Chapada Diamantina

En bateau, le « défaut » est que nous ne voyons souvent que la côte et les bords d’un pays accosté ! Aussi nous avons mis dans notre programme, de laisser le bateau quelques jours, prendre le bus et d’aller voir un peu « l’intérieur ». Annick et Georges nous avaient conseillé le parc de la Chapada Diamantina autour de la ville de Lençois (État de Bahia). Nous avons donc réserver une pousada et un aller retour en bus (environ 6h30 de trajet !) par internet à partir de Salvador…

Un départ, en taxi, de très bonne heure pour arriver à la « rodoviaria » (Gare routière) de Salvador à 6h45. Les bus sont très confortables, toilettes, sièges inclinables (vraiment !) et clim pas trop froide (en tous les cas dans la journée !). Un arrêt en route pour un casse croûte dans une « lanchonette » et arrivée à 14h avec une petite heure de retard car une fuite de liquide de direction a bloqué le bus pendant 1 heure dans une station service !

Paysage sec en route !!

La pousada do rio (notre réservation) est à 10 minutes de la gare routière et nous en profitons pour passer à Chapada Adventure, chez qui nous avons réservé deux jours de visites guidées dans le parc. Nous prenons rendez vous pour le lendemain matin 8h30 à la pousada.

En attendant nous allons nous rafraichir dans le rio qui passe à côté de la pousada et découvrons un endroit très sympathique :

Le lendemain c’est à 8h30 précises que Pedro, notre guide pour ces deux jours, vient nous chercher avec le mini-bus. Nous serons 6, un couple de jeunes brésiliens en vacances, un jeune couple de français en congés de vadrouille pendant 4 mois, et nous.

Pour commencer ce sera la Cachoeira do Mosquitos. Cette cascade doit son nom, non pas à cause des insectes, mais plutôt des petits diamants que les anciens y ont découvert. Nous sommes dans la Chapada Diamantina, une ancienne région de carrières de diamants aujourd’hui épuisée.

Après une bonne douche et une petite heure de marche pour y descendre et en remonter, nous apprécions un bon repas au buffet en haut de la cascade.

Puis ces sera une autre cascade pour l’après midi avec un peu plus de marche dans le lit du rio : Poço do diabo !

Le soir, le dîner se passe chez Pedro qui est aussi et surtout restaurateur.

Le lendemain, le groupe est différent (2 guides et 12 personnes) et nous devons aller voir des grottes, un lieu de bain et, si le temps le permet, le coucher du soleil à un joli point de vue !

Puis une autre grotte où, si il avait fait beau, nous devions voir les eaux bleues, d’où son nom : Gruta Azul !

Un bain pour tout le corps qui commence par un « nettoyage » des pieds !!

En ce qui concerne le coucher du soleil, vous avez vu le temps que nous avions à la Gruta Azul … Et bien cela ne c’est pas arrangé et le brouillard est venu boucher le superbe point de vue ! Donc retour à la pousada et nous retournerons chez Pedro boire un caïpirinha (ou deux !) et goûter à ses spécialités. Il nous fait déguster ses crêpes ! Si si !

Le bus nous reprend à 23h30 et nous rentrons au bateau le lendemain matin avec de très chouettes souvenirs de cette petite escapade brésilienne. Encore des rencontres avec des gens sympas et qui « bougent » !

Bahia do todos os Santos

« La plus belle baie du monde ». c’est toujours ce que l’on dit de toutes les baies, mais celle ci est vraiment très jolie et assez grande pour y rester plusieurs jours voire semaines afin de tout découvrir !

Nous n’avons pas pris toutes ces semaines, mais les 3 que nous y avons passé à parcourir certains recoins de cette baie nous ont rempli les mirettes de très belles images et nous y avons rencontré des gens superbes !

Voici, dans un ordre certainement pas chronologique, un aperçu de ces rencontres …

La Bahiannaise
Les Ibis en vol bien ordonné !

