Comment on retrouve la Guyane ?

Un dernier « churrasco » en compagnie de tout le monde, avant de partir de la pousada.

Avant de partir, un petit rafraîchissement pour être propret …

Puis Jova nous emmène en voiture à l’aéroport, c’est le début d’une nouvelle aventure…

Arrivés à Belem, taxi 🚕 puis hôtel, tout le monde masqué…(comme au bal ?)

Mais c’est un chauffeur Uber 🚗 qui nous emmène à l’aéroport de Vals de Cans, celui de Belém, pour un vol vers Macapà ! 🛫

Partis avec 3/4 d’heure de retard, nous arrivons à Macapà seulement 20 minutes après l’horaire prévu ! C’est un autre chauffeur Uber qui nous conduit à la Rodoviaria (gare routière) de Macapà à l’autre bout de la ville. Il y a un bus 🚍 ce soir à 19h et on peut acheter les billets 🎟️sur place ! Super ! Nous n’aurons pas besoin d’une nuit d’hôtel. Juste quelques heures d’attente devant la gare pour recharger les téléphones et éviter de se faire « dévorer » par les fourmis🐜 locales en restant immobile ! …

Les presque 600 kms de route, dont 150 de piste quelque peu défoncée et boueuse à cause des pluies équatoriale 🌧️ de ces dernières semaines, ont étés franchis en un peu plus de 12 h.

Le pilote, car s’en est un, sûrement, a négocié à merveille les ornières bien glissantes, les ponts de bois pas toujours très larges ni en très bon état et la fatigue car il était seul pour tout le trajet !! Chapeau 👏!! Nous n’avons pas eu à descendre du bus pour qu’il passe des endroits difficiles ni besoin de se faire remorquer par un tracto-pelle en plein milieu de la nuit ! Si vous voulez vous rendre compte de ce que nous avons évité, voici un aperçu (lien)

Oiapoque, ville frontière entre le Brésil et la Guyane française, nous accueille sous une pluie relativement 🌧️ drue. Un taxi local 🚖 nous trimballe de la Rodoviaria à la Policia Federale 👮‍. Le coup de tampon 🛂 sur le passeport est obtenu rapidement si ce n’est qu’on était 10 minutes avant l’heure 🕗 d’ouverture du bureau et qu’il a fallu attendre, à l’abri devant une panaderia ! Sinon pas de problème, même avec un temps de séjour au Brésil qui a largement dépassé les 90 jours réglementaires. Les autorités brésiliennes ont reçu des consignes pour assouplir ces règles là pour cause de Corona virus !

C’est dans cet abri, en buvant notre dernier café zinho que nous avons rencontré Everode. Il est martiniquais et rejoint Cayenne pour y prendre un avion afin de rentrer chez lui. En faisant connaissance, nous découvrons qu’il était dans le même avion que nous à l’aller de Cayenne à Belém avec « détournement » par Fortaleza et c’est ensemble que nous essayons de rejoindre la Guyane …

Nous y sommes accueillis par les policiers de la PAF 🛃 (Police Aux Frontières). Distances, masques 😷 et attente des personnes du dispensaire de St Georges, représentantes de l’ARS (Agence Régionale de Santé) 🏥 de Guyane. Quand elles arrivent, leur thermomètre n’a plus de pile ! En guise de test, que nous croyions avoir à passé, nous ne faisons que répondre à un gentil questionnaire ! Puis quand le nouveau thermomètre arrive, avec une bonne pile, nous sommes déclarés aptes à continuer notre périple guyanais. Ce ne serait pas sympa de notre part si je ne signalais pas que c’est grâce à leur véhicule 🚑et chauffeur de service que nous avons rejoint St Georges et notre hébergement chez Modestine. Merci monsieur et mesdames de l’ARS !

Pendant que je suis dans les remerciements, je n’oublie pas le consul de France à Macapà qui nous a donné de précieuses informations pour ce retour aventureux ! Et il faut surtout faire un GROS MERCI à Valérie 😉 qui nous a dégoté le taxi, l’hébergement et qui tout au long de notre séjour à Alter do Chao a fait des pieds et des mains pour nous trouver des solutions de retour ! Il ne se passait pas deux jours sans qu’elle nous envoie un petit mot de soutien et/ou des contacts pour un bateau ou autre moyen de transport ! Donc GRAND MERCI à toi Valérie 😘😘 !!

