Départ de Cascais en disant au revoir à Lisbão et en se dirigeant vers Sésimbra.
Passage du Cabo Espichel et, on a le temps et il n’y a pas de vent, on visite la côte de près !
Puis un mouillage à Sésimbra pour que je me rende compte comment cela a changé depuis mon passage en Rush royal en 1983. D’accord ça date un peu mais les souvenirs, liés à ce port, sont forts ! Je ne sais pas si les personnes qui étaient avec moi liront ces lignes, mais je me rappelle d’avoir « perdu » mon bateau alors qu’il était mouillé dans ce port ! Ce sont des pêcheurs qui me l’ont rapporté, il était parti avec son mouillage complet en tas sur l’ancre ! Depuis je vérifie toujours l’étalement de la chaîne et la tenue du mouillage avant de descendre à terre ! Ce qui n’empêche pas de se retrouver dans le cas de l’Île d’Aix (lien pour ceux ou celles qui n’auraient pas suivi l’histoire !)
La partie suivante, et oui on ne s’attarde pas à Sésimbra et on ne descendra même pas du bateau mouillé devant la plage. La navigation suivante, donc, c’est le passage du Cabo San Vicente. C’est le cap le plus sud-ouest de l’Europe continentale et le virage « obligé » pour aller voir comment c’est en Algarve. Des dauphins nous gratifient de plusieurs visites (lien), par groupes de plus ou moins d’individus, mais toujours curieux et joueurs dans l’étrave de Kéjadenn, à la voile ou au moteur ! Et elle se fera en grande partie de nuit
Un arrêt, à Baleeira. Petit port de la ville de Sagres qui, à part sa bière, n’a pas d’intérêt particulier ! Puis en route pour la côte sud du Portugal, la célèbre région de l’Algarve ….
On a le choix entre des grandes villes avec marinas etc. ou mouillages plus ou moins calmes mais plus « pittoresques ». On fera un peu des deux !
On commence par Alvor, mais avant d’y arriver nous passons devant une côte TRÈS découpée, un peu avant Lagos. Comme le vent n’est pas de la partie, nous en profitons pour nous approcher un peu !
Nous n’y restons pas longtemps car il y a beaucoup de monde et préférons aller voir cette lagune d’Alvor dont l’entrée étroite est ouverte à la navigation aujourd’hui : profitons-en !
Pour y entrer, un peu de courant avec nous (c’est la marée montante !) mais les bancs de sables nous attendent au « tournant » ! C’est à 4 reprises que nous « frottons » le dessous de la quille dans le sable (c’est bien, ça fait le carénage qu’on ne peut jamais faire proprement !). Après ces essais de passage, nous n’insistons pas mais nous mouillons quand même dans la lagune, avec d’autres voiliers et bateaux à moteur dans un espace assez large pour tous, juste après la passe d’entrée. Il y a environ 2.50m d’eau à la basse mer ! Ça suffira !
Le lendemain matin, nous allons, en annexe, vers le fond de cette lagune pour y découvrir d’anciennes salines qui servent de point de passage, ou plus, pour un grand nombre d’oiseaux. Ils la connaissent comme la deuxième plus grande réserve ornithologique du pays, autant dire qu’ils y font, eux aussi, un peu de tourisme ! Nous y surprenons des cigognes (par centaines), des flamands roses (nombreux aussi !), des hérons cendrés, des aigrettes et encore bien d’autres pas facile à identifier sans les approcher de trop près !
Le soir, avec le vent qui se lève, c’est le royaume des Kite surfs. Ils sont des dizaines, débutants ou confirmés, avec ou sans « foils ».
C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres navigateurs ! Oriane et Romain sont plus jeunes que nous et ont 2 enfants, Hugo et Tom, 3 et 5 ans. Ça nous a rappelé un autre voyage ! Ils remonteront le Guadalquivir pour aller visiter Séville et on les reverra peut-être à Madère ou ailleurs !
La ville d’Alvor n’a rien d’extraordinaire, elle est proche des grandes cités de Lagos et Portimão et donc très fréquentée par les touristes ! Les voiliers peuvent y aller mais le passage ne se fait qu’à marée haute et encore avec des tirants d’eau inférieurs à 2m ! Nous y déjeunerons tout de même de bonne façon, dans un resto essentiellement fréquenté par des locaux ! Pas cher, sans « chichi » et bon en plus !