Un petit tour dans l’intérieur du pays est la suite du programme ….

Océanis

Claudine et Jacques sont deux retraités heureux. Ils passent la moitié de l’année (l’hiver boréale) au Brésil et l’autre moitié (l’été boréale) chez eux à Lorient (Port Louis). C’est leur rythme depuis 10 ans. Ils ont découvert ce pays en y arrivant, comme nous, en bateau, et ont décidé d’y rester tant qu’ils peuvent ! Ils ont demandé et obtenu un visa permanent en temps que retraités français et « doivent » l’honorer au moins une fois tous les 2 ans ! Nous les avons rencontrés à Salvador et retrouvés à Itaparica, qui est leur « port d’attache ».

Leur bateau est « brésilien », c’est à dire acheté au Brésil. C’est un bateau importé (Bénéteau) et donc payé avec 105% de taxe par son 1er propriétaire car ici ça marche comme ça ! On ne peut pas importé son propre bateau plus de 2 ans (et encore sous certaines conditions !) et encore moins le droit de le revendre sur place (c’est passible de prison !). Donc ils l’ont acheté d’occase ici mais à un prix comprenant bien sûr cette surtaxe (l’ancien propriétaire ne voulant pas y perdre dessus !!). Il est gardienné à l’année au mouillage d’Itaparica (corps mort posé dans la rivière) par un marinhero qui en assure aussi le carénage !

Ils nous ont offert leurs conseils de coins à voir ou à éviter, des cartes et des tuyaux pour bien vivre dans ce pays qu’ils aiment ! Merci à eux et peut-être à une autre fois !?

Ate logo comme on dit ici !

Texas

« Petit Jaune » de 36 pieds (11.30 m) ressemblant très fortement à Kéjadenn. C’est un dériveur intégral en acier, plan Caroff (?) dont le propriétaire (Laurent) a fait tous les aménagements et accastillages lui-même, depuis de nombreuses années.

Laurent navigue avec Ambre. Nous les avons rencontrés une première fois à La Palmeira de l’île de Sal au Cap Vert. Puis recroisés à Caniçal et à Mindelo, toujours au Cap-Vert. C’est à Mindelo que nous avons pu souhaiter un « Joyeux Anniversaire » à Ambre (24 ans). Ils font parti des rares bateaux à vouloir aller au Brésil ! Ils sont partis de Mindelo et du Cap-Vert bien après nous et nous ont rejoint à Salvador au moment où nous partions pour la Chapada Diamantina. En revenant nous avons donc été à Itaparica car c’est là qu’ils ont « élus domicile » !

Leur programme les emmène vers le sud (Brésil et Argentine avant, peut-être de traverser vers l’Afrique du sud et l’Océan Indien …. Avant de les quitter nous y avons fêter les 51 ans de Laurent, Joëlle avait fait un chouette gâteau au chocolat (Laurent adore le chocolat !) et je lui ai offert le « vélo » (c’est juste un pédalier repliable !) que j’avais emporté pour faire un peu « d’entretien » pendant les traversées et dont je ne me suis jamais servi !!

Bon anniversaire Laurent et à bientôt !

Peut-être nous recroiserons nous aux Caraïbes car ils ont aussi une opportunité de convoyer un bateau sur la transat retour vers la Méditerranée ? ….. Ate logo !

Nous nous sommes effectivement rencontrés, mais à Horta en arrivant aux Açores. Laurent y était seul, Ambre était restée travailler en Guyane où ils étaient mouillés à Saint Laurent (bien sûr !). Il rejoignait Sète, son port d’attache avant d’entamer des travaux importants pour retaper une maison vers Pontivy !! Peut-être à bientôt en Bretagne ? …..

Salvador

Après 17 jours de traversée, pendant lesquels nous étions « seuls », nous nous retrouvons dans le port d’une ville de plusieurs millions d’habitants. Une petite appréhension est présente mais difficile à décrire ! Alors on se laisse porter…

Un accueil avec des dauphins « brésiliens » (lien) nous permet de faire la jonction entre tous ces jours « d’isolement » en mer et la « civilisation » que représente cette ville avec ses gratte-ciels, ses embouteillages et ses « bruits ».