Nous repartons donc de St Georges très tôt le mardi matin. Quand je dis nous, c’est effectivement à trois que nous montons dans le taxi de Mr Alberto. Ben oui Everode profite de cette aubaine de transport car il n’y a rien d’autre de possible pour lui pour rejoindre l’aéroport de Rochambeau. Il n’avait aucune information concernant l’arrêt des transports côté Guyane et se serait sûrement trouvé bien coincé pour prendre son avion ce mardi soir ! Nous le déposons très en avance mais heureux d’y être et le taxi nous débarque à Dégrad des Cannes vers 8h30. Nous y retrouvons Kéjadenn ⛵⚓ bien amarré et sagement à nous attendre sur son ponton.

Nous avons obligation de rester 14 jours de « quarantaine » sur Kéjadenn sans pouvoir aller naviguer ni même aller marcher sur le terre-plein ! Nous avons un peu de nettoyage à faire. Surtout en extérieur, pont, casquette et cockpit ont bien pris la poussière locale et les pluies équatoriales ne les ont pas assez rincés. Pour l’intérieur, nous avons été agréablement surpris. Pas de trace de moisissure, ni d’odeur de renfermé, pas d’eau dans les fonds, juste quelques mouches et moustiques prêts à nous « dévorer », mais sans grande méchanceté ! Un petit gecko 🦎 est sur le pont avec un refuge en pied du mât !

Voilà nous y sommes sur notre bateau et nous allons envisager sereinement la suite de notre programme. Même s’il va se trouver un peu chamboulé, nous allons le prévoir avec les circonstances du moment afin de pouvoir laisser Kéjadenn en sécurité quelque part pendant que nous allons rendre visite à nos amis et familles en métropole durant la saison des cyclones 🌪️ qui passent sur les Caraïbes entre juillet et novembre !

A suivre ….

Toujours au Brésil 🇧🇷 😉

Et oui ! Ça continue sur le mode confinement…😷

Nous sommes encore à Alter do Chao et nous avons bon espoir de pouvoir rentrer en Guyane vers le 6 mai prochain… Pour ça il va falloir que nous prenions un avion pour aller à Belém, puis un autre pour aller à Macapá. De là il nous faudra prendre le bus pour faire 500 km pour aller à Oiapoque (ville frontière avec la Guyane). Et quand nous y seront, les gendarmes devraient nous mettre en quarantaine sur notre bateau ! 14 jours sans sortir et « sans contacts » sauf pour les ravitaillements.

Mais nous aurons l’occasion de bricoler sur le bateau 🛠️🔩⚙️ et d’y faire un grand ménage 🚮

Pour l’instant, c’est encore l’attente qui est au menu ! Et j’en profite pour vous mettre quelques photos du moment, ainsi qu’une vidéo… (lien)

Nous nous occupons 😉…

Nos smartphones n’ont jamais autant chauffé ! Les jeux, les recherches de moyens de sortir d’ici, mais aussi les séries et/ou films téléchargés en plus de bouquins déjà dedans ou sur la liseuse. Nous sommes assez souvent devant nos écrans…. Mais pas que !

Nous poursuivons toujours notre maintien de forme. Pour cela, Joëlle suit les conseils de Sandra et fait son Qi-qong tous les matins, et nous nageons dans la piscine, environ 600 à 1000 mètres par jour. Ça fait beaucoup d’aller retour vu que le bassin ne fait que 6m de long ! 🔃 Quelques promenades vers le village pour aller à la plage et /ou faire des courses nous donnent la bonne quantité de pas quotidiens 👣. Et puis nous dormons bien 💤

Nous discutons aussi souvent avec nos voisins. Et là c’est assez mélangé comme langage. Nous avons recours à plusieurs langues. L’espagnol 🇪🇸 est leur langue principale, mais parfois le portugais 🇧🇷 est nécessaire, parfois un peu d’anglais 🇬🇧 et souvent le français 🇫🇷. Les mains 👌🤲 sont aussi d’une aide importante.