L’escale suivante, après être ressorti de la lagune sans souci, c’est Portimão, pour y résoudre un souci technique, sans urgence, mais important : le remplissage d’une de nos 2 bouteilles de gaz !
Mais avant ça, nous longeons encore la côte, afin de profiter d’un petit mouillage très joli pour quelques heures à la Punta João de Arens.
Puis le soir c’est Portimão et sa marina à 1/2 tarif (pendant 5 nuits maximum) grâce au réseau de port Trans Europe. Merci au port du Moulin Blanc de nous y avoir inscrit !
Nous n’oublions pas de chercher une solution pour notre bouteille de gaz ! Je résume la situation : Nous avons à bord 2 bouteilles de 10 kg avec un robinet et embout « français ». Nous ne trouvons en Espagne et au Portugal, mais ça serait pareils dans d’autres pays, que des bouteilles avec des embouts « locaux ». Chaque pays a sa norme d’embout et de robinet ! Nous cherchons un robinet « local » SANS détendeur afin de vider (en plein air et à l’abri des fumeurs !) la bouteille « locale » dans la nôtre ! C’est assez simple dit comme ça ! Mais nous passons toute la matinée et une bonne partie de l’après midi à parcourir la ville et surtout sa zone industrielle et commerciale, à pied bien sûr ! Nous finissons par trouver ce que nous cherchons dans un dépôt de gaz Galp et il ne reste qu’à rapatrier le robinet et surtout la bouteille pleine jusqu’au bateau. Et là l’affaire se complique quand le taxi appelé pour cela refuse de prendre la bouteille et s’en retourne d’où il vient !! Pas prévu ça en plus …… Quelques minutes passent et la personne du dépôt nous propose très gentiment de nous la livrer à la Marina mais il faut rappeler un taxi pour nous deux car le livreur ne peut pas nous prendre dans sa camionnette de livraison.
Bref le tout arrive au port et il ne nous reste plus qu’à faire le transvasement. Pour cela nous sortons le bateau de la marina, le mettons au mouillage dans l’avant port et mettons pas moins de 2 h et demie pour finir notre travail proprement ! Il aura fallu toute la journée pour remplir la bouteille vide et même rajouter un peu dans l’autre ! Nous sommes donc avec de bonnes réserves de gaz et Joëlle pourra faire des gâteaux sans compter !
Le lendemain c’est lessive +++ et remplissage des réservoirs d’eau et de gasoil, sans oublier le bidon d’essence du moteur de l’annexe, qui ne consomme pas grand chose mais, de temps en temps, a soif !
Une petite visite dans la ville de Portimão en allant rendre la bouteille vide (et récupérer la caution du contrat !) ne nous donne pas plus que ça envie d’y rester !
De Portimão, nous repartons vers Faro pour y rejoindre Patrick et Christine de Chimère qui y sont depuis hier.
Faro et Olhão sont situées en fond d’une très grande lagune qui avance dans la mer. L’entrée est assez serrée et peut être « sportive » par vent fort et surtout grosse houle ! Ça n’est pas le cas quand nous nous y présentons et nous pouvons mouiller dans le large chenal entre Ilha Culatra et les bancs de sable au sud d’Olhão où Chimère nous attend. Une petite virée à Faro pour un « ravitaillement » nous montre une ville mignonne, mais sans grand intérêt si on y prend pas l’avion (aéroport international !).
Nous préférons nous attarder à Olhão, plus jolie et accueillante ….
Les activités du mouillages sont diverses et variées ! (lien)
Après ce mouillage fort sympathique, nous nous dirigeons vers la frontière Portugal / Espagne.
Une belle aiguillette est venue se perdre sur la ligne qui traîne à l’arrière de Kéjadenn. Elle était très bonne et nous l’en remercions !
Le port de Villa Réal do Santo Antonio
nous servira de base pour aller visiter Séville (Voir l’article suivant …) et préparer le départ pour Madère (eau, gasoil, nourriture fraiche et infos météo !).