Nous commençons par une petite visite au Mercado Modelo (les pontons sont juste devant !) pour y prendre un « bain de foule » (on est dimanche !) dans cette grande vitrine touristique (ici c’est l’été et les vacances pour certains !).

Un peu déboussolés et abasourdis par la « foule » que nous croisons, nous y dégustons un caldo de canha (jus de canne à sucre pressée, écrasée sur place et versé sur de la glace pilée : d é l i c i e u x !!)….

… une glace à la coco et ananas puis plus tard une bière brésilienne (bouteille de 600 ml et légère) avant de rentrer au bateau pour y roupiller de bonne heure et « avaler » ce décalage qui n’est pas que « horaire » !

Accueil très sympas des locaux et notamment de Dominique, le capitaine du port de plaisance, un Breton qui vit ici depuis 36 ans et connaît bien les us et coutumes à respecter, ainsi que les coins à voir et ceux où il ne faut pas aller !!

Quand vous arrivez dans un pays, il faut passer par les autorités : Police Fédérale, Douanes et Capitainerie Portuaire. Toutes ces démarches administratives sont à faire dans un certains ordre et en respectant des règles vestimentaires ! Ces fonctionnaires n’acceptent pas de voir arriver, dans leurs bureaux, des plaisanciers en tenue « légère ». Si vous arrivez en short, sandales et débardeur, ils ne vous considèrent pas, ne s’occupent pas de vous ou même vous demandent de sortir ! Pantalon, chemise ou t-shirt manche courte et chaussures sont appréciés et vous donne un sésame indispensable pour continuer ces démarches.

Pour la chronologie, c’est d’abord la « Policia Federal » qui vous tamponne votre passeport et vous délivre un « visa » de 90 jours. avec ça vous allez à la « Receita Federal » pour déclarer le bateau, sa valeur et là aussi le tampon sur un formulaire vaut pour 90 jours (si vous avez besoin de plus pour le bateau il faut en faire la demande avant expiration de ces 90 jours et ça peut aller jusqu’à 2 ans !). Ça n’est pas finit, il faut, avec tout ça, se rendre à la « Capitanha do Porto » afin d’avoir l’autorisation de naviguer dans les eaux de l’état ! Là, ce ne sont pas des fonctionnaires civils, mais des militaires et ça ne rigole pas avec les autorisations, la tenue ou les règles …. Je ne vous raconte pas le temps que cela prend à remplir des formulaires en 1 ou 2 exemplaires et en informatique en plus !!!! Bref c’est un petit marathon administratif qui vous prend la journée. Ici à Salvador ces différentes autorités ne sont pas trop éloignées les unes des autres mais dans d’autres villes il faut aller à l’autre bout de la ville ou même à l’aéroport !!

Avant de partir de Bahia, il faudra revoir la « Capitanha do Porto » pour signifier notre sortie de l’état et prévenir l’état de notre prochaine destination ! Et pour quitter le pays, il faudra refaire toutes les démarches vers toutes ces autorités avant les fameux 90 jours de visa !! On y est pas encore et on verra où nous ferons tout ça !

Vous l’avez noté, nous sommes arrivés le 29 décembre et rapidement nous nous trouvons dans la fête du réveillon de la saint Sylvestre….

….. Ici cela se nomme La Virada (le virage ou le changement !).

Une plage de quelques kilomètres (Boca do Rio) sur la façade atlantique accueille cette fête populaire (sûrement la moitié de la population s’y retrouve !!). Bain de foule sans oppression (il y a de la place !) et dans une ambiance musicale et dansante très familiale. Ça n’est pas dans nos habitudes, mais l’occasion ne devait pas être laissée de côté ! La musique brésilienne, nouvelle et ancienne, y est le point central pour toutes et tous. Et ça bouge (lien) !!

