distance du mouillage nous apporte la vision d’un aquarium plein de poissons de différentes sortes. Nous ne pouvons pas vous faire partager ces visons sous marines car notre appareil photo étanche fait des caprices et ne veut plus fonctionner quand il est mouillé ! Ça ne devrait pas durer …

3 jours dans ce mouillage idyllique et nous mettons en route, enfin, vers Tarafal, distant de 3.5 miles nautiques ! Grande étape !!

L’accueil à la plage est assuré par des jeunes qui veulent garder notre annexe et des plus âgés qui nous proposent de nous servir de guide pour une excursion en « aluguer » dans leur belle île de São Nicolau. Après quelques éclaircissements sur les conditions de cette balade que nous comptons faire avec les autres équipages français que nous côtoyons ces jours-ci, nous prenons rendez vous pour le lendemain matin sur la plage du port… En attendant, un d’eux nous emmène vers le poste de police local. Car, ici au Cap Vert, il faut faire les démarches administratives à chaque port ! Entrée et sortie font l’objet de remplissage de formulaires en un ou deux exemplaires plus la saisie informatique des renseignements écrits sur les papiers … Bref ça donne du boulot à certains et ça ne mange pas de pain, on a du temps et on s’y plie de bonne grâce, d’autant plus que cela se passe gentiment et sans bakchich ! Nous ne sommes pas chez nous et nous tenons à respecter les us et coutumes locales !

Départ 9h de la plage, deux aluguers sont présents et nous sommes 8 adultes et 5 enfants à y embarquer.

Les points de vu sont magnifiques et les reliefs grandioses. Ils nous emportent vers un petit village pour nous faire une « randonnée » en descente vers la capitale de l’île, Ribera Brava.

En chemin nous rencontrons Rosa Luisa, de la famille de Nelson notre guide, qui nous invite à entrer à l’intérieur de sa modeste maison capverdienne.

Puis c’est Antonio qui nous invite aussi à voir ses peintures chez lui.

C’est donc assez lentement que nous descendons et nous arrivons à Ribera Brava où nous immortalisons notre journée devant la statue d’un célèbre local !

Elle nous a préparé un repas copieux, de bon goût et qui ne nous reviendra pas cher (environ 8 € par personne !). Au menu il y avait : Riz, haricots secs, légumes locaux (patates douces, ignames, manioc), poulet grillé et porc en sauce, le tout arrosé d’une bière locale très légère.

Pour le dessert il y avait des gâteaux de miel et noix de coco délicieux.

Pour l’après midi ce sera en voiture (toujours les pick-up) que nous visiterons le petit port de Preguiça au sud, où l’activité de pêche reste présente !

Les capverdiens essayent d’améliorer leurs conditions de vie, ils misent beaucoup sur l’éducation. L’école est obligatoire de 6 à 18 ans, même si on voit fréquemment de très jeunes mères de 15, 16 ans. Les familles globalement se réduisent puisque les hommes n’ont plus qu’une seule femme et pas plus de 4 enfants. La mendicité est interdite et réprimée par la police, les petits boulots, services rendus comme faire la lessive, aller remplir la bouteille de gaz, faire le guide… prennent toute leur place. Et c’est tant mieux ! La sensation de sécurité en est aussi largement améliorée.

Le côté nord de l’île est plus vert, avec des plantations diverses car ici il pleut plus que sur l’autre côté !

Et pour finir nos guides, Nelson et Roslan, nous emmènent à Baril, la pointe ouest de São Nicolau où les paysages sont à couper le souffle. Voyez par vous même !

C’est autour d’une bière que nous finissons cette journée fort sympathique, tous ensemble.

Le lendemain, c’est lundi et le marché est ouvert. Nous faisons un petit ravitaillement en produits « frais », fruits et légumes qui poussent ici. Nous mettons à profit cette journée pour essayer aussi de déguster notre première langouste. Dommage il n’y en a nulle part dans les restos de la ville !! Et pas plus au marché au poisson !! il nous faudra attendre Mindelo, notre prochaine étape sur l’île de São Vincente.

São Vicente

L’arrivée à São Vincente par la côte nord se fait avec 20 à 25 nœuds de vent et une mer de 1.5 à 2 mètres. Kéjadenn a avaler les 45 miles en 7 heures environ ! La baie est pleine de cargos au mouillage ou en épaves. Des voiliers, il y en a beaucoup autour de la marina. Pas de réponse à la VHF, sur le 72, donc on mouille entre deux voiliers et devant un ancien remorqueur tout rouillé avec 5 mètres d’eau sur du sable dur. Le lendemain nous trouvons une place au ponton. Amarrage sur bouée devant et 2 pointes à l’arrière qui est au ponton. C’est plus pratique pour y descendre mais il faut retirer l’annexe du portique et la laisser à l’eau devant. Le vent y souffle par rafales plus ou moins fortes et la houle de l’extérieure rentre un peu. Cela fait que nous roulons un peu, et même pas mal certains jours. Ça tire aussi pas mal sur les aussières et certains bateaux les retrouvent cassées (peut-être un peu vielles ou pas assez « élastiques » ?).