Nous passons quelques soirées à jouer. Nous faisons des échanges de jeux 🎲🃏. Chacun y mettant du sien, cela fonctionne très bien. Cela nous fait beaucoup rire 😂 🤣 et c’est bon 👍.

Je vous mets aussi un petit aperçu de ce que nous recevons et/ou envoyons par whats’app…. 😷😂🌍

Bref, comme disait Pépin, nous vous conterons la suite dans un prochain épisode…

Nous et Corona virus ?

Nous sommes, comme tout le monde, soumis au confinement à cause du virus qui voyage. Nous avons pu nous « réfugier » dans un coin du Brésil, un petit paradis non touché mais qui subit les consignes de sécurité et de fermeture des commerces etc… Je vous mets déjà quelques photos de cet endroit très sympa qui se nomme Alter do Chao sur le Rio Tapajos, affluent de l’Amazone, à côté de Santarém.

Nous allons certainement y passer plusieurs jours, au soleil, à la piscine, dans une pousada charmante en attendant les autorisations de rejoindre Kéjadenn à Cayenne. Pour lui tout va bien, il est surveillé par ses voisins qui nous en donnent des nouvelles ! 📰👍

Une pensée vers celles et ceux d’entre vous qui sont coincés chez eux.

À très bientôt…

Comme promis, voici d’autres photos et quelques nouvelles. 📰😉

Je vous mets aussi des liens vers des petites vidéos que nous avons faites pour vous montrer les lieux 🌧️ et les animaux ! 🦋

Depuis bientôt 1 mois que nous sommes ici, ça commence à faire long ! 😕 Mais je ne vais pas me plaindre, il y a pire comme espace de confinement 😉

Nous y vivons avec un autre couple (plus jeune !)(lien). Eux aussi ils attendent de pouvoir continuer leur voyage vers Bahia puis retour au Mexique, mais quand ?

Les propriétaires de la Pousada Amazonia sont aussi bien sympas, mais un peu plus distants.

Les activités sont assez peu variées : cuisiner, manger et boire aussi (il faut s’hydrater 🍻). Nager à la plage ou à la piscine. Chercher un moyen de transport pour renter au bateau (et heureusement que nous avons un peu de connexion 🌍🇧🇷).

Nous en profitons aussi pour échanger avec vous, par wats’app ou par e-mail et mettre à jour les articles de Kéjadenn.fr

De nombreuses photos et vidéos circulent sur la toile et ça fait plaisir de rire ensemble ou presque des bêtises et des jolies choses qui sont produites en ce moment 👽😕😂😍

Amazone

C’est à partir du Porto Mega de Belém…

que nous embarquons à bord de l’Anna Karolina VII

pour remonter l’Amazone jusqu’à Santarém.

Et puis plein de photos pour vous le faire découvrir. Ce ne sera pas dans l’ordre chronologique mais plutôt par découvertes et surprises que nous avons rencontrées.

Tout d’abord le départ, quand même ! Il devait avoir lieu à 16h00. Mais les marchandises livrables aux escales sont tellement nombreuses que ce n’est qu’à 22h30 que les amarres furent larguées !

Mais aussi des balluchons de vêtements, des fruits, des légumes et même 3 voitures et 2 motos. Tout est rentré dans les soutes et dans le 1er pont (au ras de l’eau !)

C’est donc de nuit que nous avons quitté Belém. Le voyage doit se passer sur 3 jours et 3 nuits. Les dortoirs sont sur les 2 ponts du dessus. Il existe des cabines avec lits ou hamacs et la clim ! Nous avions pris des billets pour le dortoir et avons donc installé nos hamacs.

Une petite vidéo pour vous faire découvrir le bateau à l’intérieur (lien) et à l’arrière (lien).

En route, on rencontre toutes sortes d’embarcations !

