Cayenne le retour et le redémarrage du voyage !

Donc nous voici de nouveau à Cayenne après quelques pérégrinations métropolitaines.

En 6 mois (COVID oblige !) nous avons parcouru la France de long en large afin de revoir les amis et les familles. Nous n’avons fait que 12000 kms de Grenoble à Brest en passant par Allevard les bains, Châteauroux, Lyon, Plouha, Pordic, Sarzeau, Langon, Cestas, Hennebon, Quimper, Pont Labbé et Urrugne. Et bien entendu tout ça dans un ordre pas toujours « logique » ! Bref c’était pas mal quand même et on a réussi à voir, à peu près, tout le monde ! Mille excuses à ceux et celles qu’on a pas visités mais entre le confinement (2ème version) et les couvre-feux divers et variés cela n’a pas été facile !!

Ce n’est donc que le 11 décembre que nous avons pu prendre un avion pour rejoindre Kéjadenn, qui nous attendait gentiment à la « marina » de Dégrad des Cannes de Cayenne.

Une petite semaine pour réarmer le bateau, retrouver Pascal et Valérie, Alain et Juliette et faire un tour dans le centre ville pour boire une bière au Café des Palmistes et même en profiter pour y manger une pizza Hummm !

Réinstaller les voiles, remettre le moteur en marche et autres petits travaux n’ont pas demandé autant que le nettoyage de la carène. Elle était comme un champs d’algues avec des coquillages en pagaille. L’antifouling brésilien n’a pas beaucoup empêché, pendant les 9 mois d’arrêt de Kéjadenn à ce ponton, la prolifération de tout ces indésirables à la navigation.

Un petit tour au marché de Cacao n’avait pas pu être réalisé dans nos différents séjours à Cayenne en 2020, aussi le dimanche matin, avec notre voisine de ponton Gaït, nous y allons en voiture et masqués !

Un gros plein de ravitaillement au supermarché de Cayenne, puis c’est le départ, le mardi 22 décembre, pour Grenade en faisant une escale aux Îles du Salut …

Une sortie du Mahuri avec un courant pas très fort mais une houle contre nous, dans un chenal étroit nous prend presque 2 heures car le bateau se traine un peu !! (pas propre et vent pas aidant !).

Le lendemain nous passons une bonne partie de la matinée à faire le tour de l’île Royale. Nous ne sommes pas les seuls. Des gîtes et chambres d’hôtes ont été installés dans les habitations des gardiens du bagne (non pas dans les cellules de prisonniers !!) et il y a du monde !

Guyane suite !

Après 14 jours de « quarantaine » imposés par la préfecture de Guyane, nous reprenons quelques « activités ». Pendant ces 14 jours nous avons pu bricoler à bord et Joëlle en a profité pour avancer son carnet de voyage qui avait pris un certain retard ! Il faudra bien quelques semaines encore pour combler ce décalage !

N’empêche que pendant cette « quarantaine », personne n’est venu nous contrôler, tant mieux, mais ce n’est pas sérieux de la part de l’ARS ! 🤔 Surtout au vu des restrictions drastiques qui sont mises en place ici (couvre feu comme en temps de guerre, interdiction de circuler, de se baigner etc. malgré le déconfinement en place !).

Nous avons heureusement des contacts (à distance !) avec nos voisins de ponton et nous reprenons le rythme de la vie dans cette « marina » un peu particulière !

Un temps aussi de réflexion sur la suite de notre voyage avec des contacts vers la Martinique (Chimère qui est dans un cas similaire !), Trinidad et les ambassades de France sur les îles des Grenadines, afin de trouver les solutions les plus adaptées à un bon passage, à l’abri, de la saison des cyclones (juillet à mi-novembre). Nous avions envisagé de laisser Kéjadenn à Port of Spain, la capitale de Trinidad et Tobago. Nous pensions y arriver vers la mi-juin, sortir le bateau sur un terre-plein, le nettoyer et le désarmer pour rentrer en métropole le 28 juin (billets réservés à l’avance !). Seulement voilà, le Covid 19 est passé par là, avant nous, et a fait fermer toutes les frontières (voir notre « blocage » à Alter do Chao !). Trinidad n’a pas échappé à cette mesure. Ils ont même décidé de ne les « ouvrir » qu’en dernier dans leur plan de « déconfinement » ! Ce qui veut dire qu’elles ne seront ouvertes que mi-juillet voir peut-être fin juillet en fonction de la situation ailleurs dans le monde ! Bah oui chez eux il n’y a pas beaucoup de cas mais ils ne veulent pas en voir venir de l’étranger. A tel point que même les Trinidadiens qui étaient partis de leur pays avant le 15 mars n’ont pas pu revenir chez eux et encore aujourd’hui il y en a qui sont toujours « coincés dehors » !!