Un petit tour en ville pour situer la banque, les supermarchés et le marché aux poissons et/ou légumes et fruits.

Dans toutes les îles du Cap Vert, nous retrouvons un art de rue dans les peintures et dans les azulejos (influence portugaises importantes !). São Vincente n’échappe pas à cette expression artistique. Les azulejos retracent l’histoire …

D’autres peintures murales sont plus modernes …

Plusieurs bateaux de nos rencontres sont là. C’est la dernière « escale » avant le grand départ vers l’ouest et les Caraïbes, pour beaucoup. Nous ne sommes que deux, Texas (un petit jaune en acier à 3 bouchains aussi!) et nous à envisager la traversée vers le Brésil.

C’est avec Naluca (Sabine et Gégé) que nous allons à l’île d’en face, avec le ferry car le mouillage n’y est pas terrible !

Santo Antão

C’est l’île qui produit les fruits et légumes pour l’archipel. Ses sommets (3 qui dépassent les 1800 m) arrêtent les nuages et donc la côte nord est très verte et productive. Nous nous y rendons de bonne heure le matin (départ à 7h avec un rendez vous à 6h30 pour acheter les billets à 16€ / personnes pour l’aller et retour).

A l’arrivée du débarcadère, c’est une foule de Capverdiens qui nous attend pour nous proposer un tour de l’île en aluguer avec un guide qui parle français. Nous avons au programme, la route des crêtes, le port de Ponta do sol, qui malgré son nom se trouve au nord de l’île et la vallée de Paul où tout pousse !

D’emblée un petit problème se pose : ça n’est pas le meilleur jour pour la météo. A 800 m d’altitude, il pleut et le brouillard nous empêche de profiter des paysages grandioses de cette route qui passe sur les crêtes du cratère avec des à pics vertigineux de chaque côté ! Nous ne ferons que les imaginer mais ça reste très beau tout de même !

Il ne nous reste pas grand chose à faire avant de partir vers d’autres îles : gasoil, eau et quelques vérifications d’usage ! Nous profitons d’une fête de la musique pour terminer ce séjour en beauté avec des amis à boire et manger local !

Le lendemain nous mettons Kéjadenn au mouillage dans la baie avant de partir vers les midi pour Fogo et Brava. C’est sous le profil d’Alfred Hitchcock que nous mettons en route !

Fogo et Brava

Une nuit et un jour de traversée pour aller à Fogo. Le vent et la mer nous ont bien secoués mais nous avons avancé rapidement (24h pour faire 145 miles !). La houle de travers et le vent qui monte un peu régulièrement nous ont bien fatigués aussi ! Dans la nuit l’étai largable a eu la désagréable idée de dévisser son ridoir puis d’aller se balader dans les haubans et le tangon ! Plus de peur que de mal. Un petit temps à 4 pattes, bien arnaché, m’a permis de remettre tout ça en ordre sous l’œil attentif de Joëlle, réveillée pour la circonstance ! Le vent, encore lui, assez fort sur la fin (environ 30 à 35 nœuds) ne nous met pas en joie pour aller mouiller à São Felipe, la capitale de Fogo qui n’a pas de port protégé, à notre connaissance ! Nous mettons donc le cap vers Furna sur Brava, en espérant que la houle ne nous empêchera pas de rentrer dans le port qui est bien petit dans nos souvenirs ! L’entrée se fait de jour et nous sommes rapidement aidés par les locaux pour mettre une aussière à terre et le mouillage devant dans 6 mètres d’eau claire. Un orin nous permettra de récupérer facilement l’ancre car c’est du sable et de la roche au fond. Le vent, toujours assez fort descend de la montagne en rafales et ce type de mouillage (avant et arrière) nous garde bien face à la vague. Sinon ça roulerait beaucoup et la nuit serait très inconfortable ! « Vous êtes bien mouillés à la bonne place » nous dit João, le surveillant du port où va venir s’accoster le ferry venant de Fogo vers les 20h. Il y a même une passerelle pour descendre les voitures et les camions. Ça change complètement du transbordement que nous avions observé voilà 25 ans !!

Nous retrouvons la trace de la fontaine où Joëlle avait appris à essorer le linge à la capverdienne. Elle ne sert plus aujourd’hui où l’eau courante est dans toutes les maison, ou presque !

Puis le lendemain, après avoir sacrifié aux formalités de police, et vérifier l’amarrage du cargo qui fait son 1/2 tour dans le port pour venir au quai à côté de Kéjadenn,

… nous montons à Nova Sintra, la « capitale » de l’île, avec un aluger.

Petites marches dans la ville avec plus ou moins de brouillard léger et soleil de temps en temps. Nous redécouvrons une ville agrandie et plus verte que dans nos souvenirs !

Un repas sur la place de Saudadi puis nous redescendons sur Furna où Joëlle a promis de donner des crayons et stylos à l’école du village.

