Orris

C’est un ketch en acier (plan Langevin) construit par son propriétaire.

Orris est arrivé à Salvador en février 2019, Georges navigue en solitaire et Annick le rejoint en fonction des escales et surtout de ses congés !

Georges, après un retour en France (Toulouse !) durant l’été, est revenu début octobre et Annick début décembre 2019.

Nous avons passer le réveillon du nouvel an avec eux. Nous avons été à La Virada 2020 à Salvador sur la Praia do Banco do Rio (voir vidéo sur l’article Salvador do Bahia !).

Quand nous partons à naviguer dans la Bahia do todos os Santos, Annick a retrouvé la froidure lyonnaise et ses collègues de travail et Georges est parti en solo pour remonter vers les Caraïbes.

Mais un lumbago qui dure depuis un certain temps et qui n’a pas cédé à mes soins, l’a obligé à rebrousser chemin au bout de 24 heures. Il doit rentrer en France en laissant son bateau (encore !) à Salvador, pour se faire soigner efficacement et revenir le chercher et finir son projet de voyage !

Je vous passe les détails de ses ennuis avec la police brésilienne et les différentes autorités pour régler son retour à Salvador et son départ en avion vers la France !….

Je lui souhaite un prompt rétablissement et peut-être nous recroiserons nous ?

Nous avons revu Georges au Marin en Martinique et nous l’avons « manqué » aux Açores. Il y avait pourtant la « vedette » dans le bureau des douanes ! (photo prise lors d’un de ses précédent passage !)

Nous avons appris que depuis Orris est au Portugal, mis au sec en attendant que son skipper se refasse une bonne santé …

Grande traversée vers le Brésil

Où en étions nous ? Ah oui ! Nous partions de Brava, la dernière fois que je vous racontais ce que nous vivons avec Kéjadenn. Nous avons donc largué les amarres, ou plutôt nous avons relevé l’ancre pendant qu’un « local », sur le quai, nous larguait l’amarre passée à terre à l’arrière du bateau. Obligado e Ate logo ? (Merci et à une prochaine ?)

Notre prévision de trajet …..

Soleil et vent  plutôt musclés semble-t-il mais la mer n’a pas l’air méchante ! Sortie du port on range tout sur le pont et on déroule un bout de génois pour avancer. Le moteur va rester un moment car les batteries ont besoin d’une bonne charge ! Le paysage est magnifique et ce côté de l’île nous était inconnu. Terre aride et très escarpée avec plusieurs plans de « montagne ». Quelques coins où poussent des buissons, mais aucune habitation même vers le sud de l’île. Seulement un phare sur la pointe sud, dernière « lumière » avant longtemps !

Un petit courant de 0.7 nds est contre nous mais pour l’instant le vent et le moteur font avancer à 5 nds !! Au bout de 2 heures, le vent passe au sud ouest, pas fréquent dans ces parages ! Et malgré le moteur à 1800 tours/minutes, nous n’avançons qu’à 4 nds ! Les réserves de gasoil sont limitées et si nous commençons à les entamer dès maintenant, que va-t-il nous rester pour passer les calmes du « pot au noir » (lien). Donc on éteint le moteur et n’avançons qu’à 2 nds sur l’eau et 1.5 nds sur le fond !! Je ronge mon frein, ou plutôt je me demande si ça va durer et combien de temps ? Les prévisions du fichier météo, pris juste avant de partir, nous donnaient 15 à 20 nds de vent de Nord-Est !!?? Bref, je vous passe tous mes états d’âme plus ou moins pessimistes et alarmants (ceux qui me connaissent peuvent voir de quoi je parle !). Mais ça dure et ce n’est que vers 22h qu’une première bouffée d’air nous fait atteindre les 3.5 et même les  4 nds !!. Cela non plus ne dure pas et pendant le quart de Joëlle, ça va même tomber à 0.8 nds sur l’eau avec toujours ce courant contre de 0.5 nds. Il ne reste pas grand chose pour commencer à parcourir nos 2000 miles jusqu’à Salvador !!

Dans un épisode de moteur, j’en profite pour hisser un bout de grande voile (2 ris) pour stabiliser le bateau afin d’avoir un peu plus de confort pour dormir. Le vent n’est pas avec nous, mais la petite houle est présente et plutôt désordonnée. Ça donne du roulis et ce n’est pas bon pour s’endormir.

