Après 17 jours de traversée, pendant lesquels nous étions « seuls », nous nous retrouvons dans le port d’une ville de plusieurs millions d’habitants. Une petite appréhension est présente mais difficile à décrire ! Alors on se laisse porter…
Un accueil avec des dauphins « brésiliens » (lien) nous permet de faire la jonction entre tous ces jours « d’isolement » en mer et la « civilisation » que représente cette ville avec ses gratte-ciels, ses embouteillages et ses « bruits ».
Nous commençons par une petite visite au Mercado Modelo (les pontons sont juste devant !) pour y prendre un « bain de foule » (on est dimanche !) dans cette grande vitrine touristique (ici c’est l’été et les vacances pour certains !).
Un peu déboussolés et abasourdis par la « foule » que nous croisons, nous y dégustons un caldo de canha (jus de canne à sucre pressée, écrasée sur place et versé sur de la glace pilée : d é l i c i e u x !!)….
… une glace à la coco et ananas puis plus tard une bière brésilienne (bouteille de 600 ml et légère) avant de rentrer au bateau pour y roupiller de bonne heure et « avaler » ce décalage qui n’est pas que « horaire » !
Accueil très sympas des locaux et notamment de Dominique, le capitaine du port de plaisance, un Breton qui vit ici depuis 36 ans et connaît bien les us et coutumes à respecter, ainsi que les coins à voir et ceux où il ne faut pas aller !!
Quand vous arrivez dans un pays, il faut passer par les autorités : Police Fédérale, Douanes et Capitainerie Portuaire. Toutes ces démarches administratives sont à faire dans un certains ordre et en respectant des règles vestimentaires ! Ces fonctionnaires n’acceptent pas de voir arriver, dans leurs bureaux, des plaisanciers en tenue « légère ». Si vous arrivez en short, sandales et débardeur, ils ne vous considèrent pas, ne s’occupent pas de vous ou même vous demandent de sortir ! Pantalon, chemise ou t-shirt manche courte et chaussures sont appréciés et vous donne un sésame indispensable pour continuer ces démarches.
Pour la chronologie, c’est d’abord la « Policia Federal » qui vous tamponne votre passeport et vous délivre un « visa » de 90 jours. avec ça vous allez à la « Receita Federal » pour déclarer le bateau, sa valeur et là aussi le tampon sur un formulaire vaut pour 90 jours (si vous avez besoin de plus pour le bateau il faut en faire la demande avant expiration de ces 90 jours et ça peut aller jusqu’à 2 ans !). Ça n’est pas finit, il faut, avec tout ça, se rendre à la « Capitanha do Porto » afin d’avoir l’autorisation de naviguer dans les eaux de l’état ! Là, ce ne sont pas des fonctionnaires civils, mais des militaires et ça ne rigole pas avec les autorisations, la tenue ou les règles …. Je ne vous raconte pas le temps que cela prend à remplir des formulaires en 1 ou 2 exemplaires et en informatique en plus !!!! Bref c’est un petit marathon administratif qui vous prend la journée. Ici à Salvador ces différentes autorités ne sont pas trop éloignées les unes des autres mais dans d’autres villes il faut aller à l’autre bout de la ville ou même à l’aéroport !!
Avant de partir de Bahia, il faudra revoir la « Capitanha do Porto » pour signifier notre sortie de l’état et prévenir l’état de notre prochaine destination ! Et pour quitter le pays, il faudra refaire toutes les démarches vers toutes ces autorités avant les fameux 90 jours de visa !! On y est pas encore et on verra où nous ferons tout ça !
Vous l’avez noté, nous sommes arrivés le 29 décembre et rapidement nous nous trouvons dans la fête du réveillon de la saint Sylvestre….
Une plage de quelques kilomètres (Boca do Rio) sur la façade atlantique accueille cette fête populaire (sûrement la moitié de la population s’y retrouve !!). Bain de foule sans oppression (il y a de la place !) et dans une ambiance musicale et dansante très familiale. Ça n’est pas dans nos habitudes, mais l’occasion ne devait pas être laissée de côté ! La musique brésilienne, nouvelle et ancienne, y est le point central pour toutes et tous. Et ça bouge (lien) !!
Ça n’empêche pas de renouveler nos vœux (Feliz ano novo 2020) pour cette nouvelle année !
Découverte de la ville, rencontre avec les locaux en cette période de fêtes, voilà une partie de notre programme pour les prochains jours.
La belle place … … du Pelurinho
Ananas au petit déjeuner … … et Caïpirinha au sundowner !
La capoeira, omniprésente sur les espaces publics devant les petits étalages variés ! Fruits et légumes locaux dans la rue.
C’est bon et c’est très parfumé !Tout se vend et souvent ici le café zinho est en musique ! Sucettes géantes qui feraient plaisir à Gaston Lagaffe ! Les tresses se font dans la rue … .. et la fabrication de dreadlocks aussi !
Joëlle à Bâbord Jean-Yves à Tribord
Juste une petite précision pour les personnes intéressées par la navigation dans ces régions : Les balises latérales, ici ont des couleurs inversées par rapport à chez nous ! Nous sommes dans le système B. Les balises tribords sont rouges avec un voyant conique et les bâbords sont vertes avec un voyant cylindrique !! Il ne faut pas se tromper et sans cesse y penser dans les entrées et sorties de port !
Lanchas qui transportent les touristes vers Itaparica et les autres îles de la baie Transport spécial de la « Virgem » pour la procession en son honneur.
Oui c’est un élevage dans la jupe de Kéjadenn ! Anatifes ou pousse-pieds selon !
Mais pas assez grand pour passer à la casserole !
Pendant la traversée, j’avais bien vu qu’il y avait des « trucs » qui s’accrochaient sur la jupe. Mais en arrivant j’ai découvert ces bestioles. Pas assez grandes pour être mangées (c’est pourtant vachement bon !) mais bien assez pour nous freiner car il y en avait autant sous la coque, malgré la peinture antifouling ! Avant de partir vers les îles de la Bahia, elles n’ont pas survécu au manque de mouvements de l’eau autour d’elles. Pour celles qui résistaient encore, je les ai grattées en apnée !
On ne reste pas trop longtemps dans la grande ville et on va profiter de cette Bahia de tous les saints ! …..