Je donne aussi des masques aux pêcheurs qui nous ont aidé à l’amarrage de Kéjadenn en arrivant, ils sont ravis !

En rentrant au bateau, un petit détour vers une maison où officie une coiffeuse. Joëlle voudrais simplifier sa coiffure pour la traversée sans couper ses cheveux (lien). Elle obtient avec force geste pour compenser notre portugais encore malhabile, de se faire faire des tresses afro !

Nos aventures continuent vers le Brésil. Mais il faudra attendre qu’on y soit pour vous les raconter et ça, ça va prendre un certains temps. La traversée peut durer 2 à 3 semaines. Ça dépend du vent !! …………….

Rêve d’O, Atséna, Boomerang et Lucas

Groupe de 3 voiliers monocoques et 1 catamaran (Boomerang) qui naviguent très souvent ensemble, pour les enfants et parce que leurs programmes se rejoignent souvent.

Nous les rencontrons de loin à Sal du Cap Vert puis à la plage de la dune avant Tarafal de São Nicolau

Nous y retrouvons des voiliers partis un peu avant nous de La Palmeira. Ils naviguent ensemble car ils ont des enfants sensiblement dans les mêmes âges (entre 6 et 11 ans). Boomerang, Atséna, Rêves d’O et Lucas nous invitent le lendemain à partager leur barbecue sur la plage. Nous y apportons la bonite pêchée en arrivant à Carriçal.

Une photo du groupe prise à Ribeira Grande, capitale de São Nicolau.

Nous les retrouvons tous à Mindelo qui préparent leurs traversées vers les Caraïbes. Aucun ne nous accompagne vers le Brésil ! Mais peut-être les retrouverons nous aux Caraïbes ?

Canaries suite et fin

Comme promis voici la suite de nos aventures dans les Îles Canaries ….

Si vous lisez ces lignes, c’est que nous avons trouvé une connexion aux Îles du Cap Vert. Mais ceci vous sera raconté un peu plus tard !! Un peu de patience ….

Revenons en au sujet de cet article : à savoir la façon dont nous terminé notre séjour aux Canaries !

Après La Palma, nous sommes allé à La Gomera, rejoindre Chimère, Kaloni et Utopia mouillés à Valley Gran Rey sur la côte ouest de l’île. Trajet au moteur dans très peu de vent et comme Chimère nous y attends (ils partent pour Tenerife le soir même !) pour le repas du soir, il faut pas traîner en route.

Une arrivée à l’heure de l’apéro et les retrouvailles sont plutôt sympas. Christine et Patrick nous donnent tous les « tuyaux » qu’ils ont sur cet endroit avant de partir dans la nuit.

L’eau est bonne et claire, la plage du port est petite, de sable noir et assez agréable.

Le resto sur le port a des tapas pas chers et copieux. En plus ils sont bons, ce qui ne gâche rien !

Un petit tour à pied dans la ville nous permet de voir que les arbres de la rue sont des palmiers dattiers et toutes les dattes traînent par terre ! Une fois goûtées, elles s’avèrent à peu près bonnes, sauf qu’elles sont assez sales et pas mal abimées. On verra plus tard s’il y en a ailleurs….

Les boutiques sont tenues par des germaniques plus que par des hispaniques ! Ici le touriste est essentiellement allemand et tout est prévu en fonction.

Quelques groupes de hippies (vieux et jeunes) sont en communautés et vivent, tout nus, dans des grottes, au dessus de la plage (de galets) du mouillage où nous sommes. Ils y cultivent des fruits et légumes et un peu d’herbes drôles, bien sûr !

Après 3 jours dans ce mouillage, et avec une houle qui monte, nous décidons d’aller voir plus au sud comment c’est !

Il y a des criques, nombreuses, à quelques miles à peine, qui sont parait-il très jolies ….

Nous y passons quelques jours et pas mal de temps dans l’eau. Elle est presque à bonne température, pas trop de houle et les fonds sont jolis (lien)!

Un refus d’accoster dans le port de Santiago, puis nous allons à San Sebastian, où, là aussi, nous avons fait une réservation. Sinon !!

A l’arrivée c’est 25 à 30 nœuds de vent de face qui nous accueillent et le chenal n’est pas large car il faut laisser les grands ferrys et paquebots de croisière faire leur demi-tour d’accostage. Ça passe quand même et nous voici au ponton pour y retrouver « Moussespic » (rencontré à Madère). Moussespic est un Trismus 37 où vivent , pour trois ans (jusqu’en Polynésie !), Maxime, Manu et leurs 3 garçons (Camille 11 ans, Simon et Marin, jumeaux de 9 ans). Eux ils sont là depuis bientôt 3 semaines et connaissent bien le coin. Ils ont plein d’infos pour nous avant qu’ils ne partent pour Tenerife.

En louant (encore !) une voiture (une Clio que Maxime vient de rendre au loueur !), nous sommes équipés pour découvrir cette île très jolie et particulière.