Sur certains tronçons, nous sommes sollicités par des enfants en pirogue à la pagaie. Ils attendent que les passagers leur lancent des sacs avec des bonbons ou des vêtements ! Si les sacs sont bien fermés ils les récupèrent assez rapidement, sinon les sacs coulent ! 😞

Nous avons fait des escales, prévues bien sûr ! Breves, Gurupa, Almeirim, Prainha, Monte Allegre et Santarém notre destination. Voilà pour les arrêts « officiels ». Il y en eut d’autres en cours de route. Pour embarquer ou débarquer des colis, mais aussi des passagers ! (lien)

Entre deux arrêts, il y a aussi des vendeurs « ambulants » qui abordent (lien) le bateau en pleine vitesse et viennent proposer leurs marchandises 🇧🇷

Pendant le trajet, les travaux de réparation ou d’entretien se poursuivent ! (lien)

Je vous mets aussi un petit aperçu des couleurs de l’Amazone et de ses lumières…

Et puis il y a les situations insolites et surprenantes…

Joëlle a si bien dessiné les animaux des différents billets brésiliens que chacun de ses admirateurs lui a demandé son « portrait ». Elle a même prêté ses crayons de couleurs à une jeune fille qui s’ennuyait un peu sur le bateau !

Les « îles flottantes » prennent toutes les formes et sont parfois très vastes ! (lien)

Nous faisons une arrivée à Santarém en début de soirée et l’accueil y est un peu froid et distant. Le virus est craint comme la peste👽. Les passagers descendent un par un avec un mètre d’écart entre eux et surtout avec les « autorités » devant vérifier les noms et noter le relevé de la température frontale, prise à distance ! 📝🌡️😷😇. C’est bon pour nous. On est passés même avec les problèmes de communication dus à notre difficulté à bien comprendre et parler le brésilien 🇧🇷🤔

La suite de notre périple amazonien sera traité dans le prochain article sur Santarém…

Belém et Marajo

Nous sommes dans l’état du Pará de nouveau au Brésil 🇧🇷

Un départ d’avion retardé, soit disant pour problème technique, nous oblige à faire un détour par Fortaleza afin de rejoindre Belém avec 48h de retard.

Un hôtel du centre ville nous sert de base pour nos visites. Mais les musées viennent de recevoir la consigne de fermer à cause du Corona virus! Dommage on aurait bien aimé voir l’intérieur du théâtre de la paix qui est, paraît-il une réplique de celui de Manaus.

Une balade sur les quais nous amène au Ver O Peso, le marché aux poissons et de tout le reste, de Belém.

On en profite pour y acheter nos billets de bateau pour la traversée vers Soure sur l’île de Marajo, en face de Belém (4 heures de trajet à 20 nœuds tout de même 😉).

Après 2 jours dans cette grande ville, nous goûtons au calme de Soure et l’île Marajo.

Le jour même de notre retour de Marajo, nous prenons un autre bateau pour Santarém. Ce sera 3 jours et 3 nuits de voyage….

Dunes de sables

La côte nord du Brésil est essentiellement faite de dunes et d’îles de sable entre lesquelles il est parfois possible de naviguer.

Jericoacoara

C’est une envie importante de revoir ce site de dune de sable qui nous amène à nous arrêter à cette plage ! L’escale faite avec Men-Kar et Socorro avait été marquée par un épisode de débarquement à la plage assez épique, avec remplissage des annexes et le retour au bateau était aussi très périlleux !

Ce coup-ci, nous avons décidé de ne pas chercher à descendre sur le sable de la dune et de nous contenter de l’admirer à partir du mouillage.

Un bon temps de repos et quelques photos avant de repartir en fin de journée pour aller jusqu’à l’archipel de São Juan et à l’île de Lençois (3 jours plus loin !)….

Un vent en « dent de scie » avec des périodes où nous avançons à plus de 7 nœuds qui nous obligent à réduire un peu les voiles, et des périodes moins ventées qui nous ralentissent. L’arrivée pour la marée haute du soir, avant la nuit, est compromise ! En cours de route nous croisons pas mal de pêcheurs et des bouées lumineuses. En voulant passer, au moteur pour palier au manque de vent, entre une bouée et le bateau de pêche (idée du capitaine), nous prenons un filet dans l’hélice. Calage du moteur et bordée de jurons de toutes sortes en vers les idées du capitaine qui ne sont pas toujours très adaptées !!!

