Cet épisode de navigation dure environ 3 jours, et de nuit avec un vent qui monte à 30 voire même 35 nœuds de l’arrière, nous arrivons à Fortaleza. Une grande baie avec beaucoup de cargos au mouillage et des épaves non signalées, une houle assez marquée d’environ 2 mètres, nous progressons, au moteur afin de garder de la manœuvrabilité, vers l’avant port de la marina que nous connaissons pour nous y être arrêtés avec Men-Kar et Socorro en janvier 1995. Nous mouillons devant le chantier naval et attendons, en dormant, le lever du jour pour aller nous mettre aux pontons de la marina, au pied de l’hôtel de luxe, Marina Park !
Mais la réalité est bien triste !
Quelle déception en arrivant avec Kéjadenn dans cette marina, il n’y a plus de ponton et seulement 4 bateaux à l’ancre avec 2 aussières à l’arrière frappées sur les poteaux qui restent debout !! Retour sur notre ancre et débarquement avec l’annexe sur ce qui reste de ponton d’accueil. Là, un homme courtaud, bien sapé comme un directeur, nous indique qu’il est interdit de mouiller dans l’avant port à cause des bateaux de passage, du chantier et d’autres encore ! Il faut venir se mettre à la marina et payer 4,7 réals / pied / jour !!! ( Muito Caro, mais il n’en démord pas). Finalement nous mettons Kéjadenn comme il nous l’indique, avec l’aide des deux marinheros et décidons de n’y rester qu’un jour payant.
Nous devons en profiter pour faire les formalités administratives de sortie du pays (les mêmes qu’à l’arrivée à Salvador) dans le plus court délai possible afin de finir d’employer ce temps pour faire le plein de « frais » pour la suite de notre voyage …
Un repas « local » … … dans un établissement « de rue » ! Un jardin d’enfant bien encadré (les barbelés sont omniprésents) !! La cathédrale est toute close !
Nous y arrivons et pouvons même faire une petite balade à pied dans le centre de la ville. Assez triste et miséreux. Pas un endroit à s’y promener le soir !! Cela nous est confirmé par le chauffeur de taxi qui nous ramène à la marina avec nos sacs remplis de fruits et légumes !
Un immense marché à l’artisanat et productions « locales » : le Mercado Central.
Nous pouvons aussi profiter pleinement de la piscine de l’hôtel où il n’y pas grand monde !
Bref cette escale n’est pas terrible, chère et un sentiment d’insécurité y est plus présent que dans nos autres étapes !
Puis dans la fin d’après midi, nous mettons Kéjadenn sur ancre à nouveau avec un petit épisode de dérapage dans la nuit (vent qui monte à 30 nœuds et plus en quelques minutes !), avant de remettre en route au petit matin, vers le nord du pays…..
La pêche est bonne … … et même très bonne ! Nous ne sommes pas les seuls à pêcher, les Jangadas sont très nombreuses.
Les étapes suivantes seront avec pas mal de sable, dunes et lagunes, avant d’arriver à Cayenne, notre prochaine escale importante ….