Une virée vers Hermigua pour y visiter le musée ethnographique (lien) qui nous montre un petit film sur le Silbo et son histoire. Aujourd’hui ce langage est enseigné à l’école (lien). Des expositions simples et bien faites nous en apprennent sur l’histoire des Gomériens.

Pour trouver la maison du Miel de palme, il nous faut faire presque 10 km de routes sinueuse et étroite, en dehors des itinéraires classiques et surtout ne pas louper le « musée » !

Une visite à pied de Agulo (sur la côte nord) et un bon repas à « La Vieja Escula » où l’on mange très bien et…

Un tour vers le haut ne nous permet pas de voir les sommets car le brouillard, la pluie fine et le vent froid nous contraignent à redescendre vers les vallées ouest !

Le lendemain nous prenons la route un peu plus tôt mais les nuages sont déjà là et nous empêchent de voir Los Roques et le sommet : le Garajonay

Les fruits sont présents et souvent bons à ramasser sur le bord de la route : Figues, dattes, avocats, oranges, goyaves, mangues et papayes.

Après des essais infructueux pour voir le sommet, nous décidons de partir de cette île vers El Hierro afin de nous rapprocher de la « sortie » des Canaries vers le Cabo Verde.

C’est avec plus de 30 nœuds de vent, dans le dos, que nous sortons de San Sebastian en même temps qu’un paquebot essaie d’y rentrer en marche arrière. C’est une manœuvre obligatoire pour qu’il puisse se mettre au quai et avec le vent qu’il y a il hésite pendant 10 à 15 minutes et repart en mer. Les touristes , à bord, ne verront pas tout de suite La Gomera !

Nous en profitons pour filer 7 à 8 nœuds vers El Hierro. Cela ne dure pas. Au bout de 2 heures c’est la pétole et même du vent de face venant du sud !!. Moteur ! Puis le vent revient doucement, d’abord, puis se renforce du nord-ouest puis du nord et finit en 2 heures par monter à plus de 30 nœuds à nouveau du nord-est. Les vagues ont suivi le vent et atteignent 2.5 à 3 mètres de creux et c’est sous génois seul, avec 10 tours de rouleaux que nous arrivons avant la tombée de la nuit dans le port de La Restinga au sud de l’île d’El Hierro. Ouf !

Pas de place au ponton, malgré la réservation. Nous sommes obligés de nous mettre contre le quai (el murro en dialecte local !). Kéjadenn y cogne contre les défenses du quai et c’est très inconfortable pour dormir !

Un voilier libère une place au ponton et nous la prenons d’office. C’est très nettement mieux. J’en profite pour réparer le liston éclaté et remettre de l’ordre un peu partout !

Une petite virée dans l’intérieur de l’île nous fait découvrir un autre climat… en effet, à 900 mètres d’altitude, nous découvrons le brouillard, la pluie froide avec le vent du nord-est assez fort (ça ne mollit pas pendant 4 à 5 jours !), il fait 13° et nous sommes rapidement trempés sans voir les paysages prévus ! Nous redescendons par le 1er bus qui passe (un toute les deux heures !) et retour au bateau où il fait 24° et grand soleil, même avec autant de vent !

Nous aurons attendu presque 1 semaine afin de prendre la bonne « fenêtre » météo pour la traversée vers le Cap Vert. Ça y est, le dimanche 17 novembre à 7h45 nous quittons le ponton protecteur pour nous lancer dans le vent qui souffle encore à 25 nœuds dehors avec des creux de 2.5m environ !

Puisque vous lisez ces lignes, c’est que nous sommes arrivés à bon port (La Palmeira sur l’île de Sal au Cap Vert).

La traversée c’est très bien passée et nous avons eu du vent, sans trop, bien assez pour garder le génois presque tout le temps plein et tangoné sans la grand voile. La mer n’a pas été méchante avec nous car les creux ne dépassaient pas les 3 mètres et pas souvent ! Ce qui nous a permis de prendre un bon rythme et de faire quelques images pendant cette traversée. Un bel arc en ciel (lien) dans notre sillage, Joëlle à la cuisine (pas toujours très facile) (lien) et les dauphins qui nous accompagnent très souvent (lien). Quelques poissons volants sont venus s’échouer sur le pont de Kéjadenn et nous les avons déguster dès le lendemain ! Une dorade coryphène a mordu à la ligne mais n’a jamais voulu monter à bord du bateau. elle a décroché de l’hameçon juste avant que je l’attrape !! Dommage, nous en aurions bien fait notre menu .

Une arrivée de nuit dans le port de Sal, avec des quais nouveaux et des bouées inconnues de mes cartes, pour finir en beauté cette traversée de 5 jours et demi.

Une bonne nuit sans roulis et nous serons bientôt à même de vous raconter la suite de notre voyage à travers l’archipel du Cabo Verde…… à condition d’avoir une bonne connexion internet et ici ça n’est pas gagné à tous les ports !

Maloan

Voilier rencontré à El Hierro, au port de La Restinga. A bord il y a Benoit, Marine et leurs 2 garçons Antoine et Louis.