Ah oui j’oubliais, pendant que nous désespérions (surtout moi !) d’avoir un peu d’air, la pièce réparée auparavant du capteur d’angle de barre du pilote automatique est tombée.  Heureusement j’avais été prévoyant, elle était assurée par une garcette qui a fait tout son travail. La pièce sera donc à refaire ou tout au moins à refixer et en mieux si on veut pouvoir se servir de ce pilote, indispensable quand on avance au moteur ! Petite précision, ce travail va être à faire avec le bateau en marche et peut-être en me mettant dans la jupe arrière pour le faire !!

Dans une manœuvre d’empannage, tentée par Joëlle, une butée du chariot d’écoute de grand voile lui reste dans les doigts ! Elle est trop costaude ! Encore une réparation à mettre au menu des prochains jours !

Donc vers les 10h du matin le vent semble s’établir du Nord-Est et commence à nous pousser dans le bon sens mais toujours avec ce petit courant contre ! Ce ne sera que dans l’après midi que j’affalerai la grand voile complètement car elle dévente le génois. Au bout de 24h de route, nous n’avons parcouru que 84 miles à la place des 120 escomptés en moyenne sur cette traversée ! Ouf, voilà l’alizé, nous avançons à 5 à 6 nds sur le fond et le courant est plutôt avec nous depuis ! Il était temps !

La pièce du pilote automatique est réparée et refixée à sa place, sans avoir à me mettre dans la jupe. Tant mieux car en avançant cela aurait demandé de m’arnacher et je m’y voyait assez mal ! la butée du chariot d’écoute est remplacée par une neuve (prévue dans les pièces de rechange embarquées !) et nous sommes, enfin je suis plus serein.

Merci Joëlle de n’avoir pas montrer ton inquiétude en même temps que moi !

Comme il ne faut pas perdre la main pour le bricolage, c’est au tour de la pompe des WC de ne plus vouloir faire son travail.

3 démontages, nettoyage et changement de clapets et membrane seront nécessaires.

Des poissons volants atterrissent sur le pont de Kéjadenn et nous les stockons au frigo en attendant de les passer à la poêle. La vie à bord prend son rythme et petit à petit les choses se posent.

Les quarts toutes les 6 heures. Cela nous permet d’avoir une bonne nuit de 6 heures de sommeil (lien) et ça compte !

Les repas sont surtout préparés par Joëlle.

et les petits entretiens surtout par moi (voir plus haut !). Pour les réglages de navigation, nous nous partageons les tâches en fonction des quarts.

La pêche n’est pas aussi productive que nous l’espérions. Les poissons sont plus rares ou plus méfiants !?

Équateur passé au petit matin (6h40 UTC) le samedi 21 décembre 2019,

Jusque là nous avons pu profiter de l’alizé du Nord-Est et la moyenne est assez bonne mais un peu moins de 5 nds tout de même !

Quelques grains bien noirs, même la nuit …

… nous ont arrosés copieusement, mais sans nous donner énormément de vent en plus.

Des tentatives de récupération d’eau de pluie (lien) ont été au programme de ces temps humides. Même si nous disposons, au départ, de 400 litres d’eau, il faut penser à l’économiser et donc aussi à profiter des cette manne céleste douce et bien faisante !

La douche (lien) est une activité fréquente dans ces latitudes chaudes ! il nous faut de l’eau de mer ! Il y en a tout plein autour, mais il faut pouvoir remplir le seau (sans arrêter le bateau !!) (Lien)

Ce n’est qu’après avoir passé la ligne que nous touchons des vents de Sud-Sud-Est qui nous obligent à naviguer près du vent. Ce n’est pas notre allure préférée, loin de là ! Le bateau est en permanence penché et il faut se transformer en dahu pour se déplacer !

Le vent a même le toupet de « refuser ». Pour les non initiés, cela veut dire qu’il nous oblige à changer notre cap car il vient de temps en temps exactement de là où nous voulons aller ! Il y a même un moment où nous avons viré de bord pour reprendre la bonne route mais le courant équatorial et le vent changeant nous ont dissuadés de continuer dans cette direction !

C’est donc pendant pas loin de 5 jours que nous avons navigué au près, avec des vents de 20 à 25 nœuds et une mer pas trop courte !

Cela nous nous a pas trop empêché de regarder les nuages,

D’autres activités sont aux programmes de toutes ces journées ….

Elle fait aussi un peu d’entretien et notamment l’étendage de la housse de couette (lien) qui a pris l’eau car l’aération avant tribord fuit quand la vague passe par dessus !

Jusqu’au bout de ce voyage, nous avons eu le vent plutôt Sud que Est et les épisodes moteurs ont été plus nombreux sur la fin…

2 grands dauphins (environ 3.50 m) viennent jouer dans notre étrave, le service d’accueil est vraiment top, nous adorons.