On essaie de couper un bout de ce qu’on peut attraper avec la gaffe mais ça ne suffit pas et il faudra attendre (quelques 15 minutes) que le pêcheur arrive, nous engueule en portugais et coupe les deux bouts de son filet sans plus de demande de sa part. Nous remettons les voiles pour que Kéjadenn puisse avancer en espérant que le vent ne nous abandonne pas !

Ça freine beaucoup ces morceaux de filet qui nous restent accrochés à l’arrière ! Aussi nous reprenons la gaffe et remontons ce qui peut l’être afin de diminuer cette « ancre flottante » en tailladant ce qui reste de visible à l’arrière du bateau.

Il fait toujours nuit et je n’ai pas dormi car cela c’est passé juste au changement de quart. Je vais donc faire un petit somme, qui n’en sera pas un mais qui me permet de relâcher un peu les tensions de fatigue et d’énervement.

Ça cogite quand même bien dure dans mes neurones avec quelques interrogations sans trop de réponse !

Comment on fait pour entrer dans la rivière sans moteur ? Et comment on va pouvoir retirer ce morceau de filet  de l’hélice ? Est-ce que le vent va nous aider ? Ne ferait-on pas mieux de mettre en route vers Cayenne comme ça ? etc. etc….)

Le jour se lève et nous trouve plus ou moins à l’arrêt dans la baie de Lençois où le courant de la marée montante nous emmène vers notre destination, l’entrée de la rivière de Lençois.

Joëlle, en apnée, va voir comment c’est dessous. Mais même avec un couteau bien affuté, il y en a beaucoup trop. Par contre l’eau est assez claire pour voir ce qu’on fait ! Décision de prendre la bouteille de plongée et de tenter l’aller décrocher ce frein.

Cela me prendra plus d’une heure et demie, je viderai presque toute la bouteille et en m’aidant de couteaux, pinces, cutter et même d’un winch pour tirer sur le nylon du haut du filet qui était pris dans la bague hydrolube, nous arrivons à nettoyer l’arbre et l’hélice afin de remettre le moteur en fonction. Essais en avant et en arrière et ça fonctionne bien alors en route ! 

Avec un peu de retard nous arrivons à la ponte Gino, l’entrée de la rivière, la marée ne nous a pas attendue et nous y mouillons en attendant la renverse du soir pour aller au pied de la dune de Lençois…

Ilha de Lençois

Décrire ces dunes et l’ambiance qui en émane n’est pas de mon niveau de prose aussi je laisse les photos parler d’elle-même.

Du sable et encore du sable avec des dessins faits par la pluie et le vent ….

Nous sommes le seul voilier au mouillage, mais …

C’est un petit paradis ! Mais comme toutes les bonnes choses il y a un revers à la médaille : ce sont les nonos. Petits moustiques assez virulents qui débarquent surtout le soir !

Fortaleza

Cet épisode de navigation dure environ 3 jours, et de nuit avec un vent qui monte à 30 voire même 35 nœuds de l’arrière, nous arrivons à Fortaleza. Une grande baie avec beaucoup de cargos au mouillage et des épaves non signalées, une houle assez marquée d’environ 2 mètres, nous progressons, au moteur afin de garder de la manœuvrabilité, vers l’avant port de la marina que nous connaissons pour nous y être arrêtés avec Men-Kar et Socorro en janvier 1995. Nous mouillons devant le chantier naval et attendons, en dormant, le lever du jour pour aller nous mettre aux pontons de la marina, au pied de l’hôtel de luxe, Marina Park !

Quelle déception en arrivant avec Kéjadenn dans cette marina, il n’y a plus de ponton et seulement 4 bateaux à l’ancre avec 2 aussières à l’arrière frappées sur les poteaux qui restent debout !! Retour sur notre ancre et débarquement avec l’annexe sur ce qui reste de ponton d’accueil. Là, un homme courtaud, bien sapé comme un directeur, nous indique qu’il est interdit de mouiller dans l’avant port à cause des bateaux de passage, du chantier et d’autres encore ! Il faut venir se mettre à la marina et payer 4,7 réals / pied / jour !!! ( Muito Caro, mais il n’en démord pas). Finalement nous mettons Kéjadenn comme il nous l’indique, avec l’aide des deux marinheros et décidons de n’y rester qu’un jour payant.