Ils étaient au quai du port depuis quelques jours quand nous y sommes arrivés. Ils étaient entrain de réparer l’axe de prise du pilots sur le secteur de barre qui avait cassé en début de leur traversée vers le Cap Vert. Cela les a obligé à faire 1/2 tour et 150 miles contre le vent pour venir réparer à La Restinga. Ce port, quand ça souffle et qu’il y a de la houle dehors, est inconfortable au quai. Voire dangereux ! Les protections du quai en béton sont prévues pour des gros navires et nos pare battages y sont inefficaces. Résultat ce sont les listons qui ramassent un maximum et les chandeliers ne sont pas épargnés ! Même en mettant les pare battages cylindriques à l’horizontale, on les fatigue +++ et ils finissent par éclater ou se crever. Ils avaient perdu 2 pare-battages et tordu leur rail de fargues et un chandelier.

Maloan était mouiller sur son ancre à l’arrière et repris sur le corps morts des sauveteurs locaux à l’avant. Cela lui permettait de s’éloigner du quai pour la nuit ou quand ils n’avaient pas besoin d’aller à terre ! Toujours un peu difficile avec les enfants qui ne demandent qu’à entrer et sortir !

Nous avons retrouver Maloan à La Palmeira sur Sal au Cap Vert. Ils revenaient de Boa Vista et durant ce trajet, ils ont pêché une dorade coryphène d’un mètre vingt ! Ils l’ont partagée avec d’autres bateau et nous avons donc dégusté un « ceviche » de coryphène ! Ce qui est un régal !!!

Marine est rentrée en France avec ses enfants par avion et Benoit faisait la traversée avec le père de Marin et 2 autres équipiers. Ils devaient se retrouver en Martinique avant Noël !…..

Les Canaries (Suite)

TENERIFE

Après une petite navigation en passant au nord de Gran Canaria, sans s’y arrêter, on arrive en fin de nuit à Tenerife et plus précisément à Santa Cruz de Tenerife.

Un petit tour en ville pour y découvrir de jolis monuments, de curieux par-terre et de bon coins pour y manger et boire, évidemment !

Avant de vous faire vivre notre découverte de l’île de Tenerife, je voudrais vous conter une péripétie qui n’est, justement, racontable qu’une fois terminée !

A la marina de Gran Tarajal à Fuerteventura, nous avons « hériter » d’un passager clandestin ! Un rongeur est venu visiter notre bateau et apparemment il lui a bien plu (réserves de fruits accessibles facilement et coin douillets pour se reposer !). C’est en constatant des traces de dents dans les bananes ou le concombre que nous nous en sommes aperçus. Il a « volé » un morceau de poisson qui séchait sur le pont (nous l’avons retrouvé quelques jours après dans un coffre de plancher à l’arrière !). Il devait venir du bateau de pêche voisin !

Branle bas de combat contre cette bestiole, dont on ne connaissait pas la taille mais vu les traces de dents on imaginait un animal (ou plusieurs ?) du gabarit d’un rat fruitier, plus ou moins. Recherches et achat de raticides, tapettes et pièges en glue. On pose tout ça dans les endroits où il semblait passer ….

L’appât dans la tapette a bien été mangé mais elle n’a pas déclenché ! l’animal est malin ! Les sachets de raticide lui plaisent et nous en remettons en espérant qu’il les mange bien sans les stocker « pour l’hiver » !

Toute cette « chasse » a duré une bonne semaine et je ne vous raconte pas l’état d’esprit dans lequel j’étais ! Une bestiole susceptible de ronger tout et n’importe quoi pour se faire les quenottes ! Je vérifiais plusieurs fois par jour les différents passages de câbles électriques et circuits d’eau du moteur pour m’assurer que rien ne craignait de ces côtés là. Qu’il mange un peu nos réserves de fruits, pas grave, mais qu’il soit à l’origine d’un cour-circuit électrique qui mette le feu au bateau ça n’était pas dans mes projets ! Il a quand même croqué les écouteurs du téléphone et un raccord de tuyau d’arrosage.

Bref je vous le présente tel que nous l’avons trouvé un matin à la marina de Tenerife.

Bien ramolli par les raticides, il a fini son voyage dans les eaux de la marina …Ce n’est que quelques jours pus tard que nous aurons la certitude qu’il était tout seul, et tant mieux !

Mais reprenons nos pérégrinations iliennes. La location d’une voiture, nous permet de redécouvrir cette île magnifique !

Un tour vers la pointe Nord Est nous fait goûter aux routes de « crête » où la falaise est des deux côtés de la route !

Un petit crochet vers les piscines naturelles de Bajamar à la Punta del Hidalgo …

Un arrêt à La Laguna pour y visiter son centre « historique », son église Santo Domingo et la tour de l’église de la Conception.

Le lendemain, nous avons rendez vous avec le « maître » des lieux, Le Teide !

En chemin nous visitons un « jardin botanique » ou plutôt un « jardin volcanique » !