17 jours de traversée et nous amarrons Kéjadenn au ponton visiteurs de la Marina du Terminal de Nautico, au pied de l’Elévador Lacerda, à Salvador de Bahia.

Nous voici donc au Brésil !!! ……..

Cabo Verde

10 étoiles pour les 10 îles habitées

Sal

Nous sommes donc arrivés au Cap Vert sur l’île de Sal, la plus africaine de cet archipel par son relief et son climat.

Beaucoup plus de bateaux au mouillage qu’il y a 25 ans !! Nous y retrouvons quelques équipages rencontrés aux Canaries ou avant. Notamment Gégé et Sabine sur Naluca, vus à Madeira puis à Fuerteventura (où habite la fille de Gégé).

La plage est toujours là et le village s’est sensiblement agrandit !

Nous prenons un aluguer (pick-up Toyota de transport en commun) pour nous rendre sur le site des Salinas.

Quelques tâches « techniques » sont au menu dans ce port et surtout le remplissage d’une bouteille de gaz qui nous a « lâché » à La Gomera. Le dépôt Shell se charge de cela si on a un adaptateur. Jay qui fait office de taxi-boat, rend tous les services nécessaires au confort sur ce port (laverie, livraison d’eau et gasoil, etc…). Il en possède un qu’il a fait fabriquer pour ce genre de service. Super, il se charge de la bouteille mais le paiement par carte est obligatoire et il ne le fait pas ! Je suis donc obligé d’y aller moi-même. Il me prête gracieusement son adaptateur. Merci Jay ! Le dépôt de carburant est juste à côté de la plage en face du mouillage et l’accès en annexe y est facile et sans vague ! Nous voilà rechargés en gaz pour la cuisine et une autre recharge sera sans doute nécessaire au Brésil, vers la fin de notre séjour là-bas.

Toutes les bonnes choses ont une fin, ou tout du moins les unes poussent les autres ! Aussi, après quelques jours ici, à Sal, nous mettons le cap vers l’ouest et l’île de São Nicolau. C’est un départ de nuit afin d’y arriver en milieu de matinée et profiter du jour pour bien voir le mouillage et les côtes !

São Nicolau

Une première approche du mouillage à Carriçal nous donne 12 à 15 mètres d’eau sur fond de roches avec une petite houle dans les fesses …

Donc en route vers Tarafal à l’ouest de São Nicolau.

Avant d’y arriver nous voulons voir un endroit que Maloan (bateau de Benoit, Marine, Louis et Antoine leurs enfants, rencontré à El Hierro et à La Palmeira) nous a vanté.

Nous y retrouvons des voiliers partis un peu avant nous de La Palmeira. Ils naviguent ensemble car ils ont des enfants sensiblement dans les mêmes âges (entre 6 et 11 ans). Boomerang, Atséna, Rêves d’O et Lucas nous invitent le lendemain à partager leur barbecue sur la plage. Nous y apportons la bonite pêchée en arrivant à Carriçal.

Une plongée vers les rochers à distance du mouillage nous apporte la vision d’un aquarium plein de poissons de différentes sortes. Nous ne pouvons pas vous faire partager ces visons sous marines car notre appareil photo étanche fait des caprices et ne veut plus fonctionner quand il est mouillé ! Ça ne devrait pas durer …

3 jours dans ce mouillage idyllique et nous mettons en route, enfin, vers Tarafal, distant de 3.5 miles nautiques ! Grande étape !!

L’accueil à la plage est assuré par des jeunes qui veulent garder notre annexe et des plus âgés qui nous proposent de nous servir de guide pour une excursion en « aluguer » dans leur belle île de São Nicolau. Après quelques éclaircissements sur les conditions de cette balade que nous comptons faire avec les autres équipages français que nous côtoyons ces jours-ci, nous prenons rendez vous pour le lendemain matin sur la plage du port… En attendant, un d’eux nous emmène vers le poste de police local. Car, ici au Cap Vert, il faut faire les démarches administratives à chaque port ! Entrée et sortie font l’objet de remplissage de formulaires en un ou deux exemplaires plus la saisie informatique des renseignements écrits sur les papiers … Bref ça donne du boulot à certains et ça ne mange pas de pain, on a du temps et on s’y plie de bonne grâce, d’autant plus que cela se passe gentiment et sans bakchich ! Nous ne sommes pas chez nous et nous tenons à respecter les us et coutumes locales !

Départ 9h de la plage, deux aluguers sont présents et nous sommes 8 adultes et 5 enfants à y embarquer.