Nous devons en profiter pour faire les formalités administratives de sortie du pays (les mêmes qu’à l’arrivée à Salvador) dans le plus court délai possible afin de finir d’employer ce temps pour faire le plein de « frais » pour la suite de notre voyage … 

Nous y arrivons et pouvons même faire une petite balade à pied dans le centre de la ville. Assez triste et miséreux. Pas un endroit à s’y promener le soir !! Cela nous est confirmé par le chauffeur de taxi qui nous ramène à la marina avec nos sacs remplis de fruits et légumes !

Nous pouvons aussi profiter pleinement de la piscine de l’hôtel où il n’y pas grand monde !

Bref cette escale n’est pas terrible, chère et un sentiment d’insécurité y est plus présent que dans nos autres étapes !

Puis dans la fin d’après midi, nous mettons Kéjadenn sur ancre à nouveau avec un petit épisode de dérapage dans la nuit (vent qui monte à 30 nœuds et plus en quelques minutes !), avant de remettre en route au petit matin,  vers le nord du pays…..

Les étapes suivantes seront avec pas mal de sable, dunes et lagunes, avant d’arriver à Cayenne, notre prochaine escale importante ….

Marina Jacaré Village

Marina sur le Rio Paraiba dans le village de Jacaré entre Cabedello (port de commerce et de pêche) et la grande ville João Pessoa (capitale du Paraiba) (lien)

Cet article vous présente une partie des différentes personnes rencontrées lors de notre séjour à Jacaré Village.

Louis Guy, ancien corailleur et capitaine de yacht, il est en « vacances » à bord de son voilier, un grand soleil 46’. Un ami ayant une dette envers lui, le lui a donné avec une somme pour le remettre en état ! Sauf que la remise en état n’est jamais finie !! et Louis Guy doit faire face à des avaries qui le découragent un peu, ainsi que ses équipiers de passage !

Pascal et Yves ont fait le carénage de Tahaa un peu avant nous et nous ont donc permis de voir l’antifouling brésilien et le « Parklev » en fonction !
Eugène les a rejoint par avion, via São Paulo (il a raté sa correspondance pour João Pessoa et on en a entendu parlé !!) et ils doivent descendre vers Salvador puis Rio avant de remonter à Jacaré puis vers les Caraïbes …

Élisabeth et Jacques doivent revendre leur Exploration 45 (Garcia alu de toute beauté mais trop grand pour nous et bien sûr hors budget !!) à cause d’un problème de santé important de Jacques. Ils rangent et profitent de ce temps de « vacances » pour visiter un peu le Brésil à partir de Jacaré.

Franck et Marleen sont de grands voyageurs en bateau depuis fort longtemps et ils ont vu à peu près toutes les mers du globe depuis le temps qu’ils naviguent sur leur « Firiel » (Ovni 37). Ils viennent le remettre à l’eau ici à Jacaré pour le remonter vers les Caraïbes au printemps. Peut-être se recroisera-t-on ? Nous faisons avec eux la « découverte » du pré carnaval à João Pessoa avec ses camions sono immenses et plein de décibels !!

Manu et Basile sur leur « Joseph » (voilier pas tout jeune en acier de 10 m). Ils sont jeunes (31 et 28 ans) et férus d’escalades, cheval (Manu est monitrice d’équitation !) et de kyte surf ! Nous leur avons proposé de venir avec nous voir un peu l’intérieur du pays et ils ont accepté sans souci !! (Lien vers Pai Mateus). Leur chien Huanca, très gentil et obéissant, fait aussi parti du voyage !

Francis et Nicolas, deux français, sont les gérants de cette marina accueillante et conviviale !
Leurs expériences et les renseignements fournis sur la ville et les escales à venir nous ont bien aidés !