Le rendez vous est même très précis , puisque nous devons être à 15h40 à l’embarquement de la cabine du téléphérique qui va nous conduire en haut (ou presque!) de ce grand, très grand volcan (3718 m de haut !)….

Nous y marchons tout de même un peu plus d’une heure sur les sentiers permis et balisés afin d’apprécier le panorama et l’ambiance minérale !

Pour redescendre, nous empruntons le même moyen qu’à la montée (lien). Nos vieilles guibolles n’auraient pas supporté de faire le retour à pied (environ 1200m de dénivelé !)

« En bas », dans la Caldeira, le spectacle continu ….

Au retour de cette journée splendide, nous faisons le petit détour par le port de San Miguel, où sont stationnés Patrick et Christine de Chimère ! Retrouvailles chaleureuses et partage bien sympathique de leur plat de pattes arrosé (sans trop il y a la voiture à ramener à Santa Cruz !) d’un petit vin de Madère ! Nous nous reverrons sûrement encore avant de quitter Les Canaries…..

En attendant de retrouver Chimère, nous poursuivons le lendemain notre périple sur Tenerife. Au menu de ce 3ème jour en voiture, ce sera la côte nord et ses villes pittoresques de La Orotava, La Guancha, Icod de los Viños et Buenavista del Norte.

Orotava et ses « balcones » ….

C’est à Icod de los Viños (lien) que nous avons déguster des plats canariens succulents …..

Notre périple s’est poursuivi en voiture vers Buenavista et les routes en lacets (encore !) de la pointe nord ouest de l’île et puis retour au bateau, les yeux pleins de belles choses et le ventre rassasié !

Quelques jours plus tard, après avoir préparer Kéjadenn pour la suite (améliorations et réparations diverses), nous mettons le cap vers l’île de La Palma où nous avons fait une réservation à la marina de Santa Cruz (un autre !).

LA PALMA

Après une bonne journée et une petite nuit de navigation, nous sommes dans la marina de Santa Cruz de La Palma. C’est le point de rassemblement des participant au Rallye des Iles du Soleil (Lien). Un ponton entier leur est réservé, il y a environ 25 bateaux de prévu au départ. Nous y retrouvons un RM 1200 (Rockingchair) vu à Arrecife sur Lanzarote. La marina n’est pas bien grande et se trouve bien au fond du port qui reçoit des porte-conteneurs, des paquebots de croisière et les ferrys inter-îles. Ça fait pas mal de remue-ménage et en plus la houle du large rentre gentiment par dessous les digues profondes mais « creuses » ! Résultat : Ça roule même dans le port et les pontons comme les bateaux bougent et tirent sur leurs amarres. Pas autant qu’à Porto mais on a pas les mêmes conditions de vent non plus !

Santa Cruz est sympa et la déambulation dans les rues plutôt agréable, surtout qu’elles sont piétonnes et jolies.

Les circuits de bus réguliers sont nombreux et précis, nous en profitons pour débuter notre découverte de l’île, côté sud, les volcans de Teneguia.

Trois petites heures de marche à pieds dans le sens de la descente et à travers les cratères et coulées de lave nous amènent à des salines inattendues dans ce genre de paysages !

Un super restaurant nous y attend et nous n’y résistons pas !

Le retour se fait en bus, un pour remonter au village du départ de la balade et un autre pour faire le retour jusqu’à Santa Cruz. En chemin, nous découvrons les paysages de cette île et nous décidons de louer une voiture pour aller là où les bus ne vont pas !

Une Up (petite citadine de chez VW), louée pas très cher, nous permet donc de monter sur les crêtes de la Caldera Taburiente et de voir ….

Je n’ai pas le temps de tout vous mettre en détail car nous partons demain matin pour les Îles du Cap Vert. Aussi voici un petit diaporama pour visiter le reste de La Palma, comme nous l’avons vu (lien)

La Gomera et El Hierro sont nos étapes canariennes suivantes et je vous les mettrais en ligne dès que j’aurais à nouveau de la connexion et l’accès au site !

Il faudra attendre un peu car la traversée vers le Cap Vert devrait prendre environ 6 à 7 jours (ça dépend du vent !!) et à l’arrivée je ne sais pas si l’internet sera présent !

Nous vous disons donc à bientôt pour de nouvelles aventures ….

Les Canaries

Pour y arriver à partir des Islas Désertas, c’est une traversée de 255 miles nautiques, soit environ 450 kms que nous avons parcourus en un peu moins de 48 heures ! Bonne moyenne de 5,6 nœuds pour notre petit bateau.

Ça soufflait pas mal, mais pas trop ! Par contre ça roulait un peu encore avec une houle de travers par rapport au vent. Ça complique pas mal la vie à bord, préparation des repas, temps de repos, plus ou moins calé avec des coussins dans la couchette arrière. Le sommeil en est perturbé !

Mais la récompense est là :

Avant de vous raconter ce que nous y avons fait, sur ces îles espagnoles, quelques outils pour nous situer !