Les points de vu sont magnifiques et les reliefs grandioses. Ils nous emportent vers un petit village pour nous faire une « randonnée » en descente vers la capitale de l’île, Ribera Brava.

En chemin nous rencontrons Rosa Luisa, de la famille de Nelson notre guide, qui nous invite à entrer à l’intérieur de sa modeste maison capverdienne.

Puis c’est Antonio qui nous invite aussi à voir ses peintures chez lui.

C’est donc assez lentement que nous descendons et nous arrivons à Ribera Brava où nous immortalisons notre journée devant la statue d’un célèbre local !

Elle nous a préparé un repas copieux, de bon goût et qui ne nous reviendra pas cher (environ 8 € par personne !). Au menu il y avait : Riz, haricots secs, légumes locaux (patates douces, ignames, manioc), poulet grillé et porc en sauce, le tout arrosé d’une bière locale très légère.

Pour le dessert il y avait des gâteaux de miel et noix de coco délicieux.

Pour l’après midi ce sera en voiture (toujours les pick-up) que nous visiterons le petit port de Preguiça au sud, où l’activité de pêche reste présente !

Les capverdiens essayent d’améliorer leurs conditions de vie, ils misent beaucoup sur l’éducation. L’école est obligatoire de 6 à 18 ans, même si on voit fréquemment de très jeunes mères de 15, 16 ans. Les familles globalement se réduisent puisque les hommes n’ont plus qu’une seule femme et pas plus de 4 enfants. La mendicité est interdite et réprimée par la police, les petits boulots, services rendus comme faire la lessive, aller remplir la bouteille de gaz, faire le guide… prennent toute leur place. Et c’est tant mieux ! La sensation de sécurité en est aussi largement améliorée.

Le côté nord de l’île est plus vert, avec des plantations diverses car ici il pleut plus que sur l’autre côté !

Et pour finir nos guides, Nelson et Roslan, nous emmènent à Baril, la pointe ouest de São Nicolau où les paysages sont à couper le souffle. Voyez par vous même !

C’est autour d’une bière que nous finissons cette journée fort sympathique, tous ensemble.

Le lendemain, c’est lundi et le marché est ouvert. Nous faisons un petit ravitaillement en produits « frais », fruits et légumes qui poussent ici. Nous mettons à profit cette journée pour essayer aussi de déguster notre première langouste. Dommage il n’y en a nulle part dans les restos de la ville !! Et pas plus au marché au poisson !! il nous faudra attendre Mindelo, notre prochaine étape sur l’île de São Vincente.

São Vicente

L’arrivée à São Vincente par la côte nord se fait avec 20 à 25 nœuds de vent et une mer de 1.5 à 2 mètres. Kéjadenn a avaler les 45 miles en 7 heures environ ! La baie est pleine de cargos au mouillage ou en épaves. Des voiliers, il y en a beaucoup autour de la marina. Pas de réponse à la VHF, sur le 72, donc on mouille entre deux voiliers et devant un ancien remorqueur tout rouillé avec 5 mètres d’eau sur du sable dur. Le lendemain nous trouvons une place au ponton. Amarrage sur bouée devant et 2 pointes à l’arrière qui est au ponton. C’est plus pratique pour y descendre mais il faut retirer l’annexe du portique et la laisser à l’eau devant. Le vent y souffle par rafales plus ou moins fortes et la houle de l’extérieure rentre un peu. Cela fait que nous roulons un peu, et même pas mal certains jours. Ça tire aussi pas mal sur les aussières et certains bateaux les retrouvent cassées (peut-être un peu vielles ou pas assez « élastiques » ?).

Un petit tour en ville pour situer la banque, les supermarchés et le marché aux poissons et/ou légumes et fruits.

Dans toutes les îles du Cap Vert, nous retrouvons un art de rue dans les peintures et dans les azulejos (influence portugaises importantes !). São Vincente n’échappe pas à cette expression artistique. Les azulejos retracent l’histoire …

D’autres peintures murales sont plus modernes …

Plusieurs bateaux de nos rencontres sont là. C’est la dernière « escale » avant le grand départ vers l’ouest et les Caraïbes, pour beaucoup. Nous ne sommes que deux, Texas (un petit jaune en acier à 3 bouchains aussi!) et nous à envisager la traversée vers le Brésil.

C’est avec Naluca (Sabine et Gégé) que nous allons à l’île d’en face, avec le ferry car le mouillage n’y est pas terrible !