Jean-Pierre, le cuisinier du restaurant de la marina, (il est belge, mais nul n’est parfait !) nous a aussi bien guidé pour le carnaval et ses préparatifs. Merci à lui pour les sorties nocturnes en amont du carnaval !

Georges et Kica à bord d’Antartica (alu strongal de 20 m par 5.5 m !) sont là pour embarquer des passagers vers Dakar puis ils remontent vers les fjords norvégiens !! Georges à pour nom de famille : Meffre ! Ceux qui lisent les livres d’aventures de mer depuis déjà quelques dizaines d’années, connaissent ce Georges Meffre ! (lien).

Paul (franco suisse) sur un feeling 35 nommé Catriona (en souvenir de Stevenson !?) est un solitaire qui arrive du Cap vert quelques jour après notre arrivée ! Il pense mettre son bateau au sec ici, rentré en France puis revenir avec sa compagne, dans quelques semaines) pour voir la côte est du Brésil avec retour à Jacaré. Puis il continuerait seul vers les Caraïbes et nous a demandé de lui envoyer des renseignements sur la côte nord du Brésil !

Après ces jours de fêtes et de travaux bien remplis, tous ces joyeux moments passés en très bonnes compagnies, nous repartons avec un bateau propre vers le nord du Brésil. Escale prévue à Fortaleza et ça fera l’objet d’une publication prochaine ….

Lajedo do Pai Mateus

Après avoir beaucoup tergiversé entre l’Amazone et le Sertão à visiter en laissant Kéjadenn à la marina, nous avons finalement opté pour une balade en voiture vers Lajedo de Pai Matéus et les environs. Nous irons en Amazonie à partir de Bélem, mais en laissant le bateau à Cayenne. Les vols pour Bélem y sont très nettement moins chers ! La solution de laisser le bateau à Bélem nous a été très fortement déconseillée par Nicolas et Francis. Pas de marina avec ponton, donc sur ancre dans le rio Para et surtout une insécurité importante dans le secteur de Bélem (racket et vol d’annexe etc..).

La voiture réservée, nous proposons à Manu et Basile de Joseph de nous accompagner avec leur chien Huanca (lien vers page Jacaré chapitre Joseph). C’est OK pour eux et nous en sommes très contents.

Les routes brésiliennes ne sont pas si mauvaises que ce qu’on nous avait dit et nous pouvons rouler à la limite autorisée (80 Km/h ou même 100 Km/h sur certains tronçons !). Un départ en milieu de journée, nous amène à la pousada Granville à Campina Grande en fin d’après midi (il y avait une chambre en plus pour Manu et Basile, Huanca reste dans la voiture !) après avoir traversé quelques champs d’ananas et des endroits plus secs ! Un repas en « churascaria » et dodo car le lendemain nous allons voir des « cailloux » et ça risque d’être assez chaud. Le Sertão est la région la plus sèche du Brésil !

Une petite visite sans guide au Lajedo de Bravo

Puis arrivée à Pai Matéus, où c’est la pousada qui organise les visites sur son terrain (donc privé !) et il faut prendre un guide. Il ne sera que pour nous !

Retour en fin de journée à la pousada avec repas dans un restaurant « branché » de la ville. Bof !

Basile perplexe devant son oignon frit !
Mais il s’est régalé tout de même !

Le lendemain nous allons voir d’autres pierres qui portent des gravures préhistoriques

Le retour par des petites routes se fait tranquillement. Ces 3 jours passés « loin » du bateau nous ont apporté un vrai dépaysement !

Nous rendons la voiture le lendemain vers 14 h après avoir profiter du coffre pour faire un plein de courses pour le ravitaillement du bord. Dans les prochains jours, prochaines semaines, nous allons avoir besoin d’autonomie de ce côté-là ! En effet après avoir pris tous les renseignements nécessaires, nous décidons qu’un arrêt très court à Fortaleza (2 ou 3 jours) sera indispensable pour y faire les papiers de sortie du pays et un ravitaillement en fruits et légumes. Mais je m’avance et vous raconterais la suite un peu plus tard ……

Joao Pessoa

En partant de Salvador, nous avons peu de vent et il est presque « dans la route » ! Il faut donc s’écarter de la côte en tirant un bord pas très favorable et comme il y a du courant, portant au sud, le cap n’est pas du tout fameux !! Bref au bout de 2 heures, nous virons de bord et remontons vers le nord ….

