En partant de Salvador, nous avons peu de vent et il est presque « dans la route » ! Il faut donc s’écarter de la côte en tirant un bord pas très favorable et comme il y a du courant, portant au sud, le cap n’est pas du tout fameux !! Bref au bout de 2 heures, nous virons de bord et remontons vers le nord ….
C’est au rythme de l’escargot que nous avançons car le vent n’est pas bien fort, il est presque en face et le courant (1.5 nœud) nous est contraire aussi. Ils s’y mettent à deux pour nous inciter à faire du sud !!!! Tous les équipages rencontrés à Salvador nous y incitaient aussi ! Mais nous avons décider de voir cela pour une autre fois !?
Après 5 jours à ce rythme lent, nous arrivons dans le chenal d’entrée de Cabadello et remontons le fleuve qui doit nous mener à la Marina de Jacaré Village (lien). Francis et Nicolas tiennent cette marina depuis quelques années et accueillent de plus en plus les bateaux venant directement du Cap Vert. Mais ils voient arriver aussi de plus en plus les voiliers qui « finissent » le tour du monde en provenance de Captown en Afrique du Sud !
Cette escale est avant tout technique car nous devons réviser totalement le joint tournant de l’arbre d’hélice pour qu’il ne s’use plus anormalement, comme il le fait depuis le Cap-Vert ! Pour cela il faut mettre le bateau au sec et les installations de la marina nous permettent de le sortir de l’eau en sécurité. On en profite pour le nettoyer et refaire la peinture antifouling (ici les algues et coquillages poussent vite !).
Carénage Jacaré
La sortie d’eau le soir, juste à la marée haute, mais aussi juste avant le coucher du soleil, nous a obligé à commencer le grattage au crépuscule puis à le continuer à la frontale ! Quelques anatifes (Pousse pieds) encore accrochés à la quille et au safran, des plaques de balanes en « devenir » et quelques algues, bref le nettoyage était plus que nécessaire !
Le lendemain, après une nuit à bord avec quelques moustiques en plus, c’est Joëlle qui se colle au nettoyeur haute pression (pas si haute que ça !) que nous a loué Francis. Nous nous mettons au travail dès 6h00 car il fait relativement frais et plus tard ce sera le four dans cette cour !
Elle va passer toute la coque au « petit pinceau » (environ 40m²) pendant que je démonte l’arbre d’hélice pour avoir accès au joint tournant et au nettoyage de l’intérieur du tube d’étambot. J’en profite aussi pour changer la bague hydrolube qui sert de palier arrière à l’arbre d’hélice. Quelques suées et jurons plus loin, Joëlle a terminé le nettoyage et j’ai tout remonté correctement.
La partie peinture peut commencer ! Le « Tritão » de chez « International Brésil », est l’équivalent du « Trilux 33 » mais en plus dilué ! Ici les solvants s’évaporent rapidement et cela s’avère nécessaire d’en mettre plus. Le brassage du produit est tout de même fait à la baguette de bois et pas très efficace ! La 1ère couche s’en trouve assez peu couvrante. Nous étalons TOUT le contenu des 2 pots de 3.6 litres achetés en autant de couches que nécessaire et en privilégiant la flottaison, la quille et le safran avec son aileron.
Puis c’est la remise à l’eau 1 jour plus tôt que prévu et toujours à la marée haute, donc le soir ! (lien)
Le soleil déjà se couche et nous allons gratter à la frontale ! Karcher par Joëlle Ça y est c’est propre !
Une fois Kéjadenn remis au ponton, nous apprécions une bonne caïpirinha préparée par Jean-Pierre, merci à lui de nous attendre si tard le soir !
Les marées ne se mettant pas avec nous pour raccourcir notre séjour et nous avons du attendre les gros coefficients pour que la sortie d’eau puisse se faire sans risque d’échouage ! Aussi, nous en avons profité pour visiter certains quartiers de João Pessoa
Basilica menor de nossa senhora das neves Curieux totem ! Azulejos et rénovation …
Echanges et trocs à l’ombre. Elle a de très bon fruits et un accueil charmant ! Marché de Santa Rita
Nous avons aussi assisté à quelques préparatifs du carnaval car nous n’y serons plus à cette période là !
Musiques dans la rue Les 3 mignonnes ! Ça fait pas semblant … … Quand ils se « déguisent » ! Il y en a pour tous les goûts … … tous les genres … … et toutes les tailles ! On en profite pour se désaltérer tout de même !
Une autre curiosité de Jacaré, c’est le Boléro de Ravel au coucher du soleil …
Jacaré c’est un « crocodile » … Ici c’est la mascotte ! Tous les soirs les « touristes » viennent entendre le Boléro de Ravel au saxophone devant ce coucher de soleil
Nous avons pris aussi le temps de prévoir un petit séjour à l’intérieur du pays avec une voiture de location.(voir article sur Pais Mateus)……