La Graciosa

Donc une arrivée sur la petite île de La Graciosa, la plus au nord-est de l’archipel. Au mouillage, Chimère nous y attend depuis hier parmi une dizaine d’autres voiliers. Fond de sable avec quelques pâtés de roches volcaniques qui n’aident pas à la bonne tenue de l’ancre. On trouve un bon endroit, sable dans le fond et pas trop près des autres bateaux pour que les nuits soient cool !

Ici les « pouligs » sont chaud mais pas tant que ça ! D’où le port de la combi pour rester assez longtemps dans la grande bleue et voir les poissons locaux. (lien)

Les bonnes choses ont souvent un temps restreint et c’est le cas de ce mouillage « idyllique ». La Météo annonce des vents à 30 nœuds de nord-est et une houle d’ouest de 2 à 3 mètres !! C’est pas les conditions idéales pour rester mouiller là, nous décidons donc, avec Chimère, de partir dès le lendemain pour l’île voisine de Lanzarote, et d’y faire escale à Arrecife, sa capitale !

Lanzarote

Une réservation par internet avait été faite depuis Funchal, mais je n’avais reçu pour toute réponse qu’une confirmation de la réception de mon message. Or ces gens de la marina d’Arrécife considèrent que s’ils ne répondent pas c’est qu’il n’y a pas de place ! Donc en arrivant en fin de journée, avec 25 nœuds de vent qui poussent bien vite, nous nous voyons « rejetés » de cette marina. Pourtant devant nous il y a des pontons vides et au moins une bonne dizaine de places disponibles. « Elles sont réservées depuis longtemps » nous dit-on « et ce n’est pas possible de s’y mettre ! »

Après quelques ronds dans le bassin de la marina, nous ne demandons plus rien à personne puis nous nous posons « discrètement » sur un bout de ponton pour y passer la nuit tranquille et on verra demain ! Ils n’oseraient pas larguer les amarres du bateau tout de même !

Le lendemain nous nous présentons au bureau et négocions une place à la taille de Kéjadenn et ce n’est qu’au bout d’un temps relativement long (deux bonnes heures) et de palabres importantes, mais calmes que nous obtenons une place pour 24 heures ! C’est déjà ça et pour la suite on verra bien !

Ça nous permet de faire des projets pour visiter cette île où il y a plein de volcans à voir. La location d’une voiture nous oblige à aller la chercher à l’aéroport, à environ 15 kms. Prendre le bus, puis une navette pour aller jusqu’au parking du loueur et retour au bateau pour ensuite en profiter !

 

Le jardin des cactus, comme beaucoup d’autres sites visités par la suite, est l’œuvre de César MANRIQUE qui a fait en sorte de lier Nature et Art un peu partout sur son île natale et aussi dans Les Canaries.

César Manrique est présent dans tous les points touristiques de cette île de Lanzarote et ce qu’il y a fait est assez joli et en harmonie avec le passé volcanique des lieux !

Jameos del Agua

C’est encore Manrique qui a fait ce « Mirador del Rio » complètement inclus dans la roche volcanique au nord de Lanzarote en direction de l’île de La Graciosa, à presque 900 mètres au-dessus de la mer …

C’est encore lui qui a fait installé un « musée » dans cette galerie creusée par la lave. Un souterrain de plusieurs kilomètres dont 1500 mètres sont aménagés pour la visite « spéléologique » guidée ! La Cueva de los Verdes …

César Manrique ne s’est pas contenté de faire des lieux touristiques avec les sites naturels de son île, il y a mis sa « patte » jusque dans des endroits « inattendus » ….

C’est avec Patrick et Christine, que nous avons visité le Parc des volcans de Timanfaya et je vous laisse le découvrir en vidéo, un peu compressée car en fait la visite dure une petite heure ! (lien)

Puis nous avons fait une visite aux caves (une qui restait ouverte !) pour y goûter les vins locaux.

Nous quittons Arrecife après 4 jours (tout de même pour un port qui n’avait pas de place !) et mettons le cap au sud de l’île de Lanzarote, vers Rubicon, ou plutôt la baie des Papagayos à l’est de Rubicon. Un mouillage le long d’une grande plage où les gens sont très peu habillés ! Non je ne mettrais pas de photos, tant pis pour certains curieux ! Les bains autour du bateau et la farniente sont au programme de cette escale de 48 heures …

Entre la Baie des Papagayos et Gran Tajaral, notre étape suivante, sur l’île de Fuerteventura, nous avons réussit à pêcher deux bonites et deux maquereaux de belles tailles.

L’autre bonite a fini sa « carrière » de poisson en filets séchés au soleil local, et les deux maquereaux ont fait d’excellentes rillettes très appréciées à l’apéro avec Chimère quelques jours plus tard !

Fuerteventura

Où nous trouvons des peintures de rue très grandes et nombreuses !

où nous avons pris le bus pour aller au « chef lieu du canton » : Tenuije

La descente de la côte est de cette île de Fuerteventura se poursuit en passant, et même en mouillant quelques heures, devant la lagune de Los Veroles

Morro Jable

et un mouillage en face de la ville (sans caractère particulier !).