Santo Antão

C’est l’île qui produit les fruits et légumes pour l’archipel. Ses sommets (3 qui dépassent les 1800 m) arrêtent les nuages et donc la côte nord est très verte et productive. Nous nous y rendons de bonne heure le matin (départ à 7h avec un rendez vous à 6h30 pour acheter les billets à 16€ / personnes pour l’aller et retour).

A l’arrivée du débarcadère, c’est une foule de Capverdiens qui nous attend pour nous proposer un tour de l’île en aluguer avec un guide qui parle français. Nous avons au programme, la route des crêtes, le port de Ponta do sol, qui malgré son nom se trouve au nord de l’île et la vallée de Paul où tout pousse !

D’emblée un petit problème se pose : ça n’est pas le meilleur jour pour la météo. A 800 m d’altitude, il pleut et le brouillard nous empêche de profiter des paysages grandioses de cette route qui passe sur les crêtes du cratère avec des à pics vertigineux de chaque côté ! Nous ne ferons que les imaginer mais ça reste très beau tout de même !

Il ne nous reste pas grand chose à faire avant de partir vers d’autres îles : gasoil, eau et quelques vérifications d’usage ! Nous profitons d’une fête de la musique pour terminer ce séjour en beauté avec des amis à boire et manger local !

Le lendemain nous mettons Kéjadenn au mouillage dans la baie avant de partir vers les midi pour Fogo et Brava. C’est sous le profil d’Alfred Hitchcock que nous mettons en route !

Fogo et Brava

Une nuit et un jour de traversée pour aller à Fogo. Le vent et la mer nous ont bien secoués mais nous avons avancé rapidement (24h pour faire 145 miles !). La houle de travers et le vent qui monte un peu régulièrement nous ont bien fatigués aussi ! Dans la nuit l’étai largable a eu la désagréable idée de dévisser son ridoir puis d’aller se balader dans les haubans et le tangon ! Plus de peur que de mal. Un petit temps à 4 pattes, bien arnaché, m’a permis de remettre tout ça en ordre sous l’œil attentif de Joëlle, réveillée pour la circonstance ! Le vent, encore lui, assez fort sur la fin (environ 30 à 35 nœuds) ne nous met pas en joie pour aller mouiller à São Felipe, la capitale de Fogo qui n’a pas de port protégé, à notre connaissance ! Nous mettons donc le cap vers Furna sur Brava, en espérant que la houle ne nous empêchera pas de rentrer dans le port qui est bien petit dans nos souvenirs ! L’entrée se fait de jour et nous sommes rapidement aidés par les locaux pour mettre une aussière à terre et le mouillage devant dans 6 mètres d’eau claire. Un orin nous permettra de récupérer facilement l’ancre car c’est du sable et de la roche au fond. Le vent, toujours assez fort descend de la montagne en rafales et ce type de mouillage (avant et arrière) nous garde bien face à la vague. Sinon ça roulerait beaucoup et la nuit serait très inconfortable ! « Vous êtes bien mouillés à la bonne place » nous dit João, le surveillant du port où va venir s’accoster le ferry venant de Fogo vers les 20h. Il y a même une passerelle pour descendre les voitures et les camions. Ça change complètement du transbordement que nous avions observé voilà 25 ans !!

Nous retrouvons la trace de la fontaine où Joëlle avait appris à essorer le linge à la capverdienne. Elle ne sert plus aujourd’hui où l’eau courante est dans toutes les maison, ou presque !

Puis le lendemain, après avoir sacrifié aux formalités de police, et vérifier l’amarrage du cargo qui fait son 1/2 tour dans le port pour venir au quai à côté de Kéjadenn,

… nous montons à Nova Sintra, la « capitale » de l’île, avec un aluger.

Petites marches dans la ville avec plus ou moins de brouillard léger et soleil de temps en temps. Nous redécouvrons une ville agrandie et plus verte que dans nos souvenirs !

Un repas sur la place de Saudadi puis nous redescendons sur Furna où Joëlle a promis de donner des crayons et stylos à l’école du village.

Je donne aussi des masques aux pêcheurs qui nous ont aidé à l’amarrage de Kéjadenn en arrivant, ils sont ravis !

En rentrant au bateau, un petit détour vers une maison où officie une coiffeuse. Joëlle voudrais simplifier sa coiffure pour la traversée sans couper ses cheveux (lien). Elle obtient avec force geste pour compenser notre portugais encore malhabile, de se faire faire des tresses afro !

Nos aventures continuent vers le Brésil. Mais il faudra attendre qu’on y soit pour vous les raconter et ça, ça va prendre un certains temps. La traversée peut durer 2 à 3 semaines. Ça dépend du vent !! …………….