Pour y arriver à partir des Islas Désertas, c’est une traversée de 255 miles nautiques, soit environ 450 kms que nous avons parcourus en un peu moins de 48 heures ! Bonne moyenne de 5,6 nœuds pour notre petit bateau.
Bien entendu quelques cargos sur la route … … mais à bonne distance !
Ça soufflait pas mal, mais pas trop ! Par contre ça roulait un peu encore avec une houle de travers par rapport au vent. Ça complique pas mal la vie à bord, préparation des repas, temps de repos, plus ou moins calé avec des coussins dans la couchette arrière. Le sommeil en est perturbé !
Mais la récompense est là :
Ce magnifique lever de soleil sur l’île de La Graciosa …
Avant de vous raconter ce que nous y avons fait, sur ces îles espagnoles, quelques outils pour nous situer !
La Graciosa
Donc une arrivée sur la petite île de La Graciosa, la plus au nord-est de l’archipel. Au mouillage, Chimère nous y attend depuis hier parmi une dizaine d’autres voiliers. Fond de sable avec quelques pâtés de roches volcaniques qui n’aident pas à la bonne tenue de l’ancre. On trouve un bon endroit, sable dans le fond et pas trop près des autres bateaux pour que les nuits soient cool !
Réserve marine ==> mouillages règlementés Les volcans sont bien visibles mais inactifs ! Ouf ! La Graciosa vue d’en-haut de l’île d’en face (Lanzarote) où nous serons plus tard !
Ici les « pouligs » sont chaud mais pas tant que ça ! D’où le port de la combi pour rester assez longtemps dans la grande bleue et voir les poissons locaux. (lien)
Les bonnes choses ont souvent un temps restreint et c’est le cas de ce mouillage « idyllique ». La Météo annonce des vents à 30 nœuds de nord-est et une houle d’ouest de 2 à 3 mètres !! C’est pas les conditions idéales pour rester mouiller là, nous décidons donc, avec Chimère, de partir dès le lendemain pour l’île voisine de Lanzarote, et d’y faire escale à Arrecife, sa capitale !
Lanzarote
Une réservation par internet avait été faite depuis Funchal, mais je n’avais reçu pour toute réponse qu’une confirmation de la réception de mon message. Or ces gens de la marina d’Arrécife considèrent que s’ils ne répondent pas c’est qu’il n’y a pas de place ! Donc en arrivant en fin de journée, avec 25 nœuds de vent qui poussent bien vite, nous nous voyons « rejetés » de cette marina. Pourtant devant nous il y a des pontons vides et au moins une bonne dizaine de places disponibles. « Elles sont réservées depuis longtemps » nous dit-on « et ce n’est pas possible de s’y mettre ! »
Après quelques ronds dans le bassin de la marina, nous ne demandons plus rien à personne puis nous nous posons « discrètement » sur un bout de ponton pour y passer la nuit tranquille et on verra demain ! Ils n’oseraient pas larguer les amarres du bateau tout de même !
Le lendemain nous nous présentons au bureau et négocions une place à la taille de Kéjadenn et ce n’est qu’au bout d’un temps relativement long (deux bonnes heures) et de palabres importantes, mais calmes que nous obtenons une place pour 24 heures ! C’est déjà ça et pour la suite on verra bien !
Ça nous permet de faire des projets pour visiter cette île où il y a plein de volcans à voir. La location d’une voiture nous oblige à aller la chercher à l’aéroport, à environ 15 kms. Prendre le bus, puis une navette pour aller jusqu’au parking du loueur et retour au bateau pour ensuite en profiter !
Le jardin des cactus, comme beaucoup d’autres sites visités par la suite, est l’œuvre de César MANRIQUE qui a fait en sorte de lier Nature et Art un peu partout sur son île natale et aussi dans Les Canaries.
Ce jardin compte quelques 1500 espèces !! …
La culture des figuiers de barbarie pour y élever les cochenilles qui fournissent un colorant rouge naturel !
César Manrique est présent dans tous les points touristiques de cette île de Lanzarote et ce qu’il y a fait est assez joli et en harmonie avec le passé volcanique des lieux !
Jameos del Agua
Une grotte volcanique naturelle avec un « lac »… Qui contient des petits crustacés « albinos ». Emblèmes du lieu ! Une salle de concert souterraine ! une sortie vers la lumière et …. … une piscine aux pierres flottantes ! C’est un paradis pour certains papillons !
Les voyez-vous tous ?