En plus la compagnie aérienne a annulé un des vols de notre retour. Il nous faut donc revoir notre programme ! Nous avons d’abord fait une demande de remboursement et attendons la suite …Puis quelles alternatives pour laisser Kéjadenn pendant la saison cyclonique et notre retour « provisoire » en métropole ?

Nos amis, Christine et Patrick, de Chimère, actuellement en Martinique, viennent de rejoindre un groupe de six voiliers qui doit descendre à Cariacou (Grenadines) pour y sortir les bateaux au sec et retour en Martinique en 48h maximum. Cette virée leur permet de mettre le bateau plus à l’abri qu’en Martinique et de ne pas avoir une quatorzaine à faire en y revenant. Ensuite ils rentrent en Bretagne (Sarzeau) au lieu d’aller visiter le Pérou comme ils l’avaient envisagé ! Nous n’avons pas le temps de remonter jusqu’à Cariacou pour sortir Kéjadenn là-bas et les autres îles sont déjà fermées ou saturées de bateaux au sec …

La solution, qui se profilait depuis quelques jours, de le laisser ici à Dégrad des Cannes, s’avère être de plus en plus sérieuse et fiable. En effet, en partant d’ici, le bateau sera en sécurité et nous devrions pouvoir éviter de refaire encore une quatorzaine arrivés en métropole ! Une fois désarmé il ne craindra pas grand chose. D’autant plus qu’il sera au milieu d’autres bateaux habités en permanence et donc surveillé au quotidien. Par contre, comme il va être à l’eau tout ce temps là, il sera à nettoyer en carène en revenant car les balanes poussent bien ici ! Peut-être même qu’un carénage complet serait à envisager à Trinidad ou Grenade ? On verra ça en temps voulu !

Les billets sont donc pris pour le 17 juin, ✈️ directs vers Paris puis un train 🚂 vers Grenoble pour récupérer une voiture, 🚜 choisie par Brieg. En attendant nous reprenons contact avec La Guyane. Entre les petits travaux, périodes à « ne rien faire » et autres temps libres et chauds, nous faisons quelques balades à pieds avec Valérie.

Les belles balades, le remplissage de la bouteille de gaz et le désarmement de Kéjadenn nous ont bien occupé dans les jours précédents notre départ pour la métropole. Jusqu’au dernier moment nous avons craint de ne pas pouvoir partir ! En effet la pandémie du COVID 19 a pris un envol remarquable dans les derniers jours avant notre départ prévu ! Couvre-feu les week-end et les soirs après 19h00 !

Il était bien temps de rentrer en métropole !!

C’est, comme prévu, le 17 juin après midi que nous embarquons dans un avion, destination Paris Roissy…. Un dépistage à Grenoble nous permet de rassurer tous nos proches et nous même ! Nous ne sommes, ni l’un ni l’autre, porteur du virus !! Tant mieux !!

La suite, pour la plupart d’entre vous, nous vous la conterons de vive voix en passant vous voir. Pour les autres, car nous ne pourrons pas visiter tous les « Amis de Kéjadenn », je mettrai, en fin d’été, un petit résumé de nos pérégrinations métropolitaines !

A suivre donc !! 😊 🦎

Dernières minutes : des nouvelles de Guyane que nous avons reçues quelques jours après notre arrivée à Grenoble ! ⛄🤨

Ce n’est pas le 1er avril mais tout est tellement chamboulé depuis ce satané virus !!

😂 Y a plus de saison ❄️🌴🎄ma pauv’ dam’ !! 🤣

Comment on retrouve la Guyane ?

Un dernier « churrasco » en compagnie de tout le monde, avant de partir de la pousada.

Avant de partir, un petit rafraîchissement pour être propret …

Puis Jova nous emmène en voiture à l’aéroport, c’est le début d’une nouvelle aventure…

Arrivés à Belem, taxi 🚕 puis hôtel, tout le monde masqué…(comme au bal ?)