Fonds de sable, pas beaucoup de voisins, eaux cristallines et pas trop rouleur ! Le top pour aller s’y baigner, surtout en bonne compagnie ! (lien)

Jandia (Puertiti)

Les prochaines îles, pour Chimère : c’est Gran Canaria, au sud, puis le sud de Tenerife avant d’aller à La Gomera. Alors que Kéjadenn va directement à Tenerife, mais au nord, Santa Cruz, où nous avons fait une réservation pour 3 ou 4 jours à la marina, afin de revoir le Teide et peut-être, cette fois-ci y monter tout en haut ? Encore des volcans mais « ceci est une autre histoire » (à lire avec l’accent de Titus !!) ……


Madeira

C’est donc avec 2 raisons précises que nous venons ici, à Madère. Escale technique, bien sûr pour les batteries et le frigo, mais surtout retrouver cette île MAGNIFIQUE pour laquelle nous avons un très grand penchant !

Et la encore l’accueil est grandiose ! Jugez-en : une bonne douzaine de bateaux de pêche décorés de leur grand pavois et transportant des centaines de passagers ….

Non ! Ce n’est encore pas pour nous, mais pour faire la fête de la Mer et transporter une statue de la Vierge sur les flots puis la rapporter (à dos d’hommes !) jusqu’à sa chapelle la-haut sur la montagne !

Pour le reste de notre séjour dans cette île merveilleuse, nous n’allons pas forcément suivre une chronologie, mais plutôt vous montrer ce que nous avons vu au cours de nos « pérégrinations » terrestres …..

Baia de Abra à la Punta São Lorenço

Lieu « magnétique » par ses couleurs de roches et son calme (quand ce n’est pas la fête de la Mer!)

Endroit superbe pour y faire une petite randonnée « à pied dans le désert » et à flanc de crête vertigineuse !

Quinta do Lorde

Je vous passe les détails de cette Marina, qui est un simili de village reconstitué dans les années 2005 à 2009 et n’est habité que par des touristes et/ou des privilégiés, locataires ou propriétaire, durant quelques jours ou quelques semaines ! Pas de vie nocturne, pas d’ambiance de village, mais un endroit idéal pour y mettre le bateau et y faire les petites réparations nécessaires au frigo. Nous profiterons de la voiture louée par Christine et Patrick, de Chimère, pour faire la « tournée » des accessoiristes auto de ce coin de l’île afin d’y dégoter nos batteries de remplacement. Puissance, mais surtout dimensions identiques afin de ne pas avoir à reconstruire le compartiment de rangement de ces éléments vitaux pour notre voilier, donc pour nous aussi ! Merci à eux de nous avoir « supporté » dans cette quête qui nous a pris toute une journée, et la tête pendant plusieurs jours, quand même !!

C’est cette même voiture qui nous emportera tous les 4 dans les coins de l’île que je vous laisse découvrir en photos …

AH oui ! j’allais oublier, je vous mets une carte pour que vous puissiez les situer dans Madère !

Ribeiro Frio

Le plongeon vers la mer est un peu haut !!

Pico Arieiro et Pico Ruivo

Seixal et Porto Moniz

Plateau de Paul da Serra

Côte sud

Funchal

Le Marché

Une promenade le long d’une Levada.

Les levadas sont des canaux de circulation des eaux captées en altitudes et à flanc de montagnes, pour les conduire dans les cultures plus basses. Il en existe plus d’un millier de kilomètres !

D’autres facettes de Funchal

Un patrimoine maritime vivant !

Machico

Après ce tour d’horizon de Madère, nous allons voir d’autres îles de l’archipel :

Las Islas Desertas

C’est, bien sûr, muni d’une autorisation valide, pour mouiller dans cette réserve, que nous partons vers ces îles désertes où il serait possible d’observer les phoques moines qui y vivent en colonies.

Avant de partir de cette réserve, nous voulons voir les poissons de près. Nous les apercevons depuis le pont de Kéjadenn mais c’est mieux dans l’eau ! (lien)

Donc nous voilà à nouveau en route, pour une traversée vers les Îles Canaries (un peu plus courte !) ….

Naluca

Gégé et Sabine rencontrés à Quinta do Lorde à Madeira. Puis retrouvés à Gran Tajaral de Fuerteventura. Rejoins à Sal (Cabo Verde), São Nicolau et Mindelo sur São Vicente. Excursion ensemble à Santo Antão et une très bonne soirée dans les bistrots de Mindelo avant d’aller écouter la musique dans les rues. Habitent du côté de Gap et Sabine doit rentrer travailler en juin. Peut-être les revoir aux Caraïbes ?

En fait de se revoir, ce serait plutôt en Métropole car les Caraïbes pour nous cette année c’est rappé ! Eux ils ont été « confinés » aux Grenadines et ont pu naviguer entre les îles de l’archipel, les veinards ! (Lien)

Ils doivent rentrer vers la fin mai et le bateau devrait être convoyé durant le mois de juin ….