C’est au rythme de l’escargot que nous avançons car le vent n’est pas bien fort, il est presque en face et le courant (1.5 nœud) nous est contraire aussi. Ils s’y mettent à deux pour nous inciter à faire du sud !!!! Tous les équipages rencontrés à Salvador nous y incitaient aussi ! Mais nous avons décider de voir cela pour une autre fois !?

Après 5 jours à ce rythme lent, nous arrivons dans le chenal d’entrée de Cabadello et remontons le fleuve qui doit nous mener à la Marina de Jacaré Village (lien). Francis et Nicolas tiennent cette marina depuis quelques années et accueillent de plus en plus les bateaux venant directement du Cap Vert. Mais ils voient arriver aussi de plus en plus les voiliers qui « finissent » le tour du monde en provenance de Captown en Afrique du Sud !

Cette escale est avant tout technique car nous devons réviser totalement le joint tournant de l’arbre d’hélice pour qu’il ne s’use plus anormalement, comme il le fait depuis le Cap-Vert ! Pour cela il faut mettre le bateau au sec et les installations de la marina nous permettent de le sortir de l’eau en sécurité. On en profite pour le nettoyer et refaire la peinture antifouling (ici les algues et coquillages poussent vite !).

Carénage Jacaré

La sortie d’eau le soir, juste à la marée haute, mais aussi juste avant le coucher du soleil, nous a obligé à commencer le grattage au crépuscule puis à le continuer à la frontale ! Quelques anatifes (Pousse pieds) encore accrochés à la quille et au safran, des plaques de balanes en « devenir » et quelques algues, bref le nettoyage était plus que nécessaire !

Le lendemain, après une nuit à bord avec quelques moustiques en plus, c’est Joëlle qui se colle au nettoyeur haute pression (pas si haute que ça !) que nous a loué Francis. Nous nous mettons au travail dès 6h00 car il fait relativement frais et plus tard ce sera le four dans cette cour !

Elle va passer toute la coque au « petit pinceau » (environ 40m²) pendant que je démonte l’arbre d’hélice pour avoir accès au joint tournant et au nettoyage de l’intérieur du tube d’étambot. J’en profite aussi pour changer la bague hydrolube qui sert de palier arrière à l’arbre d’hélice. Quelques suées et jurons plus loin, Joëlle a terminé le nettoyage et j’ai tout remonté correctement.

La partie peinture peut commencer ! Le « Tritão » de chez « International Brésil », est l’équivalent du « Trilux 33 » mais en plus dilué ! Ici les solvants s’évaporent rapidement et cela s’avère nécessaire d’en mettre plus. Le brassage du produit est tout de même fait à la baguette de bois et pas très efficace ! La 1ère couche s’en trouve assez peu couvrante. Nous étalons TOUT le contenu des 2 pots de 3.6 litres achetés en autant de couches que nécessaire et en privilégiant la flottaison, la quille et le safran avec son aileron.

Puis c’est la remise à l’eau 1 jour plus tôt que prévu et toujours à la marée haute, donc le soir ! (lien)

Une fois Kéjadenn remis au ponton, nous apprécions une bonne caïpirinha préparée par Jean-Pierre, merci à lui de nous attendre si tard le soir !

Les marées ne se mettant pas avec nous pour raccourcir notre séjour et nous avons du attendre les gros coefficients pour que la sortie d’eau puisse se faire sans risque d’échouage ! Aussi, nous en avons profité pour visiter certains quartiers de João Pessoa

Nous avons aussi assisté à quelques préparatifs du carnaval car nous n’y serons plus à cette période là !

Une autre curiosité de Jacaré, c’est le Boléro de Ravel au coucher du soleil …

Nous avons pris aussi le temps de prévoir un petit séjour à l’intérieur du pays avec une voiture de location.(voir article sur Pais Mateus)……