Ça n’empêche pas de renouveler nos vœux (Feliz ano novo 2020) pour cette nouvelle année !

Découverte de la ville, rencontre avec les locaux en cette période de fêtes, voilà une partie de notre programme pour les prochains jours.

Juste une petite précision pour les personnes intéressées par la navigation dans ces régions : Les balises latérales, ici ont des couleurs inversées par rapport à chez nous ! Nous sommes dans le système B. Les balises tribords sont rouges avec un voyant conique et les bâbords sont vertes avec un voyant cylindrique !! Il ne faut pas se tromper et sans cesse y penser dans les entrées et sorties de port !

Pendant la traversée, j’avais bien vu qu’il y avait des « trucs » qui s’accrochaient sur la jupe. Mais en arrivant j’ai découvert ces bestioles. Pas assez grandes pour être mangées (c’est pourtant vachement bon !) mais bien assez pour nous freiner car il y en avait autant sous la coque, malgré la peinture antifouling ! Avant de partir vers les îles de la Bahia, elles n’ont pas survécu au manque de mouvements de l’eau autour d’elles. Pour celles qui résistaient encore, je les ai grattées en apnée !

On ne reste pas trop longtemps dans la grande ville et on va profiter de cette Bahia de tous les saints ! …..

Brésil

C’est un très grand pays et nous allons y passer quelques semaines, voire quelques mois ! Ce ne sera pas plus de 90 jours car c’est le temps maximum qui nous est autorisé (lien). C’est un peu court pour tout voir de ce pays multi-facettes, mais dépasser cette limite c’est prendre le risque d’avoir une amende qui représenterait la valeur du bateau et quelques temps en prison en plus …..

Donc on se limitera à ce temps !

Un petit préambule avant de faire des articles plus détaillés sur les états et villes que nous allons visiter et les gens que nous allons rencontrer :

Je ne vais pas faire une leçon de géographie physique et encore moins politique de ce magnifique pays (lien) . Je me contenterai de vous dire que le Brésil est une terre de CONTRASTES +++, que le rythme de la vie se fait en fonction du soleil (chaleur +++) et de la musique.

Ce n’est pas pour autant un pays de Bisounours :

Nous y arrivons avec un peu de connaissances, mais anciennes car datant de 25 ans quand nous y sommes venus avec Men-Kar (notre premier voilier) et nos enfants. Nous savons qu’il faut respecter certaines règles vis à vis des autorités de toutes sortes et même aussi avec la population ! Vous les découvrirez au fur et à mesure que nous y serons confrontés, si je n’oublie pas de vous les mentionner !

Nous revenons dans ce pays car la musique y est belle et présente partout ! Il y a la musique avec les instruments (lien à écouter pendant la lecture de ces articles !) et la musique de la langue que les gens font dans la rue tout en communiquant ! Les accents des différentes interpellations au voisin ou d’un bout de la plage à l’autre rive, sont autant de musiques agréables à entendre même s’il est difficile de bien comprendre ce qui se dit ! Et encore plus d’y mettre le bon accent quand nous devons nous faire comprendre à notre tour. Mais on se débrouille !

Les Brésiliens sont des personnes aimables, serviables et très attentionnées (il y en a des comme ça aussi dans beaucoup d’autres pays !). La vie y coule de source, si on en a les moyens, mais ça ne doit pas être le cas pour tous les Brésiliens !! Il y a encore beaucoup d’écart entre les riches et les pauvres, mais une classe moyenne c’est agrandie de façon notoire.

J’ai dit que je n’allais pas vous faire une leçon de géo-politique et je vous renvoie aux différentes sources d’informations qui vous sont habituelles (lien) ou (lien) pour en savoir plus !

Maintenant place aux touristes que nous sommes et qui vont découvrir encore tout un tas de nouvelles choses et rencontrer plein de nouvelles personnes …..