Mais c’est un chauffeur Uber 🚗 qui nous emmène à l’aéroport de Vals de Cans, celui de Belém, pour un vol vers Macapà ! 🛫

Partis avec 3/4 d’heure de retard, nous arrivons à Macapà seulement 20 minutes après l’horaire prévu ! C’est un autre chauffeur Uber qui nous conduit à la Rodoviaria (gare routière) de Macapà à l’autre bout de la ville. Il y a un bus 🚍 ce soir à 19h et on peut acheter les billets 🎟️sur place ! Super ! Nous n’aurons pas besoin d’une nuit d’hôtel. Juste quelques heures d’attente devant la gare pour recharger les téléphones et éviter de se faire « dévorer » par les fourmis🐜 locales en restant immobile ! …

Les presque 600 kms de route, dont 150 de piste quelque peu défoncée et boueuse à cause des pluies équatoriale 🌧️ de ces dernières semaines, ont étés franchis en un peu plus de 12 h.

Le pilote, car s’en est un, sûrement, a négocié à merveille les ornières bien glissantes, les ponts de bois pas toujours très larges ni en très bon état et la fatigue car il était seul pour tout le trajet !! Chapeau 👏!! Nous n’avons pas eu à descendre du bus pour qu’il passe des endroits difficiles ni besoin de se faire remorquer par un tracto-pelle en plein milieu de la nuit ! Si vous voulez vous rendre compte de ce que nous avons évité, voici un aperçu (lien)

Oiapoque, ville frontière entre le Brésil et la Guyane française, nous accueille sous une pluie relativement 🌧️ drue. Un taxi local 🚖 nous trimballe de la Rodoviaria à la Policia Federale 👮‍. Le coup de tampon 🛂 sur le passeport est obtenu rapidement si ce n’est qu’on était 10 minutes avant l’heure 🕗 d’ouverture du bureau et qu’il a fallu attendre, à l’abri devant une panaderia ! Sinon pas de problème, même avec un temps de séjour au Brésil qui a largement dépassé les 90 jours réglementaires. Les autorités brésiliennes ont reçu des consignes pour assouplir ces règles là pour cause de Corona virus !

C’est dans cet abri, en buvant notre dernier café zinho que nous avons rencontré Everode. Il est martiniquais et rejoint Cayenne pour y prendre un avion afin de rentrer chez lui. En faisant connaissance, nous découvrons qu’il était dans le même avion que nous à l’aller de Cayenne à Belém avec « détournement » par Fortaleza et c’est ensemble que nous essayons de rejoindre la Guyane …

Nous y sommes accueillis par les policiers de la PAF 🛃 (Police Aux Frontières). Distances, masques 😷 et attente des personnes du dispensaire de St Georges, représentantes de l’ARS (Agence Régionale de Santé) 🏥 de Guyane. Quand elles arrivent, leur thermomètre n’a plus de pile ! En guise de test, que nous croyions avoir à passé, nous ne faisons que répondre à un gentil questionnaire ! Puis quand le nouveau thermomètre arrive, avec une bonne pile, nous sommes déclarés aptes à continuer notre périple guyanais. Ce ne serait pas sympa de notre part si je ne signalais pas que c’est grâce à leur véhicule 🚑et chauffeur de service que nous avons rejoint St Georges et notre hébergement chez Modestine. Merci monsieur et mesdames de l’ARS !

Pendant que je suis dans les remerciements, je n’oublie pas le consul de France à Macapà qui nous a donné de précieuses informations pour ce retour aventureux ! Et il faut surtout faire un GROS MERCI à Valérie 😉 qui nous a dégoté le taxi, l’hébergement et qui tout au long de notre séjour à Alter do Chao a fait des pieds et des mains pour nous trouver des solutions de retour ! Il ne se passait pas deux jours sans qu’elle nous envoie un petit mot de soutien et/ou des contacts pour un bateau ou autre moyen de transport ! Donc GRAND MERCI à toi Valérie 😘😘 !!