C’est encore Manrique qui a fait ce « Mirador del Rio » complètement inclus dans la roche volcanique au nord de Lanzarote en direction de l’île de La Graciosa, à presque 900 mètres au-dessus de la mer …
C’est encore lui qui a fait installé un « musée » dans cette galerie creusée par la lave. Un souterrain de plusieurs kilomètres dont 1500 mètres sont aménagés pour la visite « spéléologique » guidée ! La Cueva de los Verdes …
Une entrée naturelle aménagée pour la visite sereine … Des lumières et des effets de miroir … Là où nous sommes, la lave coulait comme une rivière, creusant la roche !
César Manrique ne s’est pas contenté de faire des lieux touristiques avec les sites naturels de son île, il y a mis sa « patte » jusque dans des endroits « inattendus » ….
La déco des toilettes « señoras » … … et « hombres » du jardin des cactus ! On retrouve cet esprit aussi au … … centre des volcans de Timanfaya
C’est avec Patrick et Christine, que nous avons visité le Parc des volcans de Timanfaya et je vous laisse le découvrir en vidéo, un peu compressée car en fait la visite dure une petite heure ! (lien)
Encore Manrique ! Des volcans … … et encore des volcans !!
Puis nous avons fait une visite aux caves (une qui restait ouverte !) pour y goûter les vins locaux.
La vigne y pousse en étant … … très protégée … … et souvent sur des terrains en pente !
Un petit tour dans le bourg de Teguise. où le pavage est aussi « volcanique » !
Nous quittons Arrecife après 4 jours (tout de même pour un port qui n’avait pas de place !) et mettons le cap au sud de l’île de Lanzarote, vers Rubicon, ou plutôt la baie des Papagayos à l’est de Rubicon. Un mouillage le long d’une grande plage où les gens sont très peu habillés ! Non je ne mettrais pas de photos, tant pis pour certains curieux ! Les bains autour du bateau et la farniente sont au programme de cette escale de 48 heures …
Entre la Baie des Papagayos et Gran Tajaral, notre étape suivante, sur l’île de Fuerteventura, nous avons réussit à pêcher deux bonites et deux maquereaux de belles tailles.
Voici la 1ère des bonites qui a servi à faire un excellent repas partagé avec Chimère ….
Elle semble encore toute étonnée d’avoir été attrapée !!
L’autre bonite a fini sa « carrière » de poisson en filets séchés au soleil local, et les deux maquereaux ont fait d’excellentes rillettes très appréciées à l’apéro avec Chimère quelques jours plus tard !
Fuerteventura
Gran Tajaral donc, une escale tranquille …
Où nous trouvons des peintures de rue très grandes et nombreuses !
où nous avons pris le bus pour aller au « chef lieu du canton » : Tenuije
L’église et ses pignons en damier de pierre ! Des murs de pierres … … avec différents … … styles ! Joëlle essaie une nouvelle « monture » de voyage !
Les bougainvilliers y sont magnifiques et participent de leur couleurs dans la ville !
Où l’annexe a pu évoluer à la voile dans le port … il n’y avait pas beaucoup de vent !
Joëlle fera aussi l’essai du vélo pour accompagner Christine dans différentes virées « en ville » et nous prendrons aussi le temps de goûter le bain sur plage de sable noir !
La descente de la côte est de cette île de Fuerteventura se poursuit en passant, et même en mouillant quelques heures, devant la lagune de Los Veroles
Grande dune, de sable et roches volcaniques, qui descend vers la mer bleue.
Ça donne un « vert » particulier !
Morro Jable
En arrivant au sud de l’île de Fuerteventura, on y trouve des constructions mégalomaniaques en grand nombre qui doivent accueillir des milliers de touristes à la pleine saison !
et un mouillage en face de la ville (sans caractère particulier !).
Chimère et … … Kéjadenn y sont bien tranquilles !
Fonds de sable, pas beaucoup de voisins, eaux cristallines et pas trop rouleur ! Le top pour aller s’y baigner, surtout en bonne compagnie ! (lien)
La combi est nécessaire pour profiter … … nager avec une raie …. … et même une tortue ! !
Jandia (Puertiti)
Une presqu’île, un bout du Monde … où nous ne faisons que passer une nuit ! Mais sans oublier de fêter notre dernier soir avec Christine et Patrick, sur Chimère en mangeant une raclette (si, si !) aux fromages locaux !
Les prochaines îles, pour Chimère : c’est Gran Canaria, au sud, puis le sud de Tenerife avant d’aller à La Gomera. Alors que Kéjadenn va directement à Tenerife, mais au nord, Santa Cruz, où nous avons fait une réservation pour 3 ou 4 jours à la marina, afin de revoir le Teide et peut-être, cette fois-ci y monter tout en haut ? Encore des volcans mais « ceci est une autre histoire » (à lire avec l’accent de Titus !!) ……