Nous repartons donc de St Georges très tôt le mardi matin. Quand je dis nous, c’est effectivement à trois que nous montons dans le taxi de Mr Alberto. Ben oui Everode profite de cette aubaine de transport car il n’y a rien d’autre de possible pour lui pour rejoindre l’aéroport de Rochambeau. Il n’avait aucune information concernant l’arrêt des transports côté Guyane et se serait sûrement trouvé bien coincé pour prendre son avion ce mardi soir ! Nous le déposons très en avance mais heureux d’y être et le taxi nous débarque à Dégrad des Cannes vers 8h30. Nous y retrouvons Kéjadenn ⛵⚓ bien amarré et sagement à nous attendre sur son ponton.

Nous avons obligation de rester 14 jours de « quarantaine » sur Kéjadenn sans pouvoir aller naviguer ni même aller marcher sur le terre-plein ! Nous avons un peu de nettoyage à faire. Surtout en extérieur, pont, casquette et cockpit ont bien pris la poussière locale et les pluies équatoriales ne les ont pas assez rincés. Pour l’intérieur, nous avons été agréablement surpris. Pas de trace de moisissure, ni d’odeur de renfermé, pas d’eau dans les fonds, juste quelques mouches et moustiques prêts à nous « dévorer », mais sans grande méchanceté ! Un petit gecko 🦎 est sur le pont avec un refuge en pied du mât !

Voilà nous y sommes sur notre bateau et nous allons envisager sereinement la suite de notre programme. Même s’il va se trouver un peu chamboulé, nous allons le prévoir avec les circonstances du moment afin de pouvoir laisser Kéjadenn en sécurité quelque part pendant que nous allons rendre visite à nos amis et familles en métropole durant la saison des cyclones 🌪️ qui passent sur les Caraïbes entre juillet et novembre !

A suivre ….

Guyane nous voilà !

C’est avec plaisir que nous allons rejoindre le port de Degrad des Cannes en Guyane. Nous allons y retrouver des amis et ça c’est bon !

Le trajet depuis Lençois fût peu venté au début et même avec un peu de courant contre. Puis le vent s’établit avec quelques épisodes où il nous a fallu réduire la voilure sensiblement. Dans un de ces moments, une vague osa nous envoyer quelques échantillons de son eau chaude et salée qui passèrent par le hublot du carré et eclabousserent l’écran de l’ordinateur. Ça n’aime pas du tout la flotte ces appareils et quelques heures plus tard il ne voulait plus rien afficher !

Nous avons donc repris les méthodes « anciennes », avec le GPS et la carte papier pour y reporter le point régulièrement.

C’est le 3 mars (17h23’45 » TU) que nous avons repassé la Ligne de l’Equateur (lien). On y a même vu une « borne » de signalisation 😉

Une aide de la tablette, avec son propre GPS, nous permis de faire l’entrée de nuit dans un chenal bien balisé et nous amène à un mouillage en bord du fleuve où nous dormirons au calme ! Ce n’est que 2 jours plus tard que nous posons Kéjadenn au ponton, à l’étale de basse mer avec l’aide des « habitants » du port. 

Pendant ces 2 jours nous avons pu retrouver Alain, Juliette et toute la famille de Sandra. Guilen et son nouvel amour, Sheddi. Gladys et Sylvain sont là aussi mais sans les enfants ! Ça fait tout drôle de se retrouver là sans tout le groupe de Guyane Attitude ! 😯

Valérie et Pascal, avec Nicolas nous ont accueillis à bras ouverts. Tytty nous a fait une visite chez Valérie et même une invitation pour notre retour du Brésil. C’est super de retrouver tous les amis ! 🤗❤️

Puis nous avons loué une voiture et avons d’abord chercher à résoudre notre problème d’écran…. Pas facile de trouver le matériel adapté, et même après plusieurs essais, nous n’avons rien trouvé ! On verra plus tard…

On en profite pour aller faire un tour au marché de Cayenne…

… Pour y déguster une bonne soupe chez les Hmongs. Elle sont toujours aussi copieuses, chaudes et délicieuses 🤗👍

Avec la voiture, nous avons été visiter le Bagne des Anamites, que nous n’avions jamais vu. En voici un aperçu.

Nous sommes aussi retourné aux chutes de Fourgassié que nous avons trouvé un peu abandonnées.

Puis Pascal nous a gentiment emmenés à l’aéroport de Cayenne. Il l’a même fait 2 fois car le 1er vol a été annulé ! Merci à lui 👍🤗

Nous devrions revenir dans 2 semaines, si le Brésil ne nous garde pas ! 🇧🇷🥃🍍😷?

La suite dans